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Rubrique Sports

Vibrant Hommage au Dr Maouche Mohand-Amokrane, l’un des fondateurs de la FAF et du COA Un illustre personnage dont le parcours reste méconnu du grand public

Un émouvant hommage a été rendu le week-end passé par l’Assemblée populaire communale de Chemini au Dr Maouche Mohand-Amokrane, un enfant de cette glorieuse région de la tribu des Aït Waghlis dans la vallée de la Soummam, qui a été aux commandes du sport en général dans le pays et du football durant de longues années et dont la Coupe d’Algérie porte le nom.
Pour ce rendez-vous hommage à cet illustre personnage dont le nom et le parcours demeurent largement méconnus du grand public, un riche programme de festivités sportives a été mis en place par les organisateurs à l’occasion de la commémoration de la journée du chahid ,le 18 février, en présence de quelques personnalités du monde sportif national à l’image de l’ancien président du Comité olympique algérien, Rachid Hanifi, Maouche Mohand-Amokrane, ancien joueur de la glorieuse équipe du FLN, ancien entraîneur de l’équipe nationale de football et président de la fondation de l’équipe du FLN, Hamid Zouba, ancien joueur aussi de l’équipe du FLN et ancien entraîneur de l’équipe nationale et du MCA, Krimat Daoud, un ex-membre du bureau exécutif de la FAF (1982-1989), Gani Malek, un enfant aussi de Chemini ayant évolué sous les couleurs de la JSK et du RCK et les membres de la famille du Dr Maouche. Un cross communal ayant enregistré la participation des apprenants du primaire et du moyen, une exhibition de karaté du club local de Chemini classé parmi les cinq premières équipes d’Algérie et un match gala entre des vétérans de Chemini et de la SSSA ainsi qu’une rencontre témoignage autour du parcours de ce glorieux personnage dans le développement du sport algérien et son engagement dans la lutte de Libération nationale ont rythmé ce rendez-vous hommage au cours duquel le stade communal de Chemini a été baptisé du nom de feu Mohand-Amokrane Maouche. Oudak Madjid, le P/APC de Chemini, a regretté de son côté l’absence des autorités de wilaya, du chef de la daïra mais aussi du ministre de la Jeunesse et des Sports à cet événement hommage à un illustre personnage qui a donné naissance aux deux institutions les plus importantes du sport dans le pays. «Je déplore l’absence des autorités comme le wali et le DJS. Le ministre de la Jeunesse et des Sports a donné aussi son accord pour être présent et il n’est pas venu. On demande des explications sur ces absences. L’événement hommage à l’occasion de la célébration de la journée du chahid permet de mettre en lumière un enfant de notre commune même si son parcours n’est pas connu, il reste le fondateur avec ses autres camarades des deux premières institutions nationales du sport dans le pays. A travers cette manifestation hommage, on aimerait aussi attirer l’attention des responsables concernés sur l’absence d’infrastructures sportives. Notre commune est lésée. On demande un stade digne de ce nom. Des projets de réalisation de stades sont inscrits pour des communes de moindre envergure alors que notre municipalité qui est aussi chef-lieu de daïra est oubliée. Cela s’appelle du favoritisme que je dénonce», a déclaré le P/APC Oudak Madjid. Le Dr Rachid Hanifi a aussi dans son témoignage, souligné l’apport au sport national du Dr Maouche. «J’ai eu l’honneur et le privilège de lui succéder quelques mandats après à la tête du COA. Ce fut un honneur mais un défi important également parce qu’il fallait être à la hauteur des hommes qui nous ont précédés. J’ai eu aussi le privilège et c’est peut-être les circonstances de l’histoire d’avoir été à l’origine de la baptisation du CNMS où j’ai travaillé 45 années, du nom du Dr Maouche. J’estime que même si l’initiative de l’APC de Chemini est à applaudir, le Dr Maouche mérite une initiative nationale d’envergure pour tout ce qu’il a donné pour le sport dans le pays», a souligné dans son témoignage le Dr Rachid Hanifi. Abdenour Maouche, présent à cette manifestation hommage avec son frère Kamel, cachait difficilement son émotion par toute cette reconnaissance des siens. «C’est émouvant. C’est toujours bien de se rappeler quelqu’un qui n’est plus de ce monde et surtout lorsqu’il a laissé quelque chose pour les siens et pour le pays. Bien sûr que notre famille est honorée parce que, de surcroît, ça vient de son village natal, des siens. Un village qu’il a quitté très jeune et qu’il n’a revu que très rarement. C’est une personnalité de son époque. Il fut le premier médecin de la famille et le pionnier de la région avec d’autres. Il a été un grand sportif, un très bon footballeur. Ce fut le sport qui a fait sa gloire. C’est un homme fédérateur, un conciliateur. Il a, avec un autre groupe, créé la première fédération de football avant de donner naissance au premier Comité olympique national quelques années plus tard», nous a confié Abdenour Maouche. Il convient de rappeler que Mohand-Amokrane Maouche est né le 11 août 1925 à Tissira dans la commune de Chemini (Sidi-Aïch). Champion universitaire du 100 mètres à Constantine, il rejoint Alger où il entama une carrière de footballeur au Red Star d'Alger entre 1946 et 1953, puis au MCA. Il était membre fondateur de la Fédération algérienne de football (FAF) qu'il a présidée de 1962 à 1969. Il fut également le premier président du Comité olympique algérien (COA) qu'il dirigea entre octobre 1963 et mars 1965. En janvier 1964, Mohand Maouche et Mustapha Larfaoui, respectivement président et secrétaire général du Comité olympique algérien ont présenté le dossier d'adhésion de l'Algérie au Comité international olympique qui reconnaît le COA le 27 janvier 1964, à l'occasion de la 62e session tenue en marge des IXes Jeux olympiques d'hiver à Innsbruck en Autriche. Mohand Maouche exige notamment la révision des statuts de la CAF, en décembre 1965, à Tunis. Ils étaient, à l’époque, trop favorables à l’Egypte. Il s’attaque également aux privilèges du secrétaire général honoraire. Une fois élu au comité exécutif et devient vice-président de la CAF, il entreprend de convaincre ses pairs d’adopter une véritable politique de développement. Le 5 février 1970, à l’occasion de l’assemblée générale de la CAF à Khartoum, il est avec Mawade Wade l’auteur d’une motion réclamant la création d’une commission spéciale d’étude et de modification des statuts et des règlements de la CAF. Le texte sera approuvé par vingt associations nationales sur les trente-quatre affiliées à l’époque. Membre de cette commission, il participe à ses travaux mais n’en verra jamais les conclusions, adoptées le 21 février 1972 à Yaoundé.
A. Kersani
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