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VIOLENCES FAITES AUX FEMMES Bien étudier le phénomène pour mieux le combattre

Il faut des travaux de recherche pour mieux «identifier» le phénomène des violences faites aux femmes et ainsi aider les politiques à prendre les décisions qui s’imposent.
M. Kebci - Alger (le Soir) - C’est là le plaidoyer que fait Pr Chérifa Bouatta. Intervenant hier dans le cadre d’une session de formation étalée sur deux jours au profit des professionnels du secteur de la solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme autour de l’utilisation de la base de données administratives «Amane», l’éminente professeur de psychologie clinique et membre de l'Observatoire contre les violences faites aux femmes (Oviff) invitera de prime abord à se «décomplexer» et à «ne pas se gêner» par rapport à ce fléau. Un phénomène qui, expliquera-t-elle, n’est pas le propre de l’Algérie puisqu’il existe «dans tous les pays du monde dont les plus développés», citant l’exemple de la France où une femme est assassinée par son partenaire tous les trois jours».
Seulement, pour faire barrage à ce phénomène, faudrait-il l’étudier en profondeur. D’où l’inévitable nécessité de mener des «travaux de recherche pour, selon l’intervenante, mieux connaître notre société qui a ses propres spécificités, voir de près les spécificités de chaque région dont chacune a sa propre culture, ses propres traditions».
Pour Pr Bouatta, «il faut avoir des données fiables pour pouvoir prendre les dispositions nécessaires car les données sont pour le moment éparpillées, ce qui fait que nous n’avons pas d’idée globale sur le fléau, nous n’avons pas de prévalence du phénomène», estimant qu’il faut «potentialiser les données pour mieux comprendre le phénomène, connaître le profil de l’agresseur et saisir l’objet de l’agression pour mettre des stratégies de prévention et d’intervention».
Des données structurées, rigoureuses à même de permettre de mener des études comparatives avec d’autres pays» que la base de données «Amane» dédiée aux femmes victimes de violences offre.
Un projet qui, selon la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, présente à l’ouverture de cette session de formation, assurera «une meilleure prise en charge et cernera les besoins» de cette catégorie.
Mis en place en partenariat avec l'organisation des Nations-Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes «ONU/Femmes» avec un financement belge, «il s'inscrit dans le cadre de la modernisation et la numérisation du secteur de la solidarité nationale et vise à améliorer la collecte des données concernant cette catégorie pour une meilleure prise en charge», selon Ghania Eddalia qui a soutenu que cette base de données s'appuie sur des «classifications et des définitions unifiées» des cas de violences à travers un modèle de questionnaire, assurant quant à «une confidentialité totale et respecte la vie privée» des cas enregistrés. La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme a, aussi, plaidé pour la prévention contre les violences faites aux femmes en Algérie, estimant cet aspect comme «prioritaire dans la stratégie de lutte contre ce phénomène.» Une prévention consistant à «l'incitation à la prise de conscience chez les citoyens et les familles à l'égard de ce phénomène», mettant l’accent sur la «médiation», la «tolérance» de même que l'encouragement à la «réintégration socioprofessionnelle» des femmes victimes violentées.
M. K.

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