Actualit�s : ARCELOR MITTAL
Qui est derri�re l�affaire GSW ?


Loin de se d�canter, le dossier Grand Smithy Works (GSW), soci�t� indienne de statut alg�rien de r�cup�ration de d�chets ferreux, a pris de l�ampleur dans le milieu national socio�conomique et politique.
Notamment au sein des op�rateurs �conomiques concern�s par la commercialisation et la transformation de produits sid�rurgiques, ainsi que ceux sp�cialis�s dans la r�cup�ration. M�me si les deux principaux gestionnaires indiens de GSW, ainsi que certains de leurs complices alg�riens ont �t� plac�s sous mandat de d�p�t pour divers griefs, tous attendent d�autres r�v�lations. Les questions portent sur les dispositions prises par la direction g�n�rale d�Arcelor Mittal Annaba pour contrecarrer les effets n�fastes g�n�r�s par l�incarc�ration des deux responsables indiens sur les 80 travailleurs dont 10 Indiens de GSW. Sur la position d�Arcelor Mittal Annaba en citadelle assi�g�e par les affaires louches qui, depuis quelque temps, d�fraient la chronique. Il est �galement question de grandes man�uvres lanc�es pour exercer une pression sur l�employeur, dans la perspective des prochaines n�gociations sur des revendications salariales, pr�vues pour juillet 2009, entre la direction g�n�rale et le syndicat des travailleurs. Qui est derri�re l�affaire GSW? A cette question, M. Bernard Bousquet, directeur g�n�ral d�Arcelor Mittal Annaba, r�pond par une moue. Elle en dit long sur l�id�e g�n�rale qui se d�gage, dans le sens qu�il y a anguille sous roche. �Ce qui s�est pass� � la GSW va dans le courant normal de pareilles activit�s. D�une simple affaire de fausse comptabilit� de camions, charg�s de d�chets issus du crassier, qui est la propri�t� de notre soci�t�, on cherche � dramatiser. Un audit comme nous en faisons habituellement, nous a permis de constater que nous sommes victimes d�un pr�judice financier dont je ne peux r�v�ler le montant. Pour le moment, le probl�me ne se pose pas pour les 80 employ�s�, a-t-il tenu � nous indiquer lors d�un bref entretien qu�il nous a accord� jeudi dernier. En fait, cette affaire des deux Indiens auteurs d�actes r�pr�hensibles, s�me le doute dans les rangs des diff�rents partenaires d�Arcelor Mittal Annaba, notamment le principal, Sider le groupe d�entreprises publiques alg�riennes. D�autant que l�un des deux responsables indiens mis en cause n�est autre que le beaufr�re de M. Laksmi Mittal, le grand patron du groupe mondial de l�acier Arcelor Mittal. �Dans cette affaire, nous nous sommes constitu�s partie civile, au nom des deux partenaires, Arcelor Mittal et le groupe Sider�, a ajout� M. Bousquet comme pour rassurer son homologue de Sider, qui a envisag� de se constituer lui-m�me partie civile au cas o�� Qui est � l�origine de l��bruitement de l�affaire au point d�en faire un dossier d�Etat ? La r�ponse du directeur g�n�ral de Arcelor Mittal ne pr�te � aucune ambigu�t�. �Comme je l�ai d�j� dit, il s�agit d�un audit effectu� par nos services � GSW, bien avant que le probl�me ne soit �bruit�. Un contrat nous lie avec cette soci�t�, que nous avons charg�e de r�cup�rer les d�chets issus de notre process de fabrication, pour les besoins de nos installations. La justice est intervenue par la suite avec le r�sultat que l�on sait. Nous nous sommes constitu�s partie civile. � Pourquoi cette r�cup�ration de d�chets ferreux a-t-elle n�cessit� l�intervention d�une soci�t� de cadres indiens ? Les Alg�riens seraient-ils inaptes � ce point ? Un probl�me que ne semblent pas avoir pris en consid�ration ceux qui se sont positionn�s en donneurs de le�on de nationalisme. Leurs gesticulations n�ont pas eu l�effet escompt� sur la rentabilit� des travailleurs. En effet, depuis la remise en �tat des installations et �quipements des diff�rentes unit�s du complexe, la courbe de la production a repris une tendance ascendante. C�est pourquoi la mobilisation des cadres et travailleurs est g�n�rale au complexe sid�rurgique d�El-Hadjar. Les rumeurs et les amalgames sont d�nonc�s. On reconna�t, cependant, que les investissements d�Arcelor Mittal au complexe sont tr�s en de�� des engagements pris, lors de la signature en 2001 du contrat de cession des 70 % des actions du complexe. Rappelons que ce contrat accorde au partenaire indien le droit de disposer de ce complexe pour une dur�e de 99 ans. Le m�me document comporte d�importants avantages (exon�ration de taxes, baisses sur le prix de l��nergie� pour une dur�e de 10 ann�es � partir de 2001), au profit d�Arcelor Mittal Annaba. Du c�t� syndical, bien qu�en retrait des activit�s syndicales, A�ssa Menadi, le secr�taire g�n�ral en titre et son proche collaborateur Abdelhamid Houamri tentent de calmer le jeu et de r�veiller l�esprit de corps chez les travailleurs. Les clivages sont pour le moment mis sous l��teignoir en attendant l��lection d�un nouveau bureau syndical de l�entreprise Arcelor Mittal, pr�vue pour fin avril 2009. Ils sont confort�s dans leur position par l�am�lioration du taux de production. Cette derni�re est � m�me de faciliter la satisfaction de la principale revendication des travailleurs, � savoir une augmentation des salaires. �Ce n�est pas � �carter, pour peu que la production atteigne les objectifs assign�s. Pour le moment, elle est excellente. Ce qui nous permet d�j� de planifier une commercialisation de nos produits sur le march� national. En produits plats notamment, qui seront mis en vente dans les prochains jours�, a estim� Bernard Bousquet qui, lors de notre entretien, paraissait avoir soigneusement pr�par� ses propos pour s�exprimer sans autre commentaire. Particuli�rement en ce qui concerne le dossier de GSW, toujours sous enqu�te judiciaire, qui risque d��clabousser pas mal de responsables alg�riens.
A. Djabali



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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2009/03/23/article.php?sid=80986&cid=2