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14 juin 2001 – 14 juin 2019 18 ans après, les revendications se rejoignent

Des dates marquantes, il y en a eu depuis l’indépendance, mais le 14 juin, depuis l’an 2001, restera un moment à part pour des millions d’Algériens qui vivaient alors dans une indescriptible douleur la fracture avec le reste du pays. Avec le pouvoir d’abord, celui de Bouteflika qui écrivait, à ce moment-là, la page la plus sanglante de l’histoire du long contentieux entre les autorités du pays et une partie de son peuple.
Pour la postérité, l’histoire retiendra que les millions d’Algériens qui, d’est en ouest et du nord au sud, sortent tous les vendredis depuis 17 semaines se sont ralliés, 18 ans plus tard, à cette partie du pays qui a payé le prix fort face à tous les pouvoirs qui se sont succédé depuis l’indépendance. Le prix fort pour un contentieux qui n’a jamais été aplani faute, en partie, de l’adhésion de tous ces Algériens «trompés» par un discours datant de plusieurs lustres, ces mêmes Algériens qui se surprennent aujourd’hui à revendiquer les mêmes idéaux que le régime, sous Bouteflika notamment, n’a pas eu la moindre hésitation à combattre à balles réelles, renvoyant dans l’autre monde 128 personnes entre hommes, femmes et enfants, et suprême crime, dont les familles à ce jour n’ont pu faire le deuil. Une répression d’une cruauté sans limite que les milliers de témoins qui l’ont vécue n’ont pu à ce jour évacuer le souvenir, mais qui, avec une insondable pudeur, apprécient plus que tout autre population du reste du pays l’adhésion au projet de société qu’ils revendiquent à travers le Mouvement né le 22 février.
Il y a, bien sûr, crainte que ne disparaissent jamais les stigmates apparus depuis la mort du lycéen Massinissa Guermah, d’une rafale de kalachnikov dans la brigade de gendarmerie de Béni Douala, il y a un peu plus de dix-huit ans. Voilà donc des millions d’Algériens qui s’accaparent la rue pour le même idéal, dans un pays plongé dans un océan d’incertitudes mais qui, peut-être, a maintenant saisi l’opportunité pour comprendre ce qu’une partie de son peuple a toujours brandi comme revendications et en faire siennes. Depuis 17 semaines, les Algériens sortent dans toutes les rues du pays pour réitérer haut et fort les mêmes revendications que celles portées par plus de deux millions de personnes de tous âges, venues des quatre wilayas de Kabylie, le 14 juin 2001, déferler sur la capitale, Alger, dont le régime de Bouteflika avait fait une ville interdite, alors que l’odeur de soufre n’avait pas fini d’envelopper tous les recoins de la Kabylie endolorie, meurtrie par la disparition de dizaines de personnes et des milliers de blessés dont des handicapés à vie, les victimes du bilan de ce qui était le premier mandat du pouvoir de Bouteflika. Ce même pouvoir que les Algériens sortent dénoncer aujourd’hui en entonnant toujours aussi haut et aussi fort «pouvoir assassin» et «ulac smah (pas de pardon)», ces slogans nés lors du Printemps noir de 2001, de nouveau repris pour exiger que l’ex-Président Bouteflika et ses hommes en répondent devant la justice, comme ils répondent depuis quelques semaines des actes de dilapidation des richesses de l’Etat.
Azedine Maktour
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