Demi-finale retour ,aujourd’hui à 20h au stade du 8-Mai-1945
La pression a monté crescendo tout au long de la semaine à Sétif, atteignant des sommets à l’approche du jour J, qui verra les Aigles noirs affronter leur sort en demi-finale de la Ligue des Champions d’Afrique face aux Égyptiens d’Al-Ahly du Caire aujourd’hui au stade du 8-Mai-1945.
De l’attente angoissante de la partie à la course-poursuite folle pour l’obtention d’un billet d’accès au stade, tel a été le lot quotidien des supporters sétifiens qui sont prêts à tout faire pour obtenir le sésame qui leur donnerait la possibilité de voir leurs favoris lors de cette empoignade historique. Loin de cette ambiance bouillonnante, les Ententistes ont préféré travailler dans le calme et la sérénité, conditions requises pour préparer comme il se doit ce genre de confrontations. L’entraîneur sétifien, Rachid Taoussi, conscient de la difficulté et de la délicatesse de la tâche n’a pas manqué d’axer son travail sur le côté psychologique qui sera décisif lors de la cette deuxième manche.
Réputé très fort de ce côté, Taoussi, qui a répondu présent tout au long de cette semaine, a beaucoup parlé avec ses joueurs afin de les mettre dans le bain de ce genre de confrontations.
Etant perspicace et ayant le flair aigu, l’entraîneur marocain de l’ESS sait pertinemment le rôle décisif que peuvent jouer les éléments cadres à l’expérience consommée, tels que Djabou et Djahnit. Des joueurs qui sont appelés à encadrer leurs coéquipiers pour dépasser le cap des moments difficiles qui peuvent émailler cette rencontre face à un aussi redoutable adversaire.
Tout est fin prêt donc côté sétifien pour battre les égyptiens et prendre leur revanche du match aller. Tout en demeurant concentrés sur leur sujet, les aigles noirs ont des consignes fermes pour éviter toute distraction qui pourrait être fatale. Le mot d’ordre est la vigilance pour éviter d’encaisser un but qui rendra la tâche compliquée.
Reste à signaler que les échos qui circulent dans la ville de Aïn El Fouara promettent une présence record sur les travées du stade du 8 Mai-1945 ou le stade de feu comme le surnomme la presse égyptienne, qui sera plein comme un œuf et qui vivra un spectacle digne des plus grands stades d’Europe animé par les groupes de supporters qui se sont ingéniés tout au long de la semaine pour mettre les dernières retouches à ce spectacle grandiose. Espérons que le spectacle sera aussi à la hauteur sur la pelouse.
Imed Sellami
Les Égyptiens d’Al-Ahly depuis dimanche soir à Sétif
La délégation du club égyptien Al Ahly est arrivée dimanche soir à Sétif pour affronter, mardi à 20h au stade 8-Mai-1945, l’ES Sétif, pour le compte de la phase retour de demi-finale de Ligue d’Afrique des champions de football. Dirigée par le vice-président du club Farouk Al Ameri, la délégation égyptienne composée de 44 éléments dont 20 joueurs en plus de 10 journalistes a été accueillie par les représentants de la Confédération africaine de football et le membre du bureau dirigeant de l’ESS Brahim El Arbaoui.
La délégation égyptienne était arrivée par avion du Caire à l’aéroport international Houari Boumediene avant de prendre la route pour Sétif. Lundi, les Égyptiens se sont entraînés à huis clos au niveau de la pelouse du 8-Mai-45 à l’heure du match.
Djabou évoque les ambitions de son équipe
L’ES Sétif avait débuté son parcours en phase de groupes de la Ligue des champions de la CAF par deux défaites sur le terrain du TP Mazembe, puis à domicile, face au MC Alger. Promis à une élimination précoce, les Sétifiens n’ont jamais renoncé et ont arraché les huit points nécessaires pour accéder aux quarts de finale. Artisan de ce retour au premier plan, Abdelmoumène Djabou dresse un premier bilan de cette campagne.
«Notre équipe a montré deux visages très différents. Nous avons perdu nos deux premiers matchs et, alors que tout le monde nous voyait quitter la compétition, nous avons réalisé un miracle en revenant dans la course», estime le meneur de jeu au micro de FIFA.com. Désormais, un défi de taille attend les Algériens en demi-finale. Al Ahly a fait parler sa supériorité en s’imposant 2-0 à l'aller. «Il faut reconnaître que notre manque d’expérience nous a coûté cher lors de cette défaite à Alexandrie. Nous avons un peu trop respecté nos adversaires», regrette Djabou. «Pourtant, à l’issue de la première mi-temps, nous étions convaincus de pouvoir faire quelque chose. Nous avons pris conscience que les Egyptiens n’étaient pas aussi forts que nous l’imaginions. Nous étions plus en confiance et nous avons livré une bonne deuxième mi-temps. Malheureusement, nous n’avons pas marqué».
Au pied du mur, l'ESS veut croire que rien n’est perdu et mise sur l’expérience de Djabou, qui s’était illustré lors de la Coupe du monde de la FIFA, Brésil 2014. Auteur de deux réalisations contre la République de Corée et l’Allemagne en Amérique du Sud, il se sait attendu au tournant. L’avantage de l’expérience «Grâce à cette Coupe du monde, je suis aujourd’hui en mesure d’aider mes coéquipiers.
J’essaye de faire profiter les jeunes de mes conseils, sur le terrain comme en dehors. Je veux qu’ils puissent être performants en match», explique le huitième finaliste de Brésil 2014. «Nous avions vécu une situation comparable au Brésil : nous devions obtenir au moins le point du nul contre la Russie pour accéder à la suite de la compétition. C’est un scénario qui ressemble à celui que nous vivons aujourd’hui. Au Brésil, les anciens comme Madjid Bougherra nous avaient fait partager leur expérience.
Maintenant, c’est à moi de tenir ce rôle.» Djabou n’a donc pas renoncé à soulever le trophée continental, un exploit qui lui ouvrirait les portes de la Coupe du monde des clubs de la FIFA. «J’ai joué en Coupe du monde et en Coupe d’Afrique des nations. J’ai presque tout connu en club, mais je n’ai encore jamais remporté la Ligue des champions.
Je n’ai donc jamais participé à la Coupe du monde des clubs», rappelle le milieu de terrain de 31 ans. «Tous les joueurs rêvent de gagner un titre continental et de prendre part à des compétitions prestigieuses.
Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour boucler ma carrière à Sétif sur une victoire en Ligue des champions et une participation à la Coupe du monde des clubs.»
