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Alain Michel (entraîneur du MO Béjaïa) : «Le maintien est possible si...»

Agrégé d’histoire (dans une autre vie comme il tient à le souligner), Alain Michel est en train d’écrire la sienne dans le football algérien. Depuis plusieurs années, il a drivé des clubs avec plus ou moins de bonheur. Aujourd’hui, il a de nouveau été sollicité par le MOB pour assurer le maintien. Objectif difficile pour un coach au franc-parler régulier.

Le Soir d’Algérie : Avant le match retard contre le NAHD, vous nous aviez dit que le MOB allait «écraser» les Banlieusards par un but à zéro. Mais c’est le contraire qui est arrivé...
Alain Michel
: Oui, parce qu’entre-temps, j’ai eu deux défections avec la moitié de notre attaque qui était indisponible, notamment Touré ainsi que Kadir qui consistait en une solution de joker.
Votre attaque remplaçante ne s’est pratiquement pas illustrée au cours de ce match avec à peine une seule occasion de but ?
J’ai essayé de compenser les absences. On a essayé de maintenir un équilibre de match nul parce que Touré représente la moitié de notre potentiel offensif.
Mais pourquoi vous ne l’avez pas aligné ?
Parce qu’il ne pouvait jouer que trente minutes au maximum. On l’avait récupéré le matin même à l’aéroport. En ce qui concerne Amokrane, il a commencé à se plaindre au bout de vingt minutes.
Pourtant, le MOB venait d’aligner quatre rencontres consécutives sans déficit avec trois nuls et une victoire.
Oui, mais il faut dire que les recrues du mercato hivernal n’ont pas amené le plus attendu. Ali Guechi s’est cassé le bras à l’entraînement alors que Boukhanchouche n’a pas encore retrouvé toutes ses sensations.
Pourquoi vous ne l’avez pas aligné face au NAHD ?
(Il hésite à répondre). Heu, c’est compliqué. C’est un joueur qui ne s’est pas adapté au niveau du club. Les supporters ne l’aiment pas du tout. L’autre jour contre le DRBT, c’était un match à huis clos et j’ai pu l’aligner, sinon avec le public béjaoui c’est impossible.
Mais à  l’extérieur, vous pouviez l’aligner en l’absence du public béjaoui ?
Pour l’instant, il est arrivé avec un certificat médical disant qu’il avait une rupture du ligament latéral. Je crois qu’il y a des gens qui signent n’importe quoi. Bouchanchouche est bien avec le staff technique. Il s’entraîne correctement, mais dans le jeu, il cherche à réaliser des prouesses difficiles. C’est dommage parce qu’il a du talent. Moi, c’est un joueur que j’aime bien. Il a des qualités, mais c’est un gâchis terrible.
Il est irrécupérable ?
Moi, je suis prêt à prendre des risques avec les supporters, mais je pense qu’il a retiré ses billes. Les gens l’insultent et il s’est retiré de la vie du club et de la ville. Dans son cas, tout a été fait à l’envers. Il est ailleurs, mais c’est un élément qui ne laisse pas indifférent. Au niveau du staff technique, on a essayé de le récupérer, mais il est déconnecté.
Pour en revenir au MOB, cette défaite vous maintient à une place de premier non relégable devant l’ASAM où vous irez lors de la prochaine journée. Voilà un match à six points ?
C’est un match à huis clos et c’est déjà un avantage. C’est une véritable finale et nous avons le temps de récupérer nos blessés et de recharger les batteries.
Sincèrement, est-ce que vous pensez que le MOB se maintiendra au vu du calendrier qui vous propose des rencontres très difficiles contre le PAC, le MCA, le CRB et l’ESS ?
C’est une opération-sauvetage que nous entamons. Sincèrement, c’est plus difficile de jouer le maintien avec le MOB que de remporter un titre de championnat, et je sais de quoi je parle puisque j’ai été sacré avec le MCA en 2011.
Mais vous y croyez au maintien ?
J’y crois pour au moins deux raisons. D’abord, la particularité du championnat algérien, c’est que les équipes qui brillent en début de saison ne sont plus les mêmes vers la fin. Prenez l’exemple de l’USMA qui peine après avoir survolé la compétition à l’aller. Il y a un problème de continuité et de régularité. Ensuite, si on arrive à récupérer tous nos blessés et avec un effectif au complet, je pense que le maintien est à notre portée.
En ce qui vous concerne, vous serez libre en fin de saison. Que décidez-vous ?
C’est encore trop tôt. On verra d’ici la fin de saison.
Le MCA que vous aviez mené au titre est en pleine restructuration. Si le nouveau président du doyen vous rappelle, vous diriez oui ?
J’ai connu de bons moments avec tous les clubs algériens que j’ai dirigés, mais le MCA c’est une corde sensible. Disons que c’est ma formation de cœur. Maintenant, laissons les évènements suivre leur cours. Pour le moment nous avons un défi important, celui de sauver le MOB.
Propos recueillis par Hassan Boukacem

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