R�gions : ORAN
L�absence de communication au sein des familles, premier facteur de suicide


Apr�s neuf ann�es de recherche et d��tude consacr�es au ph�nom�ne du suicide en Alg�rie, le docteur Kebdani Khadija, professeur au d�partement de psychologie et d��ducation de l�universit� d�Oran, a r�v�l�, lors d�une conf�rence anim�e au si�ge du centre sp�cialis� des enfants assist�s, que le manque ou l�absence de communication entre les divers membres de la famille �tait le premier facteur conduisant les jeunes au suicide.
Cette �tude, explique Mme Kebdani, a �t� r�alis�e dans la perspective de chercher � comprendre les vraies raisons pour lesquelles les jeunes ont tendance de plus en plus � se suicider, notamment en sachant que se sont pas moins de 287 tentatives de suicide qui ont �t� enregistr�es depuis septembre dernier aux urgences du CHU d�Oran. Selon l�intervenante, �les jeunes filles ne tentent pas de mettre fin � leur vie simplement parce qu�elles ont commis une erreur ou, dans le cas des jeunes gar�ons, parce qu�ils n�ont pas trouv� de travail. C�est parce qu�ils veulent passer un message : ils passent � l�acte�. La m�me chercheuse a not� que tel est le cas pour beaucoup de jeunes ayant tent� de se suicider. Elle avait interrog�, notamment des harraga (la harga chez certains sp�cialistes sociologues et psychologues est une forme de suicide), intercept�s au large de la mer et, selon ses constatations, leur geste �tait une mani�re d�attirer l�attention des autorit�s � propos de leurs probl�mes. En cherchant � comprendre pour quelles raisons, au mois de Ramadan, le nombre de tentatives de suicide diminue, le docteur Kebdani argumente : �70% des personnes interrog�es lors de cette �tude ont d�clar� que l�heure du ftour �tait l�occasion de communication offerte � travers cette r�union de famille autour de la m�me table, ce qui les emp�che de songer au suicide.� Actuellement, �80% de ceux qui tentent de se suicider utilisent les m�dicaments, la majorit� d�entre ces �candidats� au suicide ne voulaient pas se suicider mais seulement attirer l�attention de leurs proches � propos de leurs probl�mes et de leur souffrance�, a expliqu� la chercheuse, ajoutant que leur geste leur vaudra des d�g�ts physiques, tout en citant l�exemple d�une personne qui a aval� en 2003 deux bo�tes de parac�tamol. Ce dernier, avec son geste, note-t-elle, a gravement endommag� son foie et en souffre jusqu�� pr�sent. Seule une prise en charge s�rieuse et approfondie des personnes ayant tent� de se suicider est � m�me de les dissuader de r�cidiver, car souvent la seconde tentative est la �bonne�. Le r�le de la famille demeure n�anmoins l�un des principaux freins � ce fl�au.
B. A.

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