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Les contaminations au Covid-19 enregistrent des records À quand la décrue ?

Un nombre record de contaminations confirmées au Covid-19 est enregistré depuis lundi. Même si les chiffres officiels sont loin de refléter l’ampleur de la pandémie, ils permettent de renseigner sur la tendance. Cette dernière est haussière et risque de l’être encore pour les quinze jours à venir. La décrue tant attendue ne pourrait intervenir qu’après la mi-août. Une condition cependant : un strict respect des mesures barrières et davantage de contrôles pour le respect du confinement. Explication du Dr Mohamed Yousfi, président de la Société algérienne d’infectiologie.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Comme à chacune des vagues de contaminations au Covid-19, la même question se pose : à quel moment la déferlante va-t-elle enfin s’arrêter ? A-t-on atteint le pic avant que la courbe n’amorce une décrue ?  
Interrogé à ce sujet, le Dr Mohamed Yousfi, président de la Société algérienne d’infectiologie, explique les mécanismes entrant en jeu pour faire basculer une courbe de contaminations. Il affirme, en effet, que « lorsqu’on parle de pic, en général c’est six à huit semaines après le début de la vague, certaines fois, c’est un peu plus, ça peut aller jusqu'à dix semaines, mais c’est  exceptionnel. Si on part du constat de l’explosion des cas, début juillet, il faut compter encore dix à quinze jours avant que le pic ne soit atteint. Cela avait commencé progressivement avec des variations mais la vague a vraiment commencé début juillet. Nous ne sommes pas encore au pic : on sera fixé vers la mi-août ». Ajoutant qu’« il n’y a qu’à voir les variations des trois derniers jours pour s’en convaincre et encore, il faut  toujours relativiser les chiffres du week-end. C’est universel : le week-end, les laboratoires travaillent moins. Même chose au niveau des hôpitaux puis à partir du lundi, ça repart à la hausse comme cela a été le cas ce lundi et encore nous sommes encore très loin des chiffres réels. Ce n’est que la partie visible de l’iceberg : beaucoup de formes graves n’arrivent pas à l’hôpital. C’est valable également pour les décès : nous sommes très loin des chiffres annoncés ». Est-ce que les mesures récemment décidées peuvent aider à amorcer la baisse des cas espérée ? Elles le peuvent, répond le chef de service des maladies infectieuses de l’établissement hospitalier de Boufarik mais sous certaines conditions puisque, dit-il, « on peut décréter sur le papier toutes les mesures, si elles ne sont pas appliquées, cela ne sert à rien du tout. Cela fait des semaines qu’on appelle à l’application des mesures et au contrôle. Si on veut  casser la chaîne de transmission, il faut non seulement des mesures fortes mais surtout une application à la lettre ». pour le Dr Yousfi, « c’est le minimum qui a été décidé, nous on s’attendait à un confinement un peu plus sévère, en termes d’horaire d’abord. Ça aurait pu être à partir de 18h mais également en termes d’activités à restreindre : on aurait pu ne laisser ouverts que les commerces vraiment essentiels. Du point de vue sanitaire, c’est indispensable, ça permet de minimiser les rassemblements et les contacts et les gens ne sortiront que s’ils ont réellement besoin de le faire». 
Autre paramètre évoqué par le Dr Yousfi, la durée des mesures de confinement prises. Il assure que ces dernières ne peuvent avoir d’effet que si elles durent quinze à vingt jours avec des contrôles stricts. Ce n’est qu’à ce prix-là, dit-il, que la situation épidémiologique pourra être contenue. La saturation des hôpitaux a poussé les pouvoirs publics à se diriger vers des structures extrahospitalières. Comment vont-elles être dotées en personnel ? À la question, le Dr Yousfi répond qu’« au lieu de cela, pourquoi ne pas utiliser les structures de santé et le personnel qui n’a été que très peu ou pas utilisé, à savoir  le privé, parapublic (Cnas, centres médico-sociaux des entreprises, structures de l’armée) ? Cela peut se faire dans le cadre de l’urgence sanitaire. Beaucoup de pays l’ont déjà fait. Et à ce moment-là, on aura et des structures et du personnel ».
N. I.

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