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Rubrique Sports

En marge de son AG ordinaire à Belfast L’Ifab se penche sur l'assistance vidéo, le hors-jeu et les commotions

Plus de «communication» dans l'exercice de l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR), une «meilleure interprétation» de la règle du hors-jeu, une poursuite du dossier «complexe» des commotions cérébrales dans le football : l'International Board (Ifab), garant des lois du jeu, débat aujourd’hui à Belfast de plusieurs points chauds.
L'organisation tient en Irlande du Nord son assemblée générale annuelle, avec sur la table le sujet brûlant de l'assistance vidéo, qui suscite de vifs débats notamment en Angleterre et en Italie, où des réformes ont été exigées. «Je veux faire le point sur le nombre de compétitions concernées, et regarder si les choses se passent bien ou non», explique à l'AFP Lukas Brood, secrétaire général de l'Ifab, indiquant vouloir instaurer «plus de liberté» dans la «communication en direct entre les arbitres pendant les matchs». La Serie A, qui utilise la VAR depuis la saison 2017-18, a annoncé mi-février vouloir réformer les contours de la technologie de manière à permettre aux entraîneurs de «challenger» l'arbitre sur certaines décisions en faisant appel à la vidéo, à la manière des joueurs au tennis. Ce n'est toutefois pas d'actualité, selon l'Ifab. «Nous avons eu plusieurs demandes pour effectuer des tests en Italie. Ce n'est pas quelque chose que nous allons étudier. La vidéo doit aider les arbitres, ce n'est pas aux entraîneurs de challenger l'arbitre», répond en effet M. Brood.

Une «tolérance» sur le hors-jeu ?
La Premier League, qui n'utilise la VAR que depuis cette saison, a de son côté épinglé l'Ifab concernant le nombre de buts annulés pour des hors-jeu minimalistes, assurant par la voix de son nouveau patron Richard Masters réfléchir à l'introduction d'une «tolérance» sur ces phases de jeu. Et Arsène Wenger, nouveau directeur du développement du football mondial à la Fifa, a donné encore plus de grain à moudre en déclarant, lors d'une conférence à Berlin mi-février, qu'il y avait «peut-être de la place pour changer un peu la règle du hors-jeu» de manière à ce que celui-ci ne soit plus signalé «tant qu'une partie du corps avec lequel on peut marquer se situe sur la même ligne que le dernier défenseur». Aujourd'hui, la règle stipule au contraire que le joueur sera signalé hors-jeu si n'importe quelle partie du corps avec laquelle il peut marquer est située devant le dernier défenseur. «Devons-nous changer la règle du hors-jeu ? Je ne pense pas», répond Lukas Brood, ouvert toutefois à «une meilleure interprétation et (à) un niveau de tolérance». «Nous devons toujours être équilibrés. Si ce n'est pas clair après l'analyse vidéo alors nous devons garder la décision initiale. L'idée est plus de communiquer que de changer la règle», poursuit le dirigeant de l'Ifab.

«Besoin de plus de temps» sur les commotions
Autre sujet abordé, celui de la gestion des cas de commotion cérébrale, qui pourrait, à terme, conduire à l'autorisation des remplacements temporaires permettant au personnel médical d'évaluer l'état du joueur et de décider si celui-ci est apte ou non à reprendre le jeu. L'Ifab s'est lancé dans une réflexion sur le sujet en septembre dernier, promettant un long processus avant toute prise de décision. Il n'y en aura pas non plus aujourd’hui à Belfast, indique le secrétaire général de l'organisation. «Le sujet est très complexe, il y a beaucoup de désinformation. Nous devons encore rassembler toutes les informations venant du corps médical», explique Lukas Brood. «Nous avons besoin de plus de temps».

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