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Rubrique Sports

Younès Ifticène (entraîneur de la JSM Skikda) : «On voulait le maintien, mais l’accession serait la bienvenue»

Costume-cravate impeccable, Younès Ifticène a toujours soigné son image et elle l’a suivi partout. Elle a fait de lui un entraîneur respecté et apprécié. L’un des plus titrés des techniciens algériens a toujours été perçu comme un meneur d’hommes qui aime bien que ses poulains se battent sur un terrain. Spécialiste des accessions, il a requinqué la JSM Skikda qui est sur le podium et pourrait retrouver l’élite. Et le doute n’est pas permis avec «Monsieur accession».
Le Soir d’Algérie : La JSM Skikda est le dauphin de Ligue 2. A huit journées de la fin du Championnat, l’objectif, c’est clairement l’accession ?
Younès Ifticiène :
L’accession, c’est vrai, mais au début, on voulait le maintien et tout ce qui pourrait arriver en plus, serait bienvenu. Au départ, j’ai pris l’équipe en main lors de la douzième journée.
Et vous avez redonné un esprit conquérant à cette équipe qui peinait au début du Championnat.
Je ne suis pas le seul à l’origine de ce renouveau. C’est tout un ensemble. C’est aussi grâce aux joueurs et aux dirigeants.
Mais vous êtes aussi un spécialiste de l’accession. Combien en avez-vous réussi ?
Je crois que j’en ai réussi sept de la division 2 à la division 1 sans compter celles des régionales. Maintenant, je ne veux pas parler d’accession avant l’heure. Pour le moment, ce qui m’importe, c’est de prendre match par match. Il reste huit rencontres et en huit journées, tout peut arriver en football.
Au vu des trois prochaines journées, la JSMS se déplacera à Saïda, qui joue le maintien, mais ensuite, vous avez l’avantage de recevoir le WAT, un concurrent, et l’USM Harrach.
Le WAT est un concurrent direct pour l’accession et El Harrach joue sa survie en Ligue 2. Donc, ce sont deux rencontres très difficiles qui nous attendent. En fait, ce sont deux matchs de coupe.
Contre le WAT, c’est ce qu’on appelle un match à six points ?
Oui, le WAT joue l’accession comme nous, et cette formation va tout faire pour ramener un bon résultat de Skikda et consolider sa place.
Et après Tlemcen, vous aurez la visite de l’USMH, votre club de cœur. Voilà un match qui pourrait vous poser un problème.
Allah ghaleb. Moi, je suis un professionnel. Bien sûr, je ne peux pas nier que l’USMH est l’équipe du cœur. Je souhaite qu’El Harrach prenne des points à domicile et aussi à l’extérieur. Moi, je dirais que le meilleur gagne en toutes circonstances.
Et vous avez gagné l’estime de toute une ville avec ce bon parcours depuis que vous êtes à la tête de la barre technique de la JSMS.
Hamdoulillah, on est sur une bonne dynamique. On a été éliminés très tôt de la Coupe d’Algérie, ce qui nous a permis de nous consacrer uniquement au Championnat et de bien travailler durant la trêve hivernale aussi bien sur le plan technique, tactique et physique. On a commencé à construire sur de bonnes bases et c’est ce qui nous a permis d’être là aujourd’hui.
Il y a plus de vingt ans, vous aviez une petite nappe représentant un terrain et des pions pour dresser les schémas tactiques. Vous l’avez toujours ?
Oui, mais je ne m’en sers plus. On vit avec notre temps et on s’est développé. Aujourd’hui, on utilise la vidéo et d’autres moyens modernes. Depuis le temps, on a progressé et on a beaucoup appris auprès d’un Christian Gourcuff, l’ex-coach français de l’EN. J’ai assisté à pas mal de stages sous sa direction. Il faut reconnaître qu’il avait un haut niveau et il nous a transmis de bonnes connaissances. En outre, on a eu l’occasion de nous recycler à l’étranger et c’est ce qui nous a permis de rester à la page avec le football mondial.
Quel est votre avis sur la nouvelle formule du football algérien qui sera appliquée dès la saison prochaine avec une seule division professionnelle ?
Je pense que c’est une bonne initiative. De cette façon, il y aura plus de travail, de sérieux et de rigueur. Je crois que le niveau progressera mais au niveau des clubs, il faudrait plus de travail et moins de paroles. Il est tout de même malheureux que l’on ait vingt-deux joueurs internationaux qui évoluent tous en dehors de l’Algérie. Bien sûr, ces éléments de l’EN sont des Algériens et on les remercie pour leur patriotisme, mais nous avons 48 wilayas et on devrait au minimum produire une vingtaine de joueurs de haut niveau. Si chaque club pro donnait un élément, on aurait déjà 48 «coachs», ce qui serait pas mal.
Pour conclure, vous êtes l’un des entraîneurs les plus titrés avec notamment une Coupe du monde militaire et une Coupe arabe. Quel est le trophée qui vous a le plus marqué ?
Tous les titres ont une saveur particulière, mais celui que j’ai le plus apprécié, c’est la Coupe du monde militaire parce qu’on avait dignement représenté le pays et le drapeau algérien. A un degré moindre, je citerais la Coupe arabe que nous avions remportée en terre étrangère.
Et quel est votre plus grand regret ?
C’est celui d’avoir raté la finale de la Champions League avec l’USMA.
Mais il n’est pas trop tard au cas où vous seriez amené à driver un club algérien qualifié pour jouer la Champions League ?
Incha’Allah, si on sollicite à nouveau mes services, pourquoi ne pas rêver d’aller chercher un trophée africain après l’avoir raté de justesse avec l’USMA.
Propos recueillis par Hassan Boukacem

 

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