Les partisans d'un Championnat professionnel à deux groupes ne désarment
pas. Pourtant, un simple rappel des violences inouïes, bagarres,
rivalités exacerbées entre supporters et combines qui ont marqué la
fameuse saison d'un Championnat à deux poules devrait suffire pour
ranger au placard ce projet stupide. C'est la succession des derbies qui
fut à l'origine de ces perturbations.
Sans compter ce simple fait historique que nous rappelons toujours : c'est l'indépendance nationale qui a donné aux clubs des différentes régions la possibilité de se rencontrer dans une seule et même compétition. Auparavant, c'est-à-dire du temps de la colonisation, chaque région avait sa division «honneur».
Qu'est-ce qui gêne dans un Championnat à 18 ou 20 clubs ? Les grands pays du football européen ont-ils des divisions à 14 ou 16 clubs ? Y joue-t-on en deux poules ? Le professionnalisme, c'est une saison pleine, deux matchs par semaine, un programme rigoureux de préparation physique et de récupération ainsi qu'un effectif fourni pour faire tourner les joueurs. Je sais qu'on va me répondre «mais il n'y a pas de professionnalisme en Algérie !» C'est un faux problème parce que la volonté d'instaurer un système de compétition professionnelle existe mais l'incompétence des élus et le mauvais choix des dirigeants ont détourné le projet de son cours initial. Oui, le professionnalisme paraît inexistant quand on voit des terrains sans aucun panneau publicitaire ! Effarant ! Ou encore quand on joue sur du tartan de mauvaise qualité, fourni par des magouilleurs qui ont toujours eu leurs entrées chez les instances sportives. Mais enfin, n'est-il pas possible d'avoir des stades gazonnés correctement comme partout dans le monde ?
Certains vont sortir d'autres arguments : «Vous voyez où nous mène un Championnat à 20 clubs. Il se terminera en août !» Mauvaise foi ! Si cette compétition traîne en longueur, c'est parce qu'elle n'a pas commencé en même temps que les autres Championnats. Ici même, nous avions soulevé ce problème en rappelant que les autorités allemandes ou tunisiennes n'étaient pas irresponsables au point de jouer avec la santé des joueurs. Ce fut une perte de temps pour rien. Comment voulez-vous terminer un Championnat à temps quand il démarre presque à la fin de l'automne ?
Au contraire, c'est une véritable prouesse que de ne pas déborder sur septembre. Les joueurs et les staffs sont rentrés dans le rythme professionnel, au moins du point de vue engagement physique sans trop de bobos et la maîtrise technique et tactique est de plus en plus visible. Je suis les rencontres de cette fin de saison et je vois que le niveau s'est nettement amélioré.
Ce Championnat à 20 clubs ne fut pas une mauvaise idée. Il fut même un bon choix qui revalorise le football local en le soumettant à dure épreuve et en lui imposant de nouveaux défis. C'est ce Championnat, longtemps critiqué, qui vient d'offrir à l'Algérie des demi-finalistes en Champions League africaine, un finaliste en Coupe de la confédération, un finaliste en Coupe arabe des nations pour les jeunes et une flopée de transferts vers les Championnats européens.
On aurait dû poursuivre avec une formule à 20 clubs car ce fut le meilleur Championnat depuis longtemps. En démarrant aux dates habituelles, il n'aurait pas traîné plus que d'habitude. Mais contentons-nous d'une compétition à 18 équipes en espérant que l'on va garder le rythme et les mêmes ambitions.
M. F.
Sans compter ce simple fait historique que nous rappelons toujours : c'est l'indépendance nationale qui a donné aux clubs des différentes régions la possibilité de se rencontrer dans une seule et même compétition. Auparavant, c'est-à-dire du temps de la colonisation, chaque région avait sa division «honneur».
Qu'est-ce qui gêne dans un Championnat à 18 ou 20 clubs ? Les grands pays du football européen ont-ils des divisions à 14 ou 16 clubs ? Y joue-t-on en deux poules ? Le professionnalisme, c'est une saison pleine, deux matchs par semaine, un programme rigoureux de préparation physique et de récupération ainsi qu'un effectif fourni pour faire tourner les joueurs. Je sais qu'on va me répondre «mais il n'y a pas de professionnalisme en Algérie !» C'est un faux problème parce que la volonté d'instaurer un système de compétition professionnelle existe mais l'incompétence des élus et le mauvais choix des dirigeants ont détourné le projet de son cours initial. Oui, le professionnalisme paraît inexistant quand on voit des terrains sans aucun panneau publicitaire ! Effarant ! Ou encore quand on joue sur du tartan de mauvaise qualité, fourni par des magouilleurs qui ont toujours eu leurs entrées chez les instances sportives. Mais enfin, n'est-il pas possible d'avoir des stades gazonnés correctement comme partout dans le monde ?
Certains vont sortir d'autres arguments : «Vous voyez où nous mène un Championnat à 20 clubs. Il se terminera en août !» Mauvaise foi ! Si cette compétition traîne en longueur, c'est parce qu'elle n'a pas commencé en même temps que les autres Championnats. Ici même, nous avions soulevé ce problème en rappelant que les autorités allemandes ou tunisiennes n'étaient pas irresponsables au point de jouer avec la santé des joueurs. Ce fut une perte de temps pour rien. Comment voulez-vous terminer un Championnat à temps quand il démarre presque à la fin de l'automne ?
Au contraire, c'est une véritable prouesse que de ne pas déborder sur septembre. Les joueurs et les staffs sont rentrés dans le rythme professionnel, au moins du point de vue engagement physique sans trop de bobos et la maîtrise technique et tactique est de plus en plus visible. Je suis les rencontres de cette fin de saison et je vois que le niveau s'est nettement amélioré.
Ce Championnat à 20 clubs ne fut pas une mauvaise idée. Il fut même un bon choix qui revalorise le football local en le soumettant à dure épreuve et en lui imposant de nouveaux défis. C'est ce Championnat, longtemps critiqué, qui vient d'offrir à l'Algérie des demi-finalistes en Champions League africaine, un finaliste en Coupe de la confédération, un finaliste en Coupe arabe des nations pour les jeunes et une flopée de transferts vers les Championnats européens.
On aurait dû poursuivre avec une formule à 20 clubs car ce fut le meilleur Championnat depuis longtemps. En démarrant aux dates habituelles, il n'aurait pas traîné plus que d'habitude. Mais contentons-nous d'une compétition à 18 équipes en espérant que l'on va garder le rythme et les mêmes ambitions.
M. F.
