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Rubrique Sports

Ligue des champions d’Europe, 2e journée Real Madrid : Benzema, l'heure du réveil ?

Presque muet cet automne, mais auteur d'une performance remarquée dans le clasico ce week-end, Karim Benzema espère sortir de sa torpeur pour redynamiser la très timorée ligne d'attaque du Real Madrid, aujourd’hui à Mönchengladbach en Ligue des champions (20h GMT).
Trop seul, Benzema ? Eden Hazard en phase de reprise, Rodrygo oublié sur le banc, Luka Jovic et Marco Asensio encore un peu justes... A bientôt 33 ans (le 19 décembre), l'attaquant français a connu un début de saison loin de ses standards du précédent exercice, avec seulement un but inscrit en sept rencontres. Comme un baromètre du jeu merengue, sa mauvaise passe a coïncidé avec celle du Real: face à l'équipe B du Shakhtar Donetsk à domicile la semaine dernière pour la première journée de C1, Benzema est entré en jeu à la pause, quand les Merengues étaient déjà menés 3-0... Mais il n'a pas pu sauver les siens, battus 3-2 et déjà sous pression pour la qualification dans le groupe B.

Trop seul
Mais Benzema s'est repris dès samedi dernier au Camp Nou lors du clasico face au Barça: s'il n'a toujours pas marqué, il a été décisif, en offrant sur un plateau le ballon du premier but à Fede Valverde (5e) et lançant le Real vers un succès 3-1. A l'évidence, la «Maison blanche» a grand besoin des buts de Benzema : la saison dernière, le meilleur réalisateur de l'équipe était l'avant-centre français, avec 27 buts en 48 matchs toutes compétitions confondues. Derrière, c'est le défenseur central Sergio Ramos (13 buts) qui talonnait «KB9». Les premiers attaquants de la suite de la liste, Rodrygo et Vinicius, ne totalisaient respectivement que 7 et 5 buts. Cette saison, la place d'artilleur en chef du Real est pour l'instant occupée par le Brésilien Vinicius (3 buts en 6 matchs), le seul à créer des différences en dehors de Benzema parmi les attaquants..., mais de manière trop irrégulière. Après avoir réussi à se montrer tranchant lors du début de saison, comme son but 15 secondes après être entré en jeu mercredi dernier contre le Shakhtar (59e), le jeune Brésilien (20 ans) s'est éteint lors du clasico, samedi dernier dans un Camp Nou vide.

Hazard comme lieutenant ?
Qui pourrait donc être le lieutenant de Karim Benzema pour la saison 2020-2021 ? Sergio Ramos continuera de marquer de la tête et de transformer des pénaltys, comme lors du clasico. Luka Modric apportera toujours sa pierre à l'édifice, comme avec ses deux superbes buts contre le Shakhtar mercredi et au Camp Nou samedi. Mais désormais, tous les regards sont tournés vers Eden Hazard. Dernière recrue «galactique» de Zinédine Zidane à l'été 2019 (pour 5 ans et
115 M d'EUR) avant que la pandémie ne vienne resserrer les comptes du Real et n'interdise la venue de grandes superstars, l'attaquant international belge (29 ans, 106 sélections) n'a toujours pas montré l'étendue de son talent. Sa saison 2019-2020 a été minée par des blessures successives aux chevilles, et il n'a toujours pas participé à une seule rencontre depuis le début de l'exercice 2020-2021, après avoir toutefois refoulé la pelouse à l'Etihad Stadium en août dernier, lors de l'élimination merengue en 8es de finale de Ligue des champions face à Manchester City. Dimanche, le Real Madrid, qui a perdu Nacho lors du clasico, a annoncé qu'Hazard ferait partie du voyage en Allemagne, après s'être entraîné une seule fois avec le reste de l'équipe. Zidane, d'habitude très précautionneux avec ses joueurs, prendra-t-il le risque de lancer le Belge aux côtés de Karim Benzema pour tenter de réveiller l'attaque madrilène ? Il faudra au moins ces deux talents combinés pour tenter de redresser une campagne européenne mal embarquée.

