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Il en a informé Tebboune le 29 décembre dernier Abdelkader Bensalah décide de rentrer chez lui

Photo : Samir Sid
Photo : Samir Sid
Abdelkader Bensalah veut visiblement se réserver une sortie honorable, au bout d’un long parcours dont une grande partie exclusivement dédiée au sérail qu’il a servi avec dévouement.
M. Kebci-Alger (Le Soir)- L’homme qui traite les séquelles d'une tumeur cancéreuse, alternant entre bonne humeur et très mauvaise allure, comme ce fut le cas lors de son discours du 4 juin dernier quand il est apparu sans ses cheveux perdus des suites de séances de chimiothérapie, voudrait rentrer chez lui. Il l’a, en tout cas, clairement signifié, en demandant au président de la République, via une missive datée de fin décembre dernier, de mettre fin à son mandat de président du Conseil de la Nation qu’il assure depuis près de 18 ans. Une sollicitation à laquelle Abdelmadjid Tebboune semble réserver une réponse favorable, si l’on se fie au communiqué de la présidence de la République rendu public hier samedi.
«Mon cher frère, vous m’informez, par votre correspondance du 29 décembre 2019, de votre volonté de mettre fin à votre mandat à la tête du Sénat. Je vous remercie de m’avoir donné la priorité d’être informé de votre décision. Et je profite de cette occasion de vous renouveler ma profonde reconnaissance et ma gratitude, pour votre dévouement au service de l’institution parlementaire, de l’État et du peuple. L’histoire témoignera que vous avez toujours été l’homme de la situation chaque fois que votre pays a eu besoin de vous», a écrit le président de la République à l’endroit de Abdelkader Bensalah, dont le dernier poste occupé était celui de chef d’Etat intérimaire depuis le 9 avril dernier, des suites de la démission de l’ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika, une semaine auparavant, le 2 avril dernier.
Un intérim qu’il a assuré, après avoir gelé, quelques jours auparavant, ses activités au RND, en dépit de l’opposition du mouvement populaire qui réclamait sa tête au même titre que celles de bien d‘autres symboles de l’ancien régime, notamment ceux de l’ère du président déchu, et ce, jusqu’au 19 décembre dernier quand il avait transmis le flambeau à Abdelmadjid Tebboune, élu président de la République à l’issue du scrutin tenu une semaine auparavant.
Né le 24 novembre 1941 à Fellaoucène, dans la wilaya de Tlemcen, Abdelkader Bensalah a rejoint l’ALN (Armée de libération nationale) à l’âge de 18 ans. Au recouvrement par le pays de son indépendance nationale, il obtient une licence en droit à l’université de Damas, en Syrie, avant d’exercer, une fois de retour en Algérie, comme journaliste, et intégrer par la suite, en 1967, le quotidien Ech Chaâb dont il deviendra, en 1974, directeur général, et ce, durant trois ans. Avant, il a assuré, quatre ans durant, de 1970 à 1974, la charge de directeur du Centre algérien de l’information et de la culture à Beyrouth, la capitale libanaise.
Quelques années après, il entamera une carrière de diplomate puisqu’il sera ambassadeur en Arabie Saoudite et auprès de l’Organisation de la conférence islamique, de 1989 à 1993, avant d’assurer les charges de directeur de l’information et porte-parole du ministère des Affaires étrangères de 1993 à 1994.
Et depuis cette date, l’homme verra son parcours balancer complètement puisqu’il entamera une très longue carrière politique avec, d’abord, le poste de président du Conseil national de transition (CNT), instance mise en place pour dépasser l’épisode de l’interruption du processus électoral de décembre 1991 qui avait été suivi d’une déferlante terroriste islamiste, et ce, jusqu’à 1997, date à laquelle il fondera, aux côtés d’autres, le RND dont il sera, à deux reprises, secrétaire général. Sous la casquette de ce parti allié stratégique de l’ex-parti unique, le FLN, Bensalah, alors élu député à Oran à l’issue des élections législatives de la même année, sera également élu président de l’Assemblée populaire nationale. Poste qu’il quittera en 2002 suite à la défaite du RND aux élections législatives de cette année pour se retrouver peu après, en juillet, président du Conseil de la Nation à la faveur de son choix parmi le tiers présidentiel par le président de la République déchu, Abdelaziz Bouteflika. Un poste qu’il ne quittera que le 2 avril dernier, contraint à assurer l’intérim du chef de l’Etat suite à la démission de l’ex-président de la République, et ce, jusqu’au 19 décembre dernier quand il avait transmis le témoin au président élu, une semaine auparavant, Abdelmadjid Tebboune, qu’il vient d’informer de sa volonté de quitter la tête du Sénat qu’il a rejoint tout récemment.
M. K.
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