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Rubrique Sports

Point de presse de Bougherra «Tout pour aller en finale»

À la veille de la demi-finale de la Coupe arabe face au Qatar, le sélectionneur algérien Madjid Bougherra et son défenseur Mehdi Tahrat se sont présentés devant la presse pour la traditionnelle conférence de presse d’avant-match. Un point de presse qui a été plus long que d’habitude et durant lequel le coach des Verts a étalé ses vérités, ses ambitions et ses craintes.

«Un match comme les autres»
D’emblée, l’entraîneur national a tenté d’évacuer la pression sur ses troupes en assurant que, pour lui, tous les matchs se valent et que chacun d’eux se prépare différemment mais que l’objectif demeure le même. «Depuis le début, on prépare chaque match comme une finale, quel que soit l’adversaire. Depuis le début de la Coupe arabe, nous nous préparons de la même façon, avec le même respect quel que soit l'adversaire. Inch’Allah, nous ferons une belle prestation face au Qatar. On a la chance d’avoir des joueurs qui ont gagné la CAN et ont l’expérience de ce type de compétitions», dira-t-il.

«Le match du Maroc est derrière nous»
Un capital expérience qui permet au groupe de joueurs de se remobiliser rapidement pour l’échéance suivante, comme l’explique Bougherra. «Le match du Maroc est derrière nous. Nous avons des joueurs d'expérience, qui ont gagné la CAN, ce qui a permis de vite redescendre sur terre et de préparer ce match face au Qatar avec sérieux», précise le technicien algérien qui croit que ses troupes sont capables de poursuivre leur chemin victorieux en dépit de la grosse fatigue qui commence à se faire sentir. «Il nous reste 2 matchs quoi qu'il arrive. Ça fait 6 matchs en 17 jours, ce qui est énorme pour tout le monde», affirme Bougherra qui pense que l’aspect physique n’est pas si important si l’on parvient à se transcender. «Le Maroc avait fait tourner juste avant mais nous étions aussi frais qu'eux», ironise Bougherra qui remercie toutefois le staff médical du travail accompli. «Si notre équipe était aussi fraîche que celle du Maroc, c’est en raison du travail de notre staff médical qui accomplit un gros boulot», estime Bougherra qui pense également que les joueurs font montre «d’un mental qui joue beaucoup.»

«Tout le monde sera là mais des choix sont à faire»
Le travail du staff conduit par le Dr Soltani est tellement précieux que des joueurs souffrant de différentes blessures ont été remis sur pied en un laps de temps court. «Pour une fois, on est au complet, Youcef (Belaïli) va très bien. Concernant Sayoud qu’on a sélectionné alors qu’il traînait un petit problème au genou, il avait un strapping face au Soudan, après il n’était pas à 100%. Et nous devions faire un choix», fait savoir le driver de la sélection qui s’est montré éloquent envers le milieu offensif d’Al-Tae. «Je sais ce que Sayoud peut nous apporter par la dernière passe, même si je suis très content de ce que fait Brahimi pour l'instant. Sayoud c’est un pur 10, il ne peut pas jouer sur les côtés où on a besoin de quelqu’un qui doit beaucoup revenir. J’avais l’intention de le faire rentrer face au Maroc mais tactiquement, c’était compliqué. Donc, c’est à la fois un choix tactique et une forme de crainte pour sa blessure», met en relief le premier responsable du staff technique algérien ravi, par ailleurs, du retour de Bounedjah et de Belaïli. «Bounedjah a obtenu le feu vert des médecins, Belaïli idem. Nous n'avons donc aucun blessé et nous sommes tous prêts pour cette belle rencontre», se réjouit Bougherra qui ne manque pas de jeter des fleurs au Dr Soltani et ses assistants.

