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ALGÉRIE-FRANCE Ce qui freine la visite de Macron

Un voyage d'Emmanuel Macron à Alger est-il possible dans l'état actuel des relations entre les deux Etats ? A mesure que le temps passe, la question déjà maintes fois soulevée se fait plus insistante au regard des développements enregistrés. Et si la question se fait plus pertinente aujourd'hui, c'est au regard de l'échéance que le Président français s'était fixée pour entreprendre une nouvelle visite en Algérie après celle qu'il avait faite en décembre 2017.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Durant les quelques heures passées dans la capitale, ce dernier avait annoncé son intention de revenir courant 2018. Quelque temps plus tard, des sources bien informées laissaient filtrer des informations portant sur l'existence de contacts entre les parties concernées autour de ce projet de voyage.
D'autres informations parues dans la presse française ont même fourni des détails précis sur la teneur de ce nouveau déplacement, le second qu'aurait à effectuer Macron en tant que chef d'Etat. Sa première visite, faut-il le rappeler, avait eu lieu alors qu'il était candidat à la présidentielle. Selon ces médias, le Président français devait se rendre à nouveau à Alger dans le cadre d'une tournée dans la région. Elle devait également le mener au Liban et au Maroc où, dit-on, «le terrorisme au Sahel, le partenariat économique et le dossier de la migration» figuraient parmi les points principaux des discussions à tenir. Or, ces mêmes sources bien informées font savoir aujourd'hui que les contacts autour de ce voyage ont été interrompus il y a plusieurs mois déjà. Le sujet est évité, nous dit-on. Mais pour plusieurs raisons. La première a été évoquée il y a plusieurs semaines de cela par des sources françaises bien au fait de la situation.
Emmanuel Macron, laissaient entendre ces dernières, devait se déplacer pour entériner des dossiers importants, notamment d'ordre économique mais le «blocage» de plusieurs projets avait freiné l'élan.
Ces sources s'exprimaient ainsi au moment où le projet d'installation d'une usine Peugeot à Oran butait sur une histoire de terrain. L'affaire a pris fin récemment suite à une décision du Président Bouteflika de libérer un terrain pour les besoins du projet. Mais la fin du suspense est intervenue à un moment où les relations bilatérales s'étaient grandement détériorées. Pas seulement en raison des déclarations fracassantes de l'ancien patron de la DGSE. Auteur d'un livre, Le soleil ne se lève plus à l'Est, où il s'adonnait à certaines révélations sur le régime en place à Alger, il s'est également livré à des déclarations sévères sur l'état de santé de Bouteflika.
L'ambassadeur de France en Algérie a tout entrepris pour minimiser l'impact de ces propos répétés, mais il semblerait qu'Alger n'ait pas digéré le fait révélateur des sentiments que nourrit «cette partie de la France» à l'égard de la situation algérienne. Cette dernière trouve d'ailleurs inconcevable un nouveau déplacement de Macron en Algérie pour éviter tout amalgame en cette période préélectorale. La raison qui freine l'avancée du projet de voyage de Macron ne se situe pas pour autant à ce niveau, indiquent des connaisseurs du dossier. Il bute sur «le grave problème de restriction des visas, un dossier lourd sur lequel il aurait été inévitablement amené à s'exprimer».
Lors de la dernière réunion de la Comefa (Commission mixte économique franco-algérienne), le sujet figurait au centre des préoccupations principales de la délégation algérienne.
Dans un communiqué sanctionnant la fin des travaux, cette dernière avait également fait savoir que l'Algérie avait présenté le règlement de cette situation comme préalable à toute avancée dans le partenariat bilatéral. Aucun changement depuis, les restrictions demeurent de mise et l'ambassadeur de France persiste à démentir toute information annonçant que les directives seraient venues de Paris. Là-bas pour autant, il semblerait bien que de réelles pressions s'exercent pour contraindre Alger de revoir sa politique en matière d'importations. Des représentants français au sein de l'UE n'avaient pas hésité à dénoncer ce fait publiquement. Autant de points qui fâchent et qui ne sont à l'évidence pas faits pour favoriser une nouvelle visite du