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Le Coup de Ciseaux Messi le Messie !

Encore une fois, Lionel Messi a tapé dans le mille ! La Pulga a en effet sorti de nouveau la tenue de gala et régalé, jusqu’à l’ivresse, un stade ébloui, comme le chroniqueur du «Coup de ciseaux», par sa géniale vista de martien sur la planète foot. Il a ainsi fêté son 1000e match en carrière avec un 789e but, son troisième dans ce 22e Mondial et son tout premier en phase à élimination directe d'une Coupe du monde. Comme pour Pelé, Maradona, Zidane et Ronaldo, le Brésilien et le Portugais, il faut sortir les adjectifs et les superlatifs les plus éloquents pour dire à quel point ce phénomène sportif est un génie, et ce mot est un euphémisme !
A un moment donné d’un match hyper-cadenassé par des Australiens jouant une ahurissante partition de serruriers, il y eut un frisson qui traversa le stade Ahmed Bin-Ali et l’écran TV du chroniqueur. Le frisson céda vite sa place à une frénésie nostalgique du stratosphérique Messi des grands soirs du Barça et de l’Albiceleste. On a donc revu Messi, celui qui perfore une défense hermétique par ses coups de reins diaboliques, celui qui esquive les tamponneurs de tibias par ses dribbles fulgurants et paralysants, celui qui martyrisa longtemps l’Espagne des Clubs et l'Europe entière au summum de sa gloire qu’il n’a jamais perdue en fait. 64e minute de ce huitième de finale longtemps rasoir mais déjà électrisé par son talent : il reçoit le ballon dos au jeu, sur la ligne médiane. Trois crochets au laser pour se sortir du pressing adverse et c’est le début d'un rush digne de la décennie Messi 2010. Six pitbulls australiens éliminés d’un coup avant un sauvetage in extremis !
Ce samedi, j’avoue que j’ai vécu un énième coup de foudre de journaliste et d’amoureux du football qui se joue au rythme électrique d’un tango argentin. Face à une défense australienne incroyablement compacte et régulièrement agressive, la Pulga fut d'abord sage et patient, marchant, comme à son habitude. Mais quand il marche de la sorte, c’est pour mieux trouver les espaces et ensuite utiliser la turbo-compression en passant la surmultipliée, comme un pilote de formule 1 après un virage crucial ! Avant d’accélérer, après avoir créé de l’espace, même dans un mouchoir de poche et au milieu d’une forêt de jambes, il a déjà scanné son environnement de jeu à la vitesse d’un microprocesseur. Messi anticipe donc plus vite que les autres, et a souvent ce temps d’avance nécessaire qui lui permet de marquer même dans un trou de souris, comme ce fut le cas en déverrouillant la situation face à l’Australie (35e). Le but est alors arrivé au hasard d'un contrôle trop long de Julian Alvarez, transformé en fameuse «passe pour le filet», celle vue déjà une bonne centaine de fois mais dont on ne se lasse jamais (35e).
1000e match en professionnel et premier but en matches à élimination directe pour le septuple Ballon d’Or : c’est comme une réparation de l'histoire si longtemps contrariée entre lui et la Coupe du monde. Et il y a une autre statistique, tout aussi flatteuse, qui mérite l’attention : ce samedi, en offrant sur un plateau un but tout fait à Lautaro Martinez, Messi est devenu le joueur albiceleste qui a créé le plus d'occasions de buts dans toute l'histoire argentine de la Coupe du monde, avec, excusez du peu, un certain Diego Maradona. Force du symbole et comparaison heureuse avec un autre extraterrestre du football mondial !
Comme de coutume, dans cette Argentine qui peut se montrer laborieuse et parfois sans imagination, Messi fait tout et les autres le reste. D’ailleurs, au Qatar, on a vu de nouveau un super Messi et, derrière, peu de talents transcendants, juste un groupe soudé, solidaire qui sait suer et souffrir à l’unisson, attendant souvent que le salut vienne du ciel en la forme d’un coup de génie de Messi le Messie ! «C'était un match difficile, ils ont mis beaucoup de pression sur nous. Leo (Messi) a ouvert le jeu et ensuite, nous nous sommes améliorés», a d'ailleurs reconnu le sélectionneur Lionel Scaloni, après le match.
Sans conteste, Messi est le facteur X de l’Argentine. Il est aussi le plus grand dénominateur commun et le plus grand multiple du nombre de ses coéquipiers. 170 buts au total en équipe nationale, treize lors de ses huit dernières rencontres de sélection, matchs amicaux y compris, au cours desquelles il a délivré aussi quatre passes décisives. Du strict point de vue des réalisations en Coupe du monde, avec les buts contre le Mexique et l’Australie, il est désormais à une seule longueur de Gabriel Battistuta, jusqu’à présent l’attaquant qui a marqué le plus pour l’Argentine en Mondial (10). Le sorcier du PSG en a donc neuf et pourrait dépasser «Battigoal» après avoir grillé la politesse à Maradona qui a totalisé six. Dès le match capital contre les «Orange mécaniques» bataves en quarts de finale ?
Messi, qui a dépassé Maradona dans le seul registre des statistiques, a tout gagné et beaucoup gagné jusqu’à présent, sauf la Coupe du monde que la «Main de Dieu» a remporté en 1986. Mais si l’alignement des planètes serait parfait pour lui dès le choc avec les redoutables Néerlandais de Luis Van Gaal, il entrerait alors dans la légende des siècles argentins. Messi dans les oripeaux du Messie ? On le saura et le plus tard possible serait le mieux !
N. K.

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