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Rubrique Sports

LES CANCANS DE MAÂMAR FARAH Le talent, la solidarité et l'amour des couleurs !

Avec ses deux titres africains et sa constante présence dans les phases avancées des CAN de ces deux dernières décennies, la Côte-d'Ivoire n'est pas le dernier venu d'une compétition de plus en plus serrée mais toujours dominée par les mêmes grandes nations footballistiques du continent. Excellent réservoir pourvoyeur de talents de haut niveau des différents championnats européens, la Côte-d'Ivoire en est une ! C'est autant dire que la partie de cet après-midi sera dure, indécise et serrée pour des Verts qui doivent redescendre du nuage sur lequel ils planent depuis les huitièmes de finale pour affronter la dure réalité : ils vont jouer contre un grand favori en puissance et, à ce titre, toute leur vigilance est requise notamment en défense, où les quelques flottements enregistrés peuvent s'avérer autrement plus dangereux face aux attaquants ivoiriens. Ces hésitations de nos défenseurs qui, au lieu de dégager le ballon quand il y a un risque réel, veulent sortir de leur surface avec élégance, sont un vieux problème. Comme l'est la tentation au dribble à proximité ou dans la surface de réparation qui nous a coûté tant par le passé.
La grande satisfaction continue d'être cette tonitruante ligne d'attaque new look qui nous réconcilie avec le beau jeu à l'algérienne fait d'une facette de combinaisons collectives et de prouesses individuelles. Le dernier but de Belaïli, servi d'une talonnade de Bounedjah, et choisissant le second poteau pour tromper le gardien guinéen qui a choisi de fermer l'angle au premier poteau, est une composition d'anthologie qui a émerveillé tous les puristes. La réalisation de Mahrez qui contrôle le ballon, écarte avec maestria un défenseur et loge le cuir dans les filets est une autre facette de l'efficacité retrouvée de nos attaquants. Sans parler, évidemment, du but d'Adam Ounas qui marque sur sa lancée avec une facilité déconcertante...
Les supporters algériens restent confiants dans leur attaque même s'ils se sentent frustrés par les grands ratages qui auraient pu gonfler les scores des précédentes rencontres. On a vu, cependant, la plus grande frustration dans le regard et les gestes de Belmadi, furieux parfois contre des attaquants trop tête-en-l'air ! Il rappellera certainement aux joueurs qu'un but facile raté peut nous coûter la qualification et leur citera l'exemple de nos premières rencontres où c'est ce but unique justement qui nous a fait gagner trois points et propulser en huitièmes de finale ! Quant à la défense, et s'il est vrai qu'elle n'a reçu aucun but, il faut absolument qu'elle se débarrasse des valses-hésitations qui, à ce stade de la compétition et face aux ténors, peuvent nous coûter cher.
Dans l'ensemble, ce qui peut faire la différence sera toujours ce football hourrah fait d'engagement physique total, de solidarité et de joie de jouer. On peut considérer que parler de patriotisme dans le football est un peu ringard mais plus je regarde ces Algériens venus de si loin, plus je ressens leur amour de leur pays et leur fierté de défendre ses couleurs. Cela aussi peut faire la différence !
Rendez-vous ce soir à 19 heures pour savoir si la roue de la fortune tourne toujours dans le bon sens pour les Verts. Et pour tout un peuple !
M. F.
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