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Rubrique Sports

Verts d’Europe Les confessions de Riyad Mahrez à FF

Dans un entretien accordé au journal France Football à paraître aujourd’hui, l’international Algérien de Manchester City évoque son exceptionnelle saison 2019. Champion d’Angleterre avec les Citizens et champion d’Afrique sous le maillot algérien, le capitaine des Verts a remis au goût du jour les moments forts de son parcours depuis le début de l’année.
Quelques jours après avoir été à la rencontre du Sénégalais Sadio Mané, l’autre candidat au Ballon d’Or africain, FF a rendu visite à Riyad Mahrez, chez lui à Manchester. Des révélations, l’Algérien n’en a pas fait plus que celles que le commun des mortels connaît. Juste quelques «rappels» de son année extraordinaire. En particulier cette CAN-2019. «Le coup franc ? Mon premier réflexe, c'est de regarder le temps sur l'écran du stade. Là, je lis qu'on est à la 94e. Je me dis que le coup franc est parfait pour moi, que je dois me concentrer avec une idée en tête. Je voulais le moins de personnes possibles autour du ballon. Mais en Algérie, dans ce genre de situation, tout le monde la sent, tout le monde veut tirer (rires). Il y a Youcef Belaïli qui vient à côté de moi, puis je crois que c'est Baghdad Bounedjah. Je lui dis : «Pars, c'est moi qui vais tirer...» Je demande quand même à Youcef de rester pour que les Nigérians pensent qu'il allait éventuellement frapper. [...] Au départ, je veux la mettre sous le mur et là, je vois ce joueur qui s'allonge derrière. C'est lui qui change tout. Sur le coup, je me dis que c'est mort par-dessus le mur côté opposé du gardien, et c'est mort en dessous du mur à cause du joueur. Il ne reste plus que le côté du gardien. À partir de là, je savais que c'était jouable, mais il fallait que je me concentre sur mon geste et que je la mette fort. Et c'est parti... [...] J'étais persuadé que j'allais faire quelque chose de fort à la CAN. Je me connais, quand j'enchaîne les matchs, je peux marquer beaucoup de buts, faire des passes décisives et être tout en haut. En Égypte, j'ai eu ma revanche», a-t-il dit pour résumer l’épopée égyptienne des Verts.
Il reviendra sur son départ mouvementé de Leicester où il a vécu trente mois de rêve intense. «Après l'année du titre, si j'étais parti dans une top équipe, ça n'aurait plus été la même histoire. Pour moi, il est clair que j'ai perdu deux ans au très haut niveau. (Il insiste) J'ai perdu deux ans ! Parce qu'au lieu d'arriver à 27 ans à City, j'aurais pu y être à 24, 25 ans... [...] Leicester m'a bloqué. Ils m'ont dit : «Tu ne pars pas, tu ne pars pas !» Mon agent avait discuté avec Wenger qui me voulait vraiment, c'était presque fait avec Arsenal à l'été 2016. [...] J'étais vraiment frustré. Ce n'est pas facile de passer de meilleur joueur de Premier League à élément d'une équipe qui se bat pour son maintien. Ce n'est pas le même job. Tout le monde t'attend au virage, tout le monde te tombe dessus», se remémore le sociétaire de ManCity, club où il découvre à la fois le haut niveau et un génie de l’entraîneur. «Le vestiaire d'un grand club, c'est une autre réalité. Il faut se battre non-stop. Le relâchement n'est pas toléré. Je vais davantage chercher les choses, parce que si tu ne le fais pas, tu sais très bien qu'un autre jouera à ta place. Faire un bon match, ça ne suffit plus, il faut faire de très, très bons matchs tout le temps. C'est ça Manchester City. Si vous faites un très bon match sans être décisif, on va pondérer votre performance. Alors que si vous faites des matchs moyens avec des stats, on va dire que vous êtes un très bon joueur...», reconnait Mahrez qui a eu cette réflexion concernant sa relation avec son actuel coach. «Elle est vraiment très simple. Lui, c'est un gagneur, il est là pour nous faire progresser. Guardiola, il va tout nous expliquer, tout nous décrypter, de A à Z, avec l'objectif de nous faciliter le match. Il est focus sur le jeu. J'adore les meetings avec le coach. La vidéo avec lui, c'est fascinant parce qu'on apprend sans cesse.» Mahrez qui a été «privé» de compétition en Premier League depuis son retour du stage des Verts d’octobre dernier (il a pris part à 88’ du match de la LDC contre l’Atalanta Bergame, mercredi passé) en dépit du fait qu’il eut été élu « meilleur joueur » de l’équipe le mois passé, a souvent évité de parler de son statut au sein du club mancunien où, en douze apparitions dont neuf comme titulaire cette saison, il a été l’auteur de 3 buts et de 6 passes décisives.

Atal, Delort et Oukidja dans l’équipe-type de la 13e journée
Trois internationaux Algériens évoluant dans le Championnat français de Ligue 1 ont été choisis parmi l’équipe-type de la 13e journée. Il s’agit du gardien du FC Metz, Alexandre Oukidja, du défenseur latéral de l’OGC Nice, Youcef Atal et de l’attaquant de Montpellier, Andy Delort retenus par le quotidien L’Equipe dans le «11» de la semaine que dirige le coach de l’ASSE, Claude Puel. Ce dernier auteur de deux passes décisives lors de la victoire de son équipe contre Toulouse a été crédité d’une note maximale de 6,25/10 tandis que le Niçois a obtenu 5,76 et le portier messin 5,38. L’attaquant montpelliérain qui a inscrit un but finalement refusé par l’arbitre grâce à la VAR, a déclaré en fin de match que «Si on m’enlève le VAR, je crois que je suis seul meilleur buteur avec 12 buts. A chaque fois, ça se joue à un orteil. Je pense que je vais me couper le devant des pieds, mettre un coup de hache».

Bennacer et Delort dans le même vol
Les joueurs de la sélection convoqués pour le stage de Sidi Moussa préparatoire aux rencontres devant la Zambie et le Botswana arrivaient les uns après les autres, hier. La plupart des expatriés ont rejoint l’aéroport d’Alger en petits groupes. C’est le cas du duo Bennacer-Delort qui a pris le même vol d’hier en début d’après-midi pour Alger.

De Laurentiis a Ghoulam à l’œil
La dernière «mutinerie» qui a secoué le vestiaire de Naples la semaine dernière après la rencontre de la LDC face à Salzbourg (1-1) pourrait valoir à ces auteurs un licenciement collectif. C’est la menace proférée par le patron du club, Aurelio De Laurentiis, qui a déclaré qu’il est prêt à vendre tous les joueurs lors des prochains mercatos. Entre autres l’Italien Lorenzo Insigne, le Belge Dries Mertens, l’Espagnol José Callejon, le Sénégalais Kalidou Koulibaly, l’Albanais Elseid Hysaj et l’Algérien Fawzi Ghoulam. Pour rappel, les joueurs et leur entraîneur, Carlo Ancelotti, avaient refusé de suivre la consigne du président de Naples d’entrer en mise au vert d’une semaine au lendemain du match contre Salzbourg. Une «mutinerie» qui avait mis en colère Aurelio De Laurentiis et son entourage qui ont envisagé une «épuration» pure et simple de l’effectif. Ghoulam qui était déjà en conflit avec l’entraîneur Carlo Ancelotti doit désormais penser à son avenir sportif, lui dont le contrat avec le club du Vésuve court jusqu’en juin 2022.
M. B.
 

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