R�gions Centre : TIZI-OUZOU
L�enfer des camps de transit de Tigzirt-sur-mer


La distribution tr�s controvers�e des 48 logements sociaux � Tigzirt-sur-mer au d�but du mois en cours, qui a fait sortir de leurs gonds de nombreux inscrits non b�n�ficiaires, a permis aussi de jeter la lumi�re sur les r�elles conditions de vie tr�s d�plorables de toute une frange de la population de la cit� baln�aire.

Les souffre-douleur de la coquette ville ont attendu longtemps pour se manifester, retenus certainement par l�espoir de voir la fin de leur calvaire avec le r�cent programme de logements sociaux. Mais la r�alit� a �t� bien am�re par la suite. A Tigzirt-sur-mer, il existe deux camps de transit r�serv�s aux SDF et aux sinistr�s de toute nature : le centre de la Cacobatph et le camp Ali- Yacine. Des centaines de ces familles recas�es dans des habitations de fortune endurent l�enfer depuis pr�s d�une vingtaine d�ann�es, parqu�es dans des pi�ces de moins de 20 m2, sans aucune s�paration et �clair�e par une seule lampe. Elle sert � la fois de cuisine, de salle � manger et de chambre � coucher. Les sanitaires font aussi partie de la chambre. Les inf�mes conditions, d�un autre �ge, qui ne respectent aucune intimit�, ont vu grandir des g�n�rations. Aujourd�hui, pour la plupart des m�nages qui y vivent encore, leurs a�n�s d�passent les vingt ans et dans certains cas la trentaine m�me. Et ils continuent de subir l�humiliante situation. C�est le quotidien notamment des 20 familles recas�es, apr�s les intemp�ries de novembre 2001 et du terrible s�isme du 21 mai 2003, dans l�ex-centre de vacances et de loisirs dit Cacobatph qui se sont ajout�es aux anciennes. A noter que neuf familles parmi les occupants du centre de transit sont mises en demeure de lib�rer les lieux sous peine de poursuites judiciaires. Cet avertissement est per�u par ces familles, qui n�ont aucun toit o� s�abriter, comme un �ni�me geste de m�pris doubl� d�une provocation. Les r�sidants de ce camp �de concentration moderne�, comme aiment � le d�signer certains, s�en remettent au wali de Tizi-Ouzou, pour �mettre fin � leurs �preuves interminables et tr�s douloureuses� en leur octroyant un logement, lit-on dans la correspondance qui lui a �t� adress�e. Ils n�ont pas manqu� de �manifester leur indignation et de d�noncer le favoritisme et la partialit� qui ont caract�ris� la r�cente distribution des 48 logements sociaux � Tigzirt�, ajoutent encore les r�dacteurs de l��crit. Le sort des familles recas�es au camp Abdelkader, plus connu sous le nom de Ali-Yacine, n�a rien � envier � celui des familles de Cacobatph. �Nous vivons dans des conditions p�nibles et coup�s du monde ext�rieur. Nous n�avons ni eau, ni �lectricit�, ni sanitaires. Nous occupons, chaque famille, une chambre, d�une v�tust� extr�me, parfois les familles se partagent un chalet aussi dont les espaces sont d�limit�s par des draps�, lit-on dans la lettre adress�e au wali par les habitants de l�ex-prison de l�arm�e coloniale. Le camp Ali-Yacine �est class� comme la future zone � �vacuer�, comprendre �� reloger ses occupants au premier programme de logements sociaux�, ajoutent les concern�s. Dans ce dernier camp, un cas d�injustice flagrante. Dans l�ex-salle de sport, transform�e en chalet, six familles partagent la m�me gal�re. Parmi elles, quatre familles ont �t� b�n�ficiaires de logements alors que les deux autres, une fille d�ancien maquisard et une femme qui a perdu ses jumelles dans une fausse-couche il y a � peine 40 jours, sont condamn�es � subir le cruel sort pour on ne sait combien de temps encore. Enfin, les m�mes difficult�s sont rencontr�es par les habitants des deux camps de transit ainsi que les dizaines de familles des quatre villages de la commune. Aussi, pour venir � bout de la mis�re de tous ces sinistr�s et ces mal log�s, il faut un programme d�urgence de plusieurs dizaines de logements qui seront distribu�s aux m�ritants uniquement.
Mohamed Ghernaout

Un millier de m�decins sp�cialistes au ch�mage
Ils sont des centaines, un millier, selon certains d�entre eux, � vivre dans l�incertitude, � attendre impatiemment que les autorit�s habituellement concern�es se ressaisissent. Ils, ce sont les m�decins sp�cialistes qui, depuis le mois de mars dernier, date d�obtention de leurs dipl�mes de DEMS, n�en finissent pas de se poser des questions au sujet de ce retard qu�ils jugent inexplicable, des autorit�s de tutelle pour leur envoyer la d�cision administrative d�affectation. �D�habitude, les affectations se font au niveau du minist�re de la Sant� et leurs destinataires les re�oivent au plus tard vers la fin ao�t. Cette ann�e, ce n�est pas le cas et personne ne veut nous fournir la moindre explication sur ce retard�, confie un nouveau m�decin sp�cialiste qui, affirme-t-il, n�est pas en position de se permettre de ne pas travailler ne serait-ce qu�un mois. Un autre lui enrage carr�ment compte tenu de la situation que lui et ses confr�res vivent et la r�alit� de nos h�pitaux et autres infrastructures de sant� concernant les sp�cialistes. �Le manque de m�decins sp�cialistes dans nos �tablissements hospitaliers et dans les secteurs sanitaires est frappant. On ne peut se rapprocher d�une structure hospitali�re sans recevoir un avis favorable � une demande de recrutement �mise par la direction de l��tablissement. Alors que les affectations sont �tablies au niveau du minist�re de la Sant�...�, lance ce sp�cialiste qui ne cache pas qu�il envie quelques-uns de ses camarades de promotion ayant choisi les chemins de l�exil o� il exercent avec toute la dignit� requise.
Azedine M.

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