 

Bayern Munich
Un compteur à ouvrir pour Lewandowski

Robert Lewandoswki, resté muet lors de la démonstration du Bayern Munich contre l'Atlético Madrid (4-0) tient une chance de soigner ses statistiques sur le terrain du Lokomotiv Moscou aujourd’hui en Ligue des champions.
Meilleur buteur en titre de C1
(15 buts l'an dernier), la machine à marquer polonaise a laissé son coéquipier Kingsley Coman prendre de l'avance (2 unités). Du moins sur la scène européenne... L'histoire est différente en Bundesliga, «Lewy» a établi un nouveau record samedi en devenant le premier joueur de l'histoire du Championnat à atteindre la marque des 10 buts après seulement cinq journées, selon le statisticien Opta. Un tour de force accompli grâce à un triplé inscrit contre Francfort (victoire 5-0). S'il restait sur les mêmes bases sur la scène européenne en Russie mardi, il rejoindrait Raul et ses 71 buts au classement des meilleurs buteurs historiques de C1. Les deux premiers, Cristiano Ronaldo (130) et Lionel Messi (116), pourront eux régler leurs comptes mercredi face à face lors du choc entre la Juventus et Barcelone à Turin... si le Portugais est autorisé à jouer après sa quarantaine due au Covid-19.

Basaksehir, le club d'Erdogan qui rêve d'infliger un revers à Paris
Passé en quelques années de club municipal à champion de Turquie, le Basaksehir Istanbul, qui reçoit demain le Paris Saint-Germain en Ligue des champions (17h55 GMT), a dynamité la hiérarchie du football dans son pays, mais est accusé d'être un instrument du président Recep Tayyip Erdogan. Pour la première participation de son histoire à la phase des poules de C1, le club orange et indigo aurait pu rêver mieux : défait en ouverture par Leipzig (2-0), Basaksehir doit maintenant affronter les Parisiens, finalistes de la dernière édition, et Manchester United. Mais pas de quoi intimider les Turcs, dont une victoire aurait une portée symbolique dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes entre Ankara et Paris. «Nous allons jouer ce match à fond, et même si en face de nous il y a un géant du football mondial, nous croyons en nous», déclare ainsi à l'AFP Hüseyin Avcilar, co-dirigeant du groupe ultra Basaksehir 1453. Basaksehir, c'est l'histoire d'une ascension fulgurante qui a bousculé la hiérarchie établie du football turc, dominé depuis un siècle par les trois «géants d'Istanbul», Galatasaray, Fenerbahçe et Besiktas. Il n'a ainsi été que le cinquième club à remporter le championnat turc depuis 1984, monopolisé par ses concurrents stambouliotes, à l'exception d'une victoire anecdotique de Bursaspor, en 2010. Pour ses détracteurs, Basaksehir doit son succès au soutien du gouvernement et à la puissance financière des entreprises et sponsors proches du parti islamo-conservateur AKP du président Erdogan. La proximité entre les dirigeants du club et le pouvoir est telle que certains supporters des clubs rivaux ont rebaptisé l'équipe «FC Erdogan». Créé dans les années 1990 par la municipalité d'Istanbul, le club a été vendu en 2014 à des entreprises proches du pouvoir. Son principal sponsor est Medipol, un groupe hospitalier privé dirigé par l'actuel ministre de la Santé. La nouvelle formation s'implante à Basaksehir, un district périphérique aménagé il y a une dizaine d'années et pensé par M. Erdogan comme une vitrine de la «nouvelle Turquie» qu'il promeut, conservatrice et décomplexée. M. Erdogan n'avait pas hésité à mouiller le maillot pour l'inauguration du nouveau stade de l'équipe en 2014, prenant part à un match de gala lors duquel il avait inscrit un mémorable triplé face à des défenseurs peu pressés d'aller au contact. Dans un pays où football, affaires et gouvernement sont étroitement liés, la création de Basaksehir, un an après les vastes manifestations antigouvernementales de Gezi lors desquelles les supporters ultra d'Istanbul ont joué un rôle clé, prend un sens politique. «Pendant Gezi, ils ont pu voir la puissance politique des supporters. Basaksehir, c'est un projet visant à créer un modèle de club sous contrôle», estime ainsi un ultra de Besiktas ayant requis l'anonymat de peur de perdre son emploi dans la Fonction publique.

