R�gions : BORDJ-BOU-ARR�RIDJ
La police dresse son bilan


Les infractions � la l�gislation pour divers d�lits comme le trafic de drogue, les violences, viol, vol et corruption ont donn� lieu � 3 287 affaires et � plus de 2 413 interpellations, dont 171 femmes, 142 mineurs et 21 �trangers.
Concernant la vente, la consommation de cannabis et psychotropes, 156 personnes ont �t� impliqu�es, entra�nant 115 mandats de d�p�t et 41 citations directes. La quantit� saisie par la police est de 690 grammes de cannabis, 150 bo�tes de psychotropes, dont 5 bo�tes de Rivotril. Jusqu�� la fin du mois de septembre 2008, la police a saisi 3,5 kg : 384 grammes de cannabis et 450 bo�tes de psychotropes, dont 17 bo�tes de Rivotril. Le nombre de personnes impliqu�es est de 91, avec 77 mandats de d�p�t et 11 citations directes. Parmi les interpell�s figurent 67 femmes et 45 mineurs. Il y a lieu de souligner que la police a trait� 1 766 affaires en 2008 pour d�lits mineurs et graves. Le nombre d�individus impliqu�s est de 1 307, selon le rapport de la S�ret� de wilaya de Bordj-Bou-Arr�ridj. Selon les avocats, sociologues et psychologues, la d�linquance n�est pas une fatalit� : elle t�moigne d�une adaptation aux opportunit�s offertes par la soci�t� en mati�re de d�tournements des deniers publics, d�abus de pouvoir administratif, de corruption et d�injustice �manant des commis de l�Etat, ceux-l� m�mes suppos�s en �tre les d�fenseurs. Il est rappel� que l�Alg�rie est class�e 99e sur 173 pays concernant la corruption, qui est devenue une culture, selon le rapport �tabli en 2007 par Transparency International. Des officiers sup�rieurs de la S�ret� nationale, de la police judiciaire ont maquill� des documents administratifs pour disculper un directeur (BNA), soup�onn� d�avoir d�tourn� 32 milliards de dinars. Devant un mod�le de gouvernance qui favorise la pr�varication qui s�op�re au d�triment de l��conomie nationale, les jeunes d�linquants profitent des failles de notre syst�me de gouvernance et s�y engouffrent, en se donnant, a priori ou a posteriori, de bonnes raisons d�enfreindre la loi. Dans le cadre de la lutte contre toute forme de criminalit�, la S�ret� de la wilaya s�est dot�e d�un centre de formation continue. La formation est destin�e aussi bien aux commissaires qu�� l�agent de l�ordre public. Les disciplines enseign�es sont le juridique, l�information et son traitement, l�informatique, la discipline professionnelle et la communication. En effet, l�image que renvoyait la police, il y a de cela quelques ann�es, a quelque chose de st�r�otyp�e : tatillonne pour des broutilles, du type distribution d�amendes aux automobilistes, mais elle n�est jamais l� lorsqu�on en a besoin. C�est, en fait, d� au paradoxe du travail de la police, d�allier proximit� et pr�vention en faveur du citoyen, mais �galement r�pression lorsque les lois sont viol�es. Malgr� cette image st�r�otyp�e, de nombreux citoyens pensent que la police jouit en fait d�une bonne image aupr�s de la population. La police, consciente, cherche � maintenir cette bonne r�putation en �tant, autant que faire se peut, � l��coute des besoins de la population. Mais, faute de moyens, tant humains que mat�riels, elle ne peut �tre partout, au bon moment. C�est aussi l�un des paradoxes de son travail.
Layachi Salah-Eddine

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