L’indispensable grinta
Fraîcheur physique mais aussi une envie de bien faire, d’avancer dans un tournoi pour lequel les Verts n’ont qu’une seule ambition, celle de le remporter. «L'état d'esprit aide beaucoup, nous voulons gagner donc nous nous surpassons. L'équipe a, depuis les prolongations face au Maroc, très bien récupéré», note-t-il. Avant de faire remarquer que «l'esprit collectif fera la différence pour le match face au Qatar. Nous sommes à une marche de la finale. Face au Maroc, la tactique était importante, mais vous avez pu voir que c'était surtout à celui qui en voulait le plus». Et de poursuivre : «Nos joueurs ont une vraie mentalité de compétiteurs, dans la continuité de l'équipe A. Ce qui est certain, c'est que mes joueurs rentreront à 200% pour réussir ce challenge, inch’Allah», avant de clore ce chapitre en annonçant que tout le monde est motivé et tire vers la même direction. «On a un très bon état d'esprit. Un mélange s'est fait entre les plus jeunes et les plus expérimentés. Nous sommes tous très motivés».

«Le Qatar, je connais»
Une volonté de triompher qui risque de buter sur la vélocité de l’équipe locale, grande inconnue du public algérien mais pas de Madjid Bougherra. «En tant qu’entraîneur, c’est très important de connaître l’adversaire jusqu’au petit détail mais l’adversaire aussi nous connaît. On se concentre sur les individualités mais ce qui fait la différence, c’est le collectif», avertit Bougherra qui tente d’apporter une image sur le comment d’opérer des Qataris pour monter cette sélection. «J'ai eu l'occasion de suivre les U23 que j'avais au Qatar. Ils ont bien progressé, la plupart des U19 sont titulaires chez les A. Pour autant, ça fait un certain temps que j'ai quitté la sélection, donc difficile pour moi de juger. Les joueurs d'Al Sadd ou Al Gharafa sont quasiment tous titulaires en équipe nationale, ils ont bien préparé l'avenir», révèle Bougherra qui avoue qu’ «en tant que coach, c'est toujours mieux de connaître les joueurs et l'équipe que l'on va affronter. Nous avons également des joueurs qui jouent ici, au Qatar, et du coup, l’on peut dire que de l'autre côté, le Qatar nous connaît bien aussi».

«La pression ? Il faut la gérer»
Face à l’équipe du pays hôte, des choses imprévisibles peuvent survenir, en particulier cette pression qui peut nuire à son team. Pour l’entraîneur national, la pression est plutôt du côté des Qataris. «Le Qatar est le pays organisateur, il joue devant ses supporters donc ils ont forcément une forme de pression. Nous, nous voulons progresser à chaque fois et donc nous nous mettons nous-mêmes sous pression !», fait-il remarquer. La pression ne serait donc pas cet aspect défavorable aux Verts. Quid de l’avantage du terrain ? Pour «Coach Madjid», «les Qataris ont leurs repères sur leur stade Al Bayt depuis le début de la compétition. On y a déjà joué nous aussi. C'est un petit chaudron, plus fermé. Le Qatar a testé tous les stades mais c’est vrai que depuis le début de la compétition, ils ont leurs repères au stade Al Bayt, et nous on va enchaîner à Al-Thumama Stadium. Cependant, ce n’est pas un critère décisif pour gagner ce match», confie Bougherra qui se projette sur les «conséquences» de cette Coupe arabe sur l’EN A qui prépare la CAN du Cameroun. «Cette compétition est la meilleure façon pour que nos joueurs évoluant au Qatar soient compétitifs pour la CAN, c’est le principal objectif pour moi et Belmadi», relève l’entraîneur des Verts qui ne fait pas de complexe d’être juste pour aider une équipe dirigée par un autre entraîneur. «Je suis le sélectionneur d'une EN locale, je ne l'oublie pas. C'est une opportunité qui doit permettre de donner plus de possibilités à Djamel Belmadi avant la CAN, on travaille avant tout pour les A», reconnaît Bougherra qui souhaite que ce tournoi arabe puisse servir les joueurs qui auront l’honneur de défendre les couleurs de la sélection lors du rendez-vous africain. Et comment il a trouvé le niveau des joueurs issus de deux continents (Afrique et Asie) ? «La différence entre le joueur arabe d'Afrique et le joueur arabe d'Asie? Les deux ont leurs qualités ! L'Africain est naturellement techniquement bon. L'asiatique, tout dépend des pays vu la grande diversité. Je pense que ce mix de rencontres entre deux styles (africain et asiatique, ndlr) fait le charme de cette Coupe arabe», conclut Madjid Bougherra.
M. B.

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