Modèle rigoureux
Outre ses liens avec le pouvoir, Basaksehir doit surtout sa réussite sportive à une organisation et un modèle économique rigoureux qui tranchent avec des clubs dirigés par des présidents élus, incités à dépenser sans compter pour satisfaire le «peuple» des supporters. Si Basaksehir sort du lot face à des concurrents au bord de la ruine financière, c'est parce que le club est dirigé «de façon plus professionnelle» par un directoire, comme une entreprise, «avec une stratégie de long terme», note Emre Sarigül, co-fondateur du site spécialisé Turkish Football. Pour M. Avcilar, du groupe Basaksehir 1 453, c'est aussi «une politique des transferts taillée sur mesure» qui explique le succès du club, loin des ponts d'or bâtis par ses rivaux pour attirer des gloires sur le déclin. Sur le terrain, Basaksehir s'appuie sur un mélange de talents turcs, comme Irfan Can Kahveci, de trouvailles, comme le redoutable Bosnien Edin Visca, et de vétérans des championnats européens, comme l'ex-Lyonnais Rafael ou l'attaquant français Enzo Crivelli. Mais en dépit de ses succès sportifs, Basaksehir peine encore à s'imposer comme le «quatrième géant» d'Istanbul et son stade, rarement rempli à plus du quart, sonne creux. Après avoir remporté le titre en juillet dernier, les joueurs du club ont défilé en car dans un quartier quasiment vide. «Cela va demander beaucoup d'efforts à Basaksehir pour construire une culture du football et être accepté comme un vrai rival par les Trois Grands. Il faudra au moins une génération», souligne M. Sarigul. Pas de quoi décourager M. Avcilar et son groupe de supporters : «Notre slogan, c'est : Ce ne sont pas les plus nombreux, mais ceux qui y croient le plus qui gagnent»

Thomas Müller :
La Ligue des champions est «la» compétition du Bayern

La Ligue des champions est «notre compétition», a assuré lundi avec un grand sourire l'attaquant du Bayern Munich Thomas Müller, à la veille du déplacement des champions en titre mardi à Moscou, chez le Lokomotiv. «Nous sommes heureux que notre compétition reprenne», a lancé Müller avec sa verve habituelle, en téléconférence de presse d'avant-match, coronavirus oblige. «Le FC Bayern est toujours un prétendant au titre», a développé l'attaquant de 31 ans. «Ces dernières années (2017 et 2018 ndlr), nous avons été éliminés deux fois avec un peu de malchance par le Real Madrid, mais nous sommes en permanence dans le cercle des équipes qui peuvent gagner». Le Bayern, en tête de son groupe après la première journée grâce à sa victoire inaugurale 4-0 contre l'Atlético Madrid, a terminé sept fois dans le dernier carré lors des neuf dernières éditions, pour trois finales et deux titres. «Ce n'est pas comme si on avait à se forcer pour jouer au foot», a encore ironisé Müller, en réponse à une question sur la motivation du Bayern malgré son triplé la saison passée : «En général, on prend du plaisir, surtout nous les attaquants, dès qu'on a la balle et qu'on a une occasion de but. Normalement, la motivation vient d'elle-même, c'est plus facile d'entrer dans les matchs agressifs et d'essayer d'être créatifs en attaque». Contre Moscou mardi, «nous voulons continuer sur notre lancée, l'équipe est en forme, tous les signaux sont au vert», a assuré le Bavarois, «la motivation, c'est que toute l'Europe voie à télé comment le Bayern joue un super football». Hormis le jeune Canadien Alphonso Davies, victime samedi d'une déchirure ligamentaire à une cheville et probablement absent six à huit semaines, tout l'effectif est disponible contre Moscou, a assuré le coach Hansi Flick. Pour soutenir Robert Lewandowski en attaque, il aura l'embarras du choix, entre Kingsley Coman, auteur d'un match fantastique contre l'Atlético (deux buts, une passe décisive), Serge Gnabry et Leroy Sané, tous les deux revenus dans l'effectif, le premier après une quarantaine et le second après une blessure au genou. «Le Lokomotiv est l'une des équipes constantes du Championnat russe», a mis en garde le coach. «Ils ont encaissé très peu de buts cette saison et ils ont de très très bons attaquants, avec (Fedor) Smolov et Eder. C'est une équipe qui sait défendre, qui est forte dans les transitions, il nous faudra éviter les pertes de balles inutiles».

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