Il faut parfois savoir rendre hommage à ceux que nous passons notre temps à critiquer, à moins d'être un apôtre de la critique négative et de rouler à la haine et aux rancœurs. Ainsi en est-il des instances du football national qui viennent de prendre des décisions courageuses, fermes et fort utiles pour le sport-roi. Citons, entre autres :
1. Le choix d'un Championnat à 18 clubs, comme chez les grands. La comparaison est hasardeuse mais faire jouer l'élite de notre football 34 matchs durant une saison, sans compter les rencontres de coupe et, éventuellement, la participation aux compétions continentales, nous rapproche des normes européennes. Il reste à bien préparer la saison en termes de recrutements pour étoffer les effectifs, doter les formations de structures de préparation physique et de récupération adéquates et mettre à leur disposition des terrains de réplique en nombre suffisant.
Par ailleurs, il est admis que le tartan handicape les joueurs et n'offre pas les meilleurs conditions au jeu à onze. Il faudra privilégier les terrains en gazon naturel ou en matière hybride, afin de se rapprocher des normes internationales.
2. Le choix d'une «nomination» des clubs devant participer aux compétitions africaines, en tenant compte de leurs classements à la date fatidique : le 10 août. Comme il ne sera pas possible de boucler le Championnat à cette date, le choix des meilleurs classés nous paraît objectif et juste.
3. Jouer les rencontres en retard avant d'aborder la suite du Championnat. Autre décision juste qui permettra à tous les antagonistes de repartir du même pied dans un finish époustouflant.
4. Surveiller de près le comportement de ce lot d'équipes n'ayant plus aucune ambition, c'est-à-dire celles qui ne sont concernées ni par le titre ni par la relégation. À ce titre, imposer sept joueurs de la «première» est un moyen d'éviter les combines. Mais ce n'est pas le seul et il faudra être vigilant.
Sagesse et réalisme semblent avoir présidé à ces choix et, tout en félicitant la FAF et la ligue pour ce travail, nous souhaitons à tous «bon vent ! » car ce n'est pas gagné d'avance.
M. F.
