La moitié des établissements scolaires des cycles moyen et secondaire n’arrivent pas à contrôler les absences des élèves. La raison ? Ces établissements ne trouvent tout simplement pas un personnel pour prendre en charge cette tâche qui n’est plus assurée par les adjoints de l’éducation.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Selon Nabil Ferguinis, syndicaliste, des établissements scolaires se heurtent au problème du contrôle des absences des élèves, depuis que les adjoints de l’éducation refusent d’assurer cette tâche. Il y a quelques années, souligne-t-il, les adjoints de l’éducation faisaient le tour des classes pour faire signer les feuilles des absences des élèves et même des enseignants d’ailleurs. Or, ces derniers, avec leur nouveau statut, refusent actuellement d’assurer cette tâche considérant que cela ne fait pas partie de leurs missions.
Ainsi, explique M. Ferguinis, par manque de personnel de pré-emploi pour assurer cette tâche, 50% des établissements n’arrivent pas à contrôler les absences des élèves. «Le ministère de l’Education nationale n’a pas pensé à faire remplacer les adjoints de l’éducation par un autre corps pour assurer le contrôle des absences. Les syndicats ont, depuis longtemps, demandé la création de postes d’appariteurs pour prendre en charge cette tâche, mais ça n’a pas été fait. Actuellement, il y a des établissements qui arrivent à recruter du personnel de pré-emploi pour leur confier le contrôle des absences et d’autres établissements n’arrivent pas à trouver du personnel, et ces derniers n’arrivent pas à contrôler les absences des élèves dans leurs établissements» dit-il.
D’ailleurs, affirme Boualem Amoura, porte-parole du Satef, les établissements font face à un déficit énorme en adjoints de l’éducation. Pourtant, dit-il, ces personnels sont chargés de la surveillance des élèves en cas d’absence de l’enseignant. Jusque-là, le ministère de l’Éducation ne s’est penché que sur le problème du taux d’absentéisme des élèves des classes terminales.
Un phénomène inquiétant contre lequel le ministère espère mettre fin avec l’introduction de la fiche de synthèse, un projet qui rentre dans le cadre de la réorganisation de l’examen du bac à partir de l’année prochaine.
S. A.
