De Paris, Omar Haddadou
Le maestro a encore frappé ! Et de quelle manière ? Le capitaine des Fennecs, maître de sa lucidité, a mis tout son savoir-faire pour libérer un peuple et la communauté algérienne de France, d'un épilogue anxiogène. D'un coup de patte prodigieusement dosé en puissance, formidablement enveloppé vers la lucarne, Ryad Mahrez sonne le glas à la 95ème minute et offre à l’Algérie une victoire d’anthologie contre le Nigeria (2-1). Au moment où l'intensité du suspense s'empare des millions de téléspectateurs, de ces fans sortis sur les places publiques parisiennes suivre la rencontre sur écran géant, le pied gauche du meneur de jeu algérien n'a pas tremblé une seconde, face à l'épreuve de vérité. Du pur talent attestant de la grandeur de ce milieu de terrain aux coups de Trafalgar libérateurs. Le joueur s'est fait justice sur un coup de pied arrêté, en assénant à l'arbitrage et sa piètre prestation partisane, une leçon cinglante. Mahrez n'aime pas qu'on le provoque. Si tel est le cas, il renverse la vapeur et renvoie aux vestiaires les artisans du parti-pris. Il l'a démontré à maintes reprises, et en particulier hier en apposant sa griffe sur une partie décisive. Au coup de sifflet final, la capitale parisienne est aussitôt envahie par la communauté algérienne, venue en force célébrer, sur les Champs-Elysées, ce succès retentissant vers le sacre de la Coupe d'Afrique 2019. Dans une ambiance digne d'une liesse populaire, l'avenue a vibré, jusqu'à une heure tardive de la soirée, au rythme des cortèges festifs des voitures, scooters et automobiles brandissant l'emblème national. Des scènes de joie auxquelles ont pris part des familles en scandant le fameux «One, two, three, viva l'Algérie». Belle réplique à cet élu agitateur du catastrophisme, porteur d'une exhortation d'interdiction de manifester sur la plus belle avenue, contre les Algériens. La fête tiendra ses promesses, nonobstant son zèle de trouble-fête, sous le regard bienveillant et vigilant du dispositif de sécurité. Demain, les cafés s'animeront sur les deux rives de la Méditerranée. L'Algérie de ses défis, sera ravie !
