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Journée mondiale de la rage 120 000 morsures enregistrées annuellement en Algérie

«Actuellement, il n’y a pas de fourrière canine, l’abattage se fait par intermittence, donc il y a un renforcement à faire si on veut atteindre l’objectif de zéro décès», a déploré hier samedi, à partir d’Oran, M. Djamal Fourara, directeur général de la prévention et de la promotion de la santé, au ministère de la Santé. Il prenait part à la célébration de la Journée mondiale de la rage organisée par sa tutelle, sous le thème «Rage : vacciner pour l’éliminer».
Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Tout en rappelant que la rage est classée parmi les maladies tropicales négligées parce qu’elle touche essentiellement les pays en voie de développement, surtout en Afrique et en Asie, le représentant du ministère de la Santé explique quecette maladie «n’a pas de budget de recherches comparativement à d’autres maladies. Ça reste un problème de santé publique en Afrique, en Asie et également en Algérie».
Les données statistiques de morsures enregistrées en Algérie chaque année sont effarantes avec plus de 120 000 morsures et 15 à 20 décès par an. On se souvient du dramatique cas enregistré au mois de juillet 2019 à Oran où un enfant âgé de 8 ans, Kaddouri Ilyes, est décédé au service infectieux de l’hôpital pédiatrique d'El Menzeh (ex-Canastel) suite à une encéphalopathie d’origine rabique (rage humaine) après avoir été mordu le 16 juin dernier à Oran par un chien errant atteint de rage.
Des décès de par le monde, le chiffre est important. On enregistre à peu près 60 000 décès par an, dont 90% en Afrique et en Asie.
L’intervenant fait savoir que l’objectif que l’OMS et l’Algérie se sont tracés, c’est d’arriver à zéro décès et faire en sorte que toutes les morsures soient bien prises en charge. A cet effet, il indique que le ministère de la Santé a pris toutes les mesures nécessaires pour mettre à disposition au niveau de toutes les structures de santé de proximité, notamment les hôpitaux et les urgences, tout ce qui est en lien avec la prise en charge, notamment le sérum et le vaccin contre la rage.
Signée en 2015, l’instruction interministérielle conclut entre le ministère de la Santé et le ministère de l’Agriculture et de l’Intérieur, qui définit les responsabilités de chacun dans la lutte contre la rage, existe certes, mais selon le directeur de la prévention auprès du ministère de la Santé, «Il faut renforcer cet arrêté interministériel par son application réelle et effective sur le terrain». Il estime que pour éliminer cette maladie, ce n’est pas l’abattage à lui seul qui règlera le problème. «C’est surtout la vaccination des chiens qui constituent 98% des animaux mordeurs. Les textes existent. Chaque propriétaire de chien a l’obligation et la responsabilité de vacciner son animal. Le ministère de la Santé a la responsabilité de prendre en charge correctement les morsures et, bien sûr, les gens sont sensibilisés pour se diriger rapidement vers une structure de santé une fois qu’ils sont mordus, léchés ou griffés par un animal surtout errant».
Toujours dans le cadre de lutte contre cette maladie,
M. Djamal Fourara indique que le ministère de la Santé va organiser un atelier de travail avec l’Organisation mondiale de la santé et l’Alliance mondiale contre la rage, en ce début du mois d’octobre afin de sortir avec un Plan national stratégique d’action de lutte contre la rage. L’occasion, dit-il, de faire le point de la situation en matière d’insuffisance dans la lutte contre la rage et, également de proposer des actions novatrices.
Certes, le programme de prévention existe, mais la mise en place d’un plan stratégique va englober, ajoute-t-il, l’ensemble des parties concernées, ministère de la Santé, de l’Agriculture et de l’Education car 40% des morsures surviennent chez les enfants, ajoute t-il.
A. B.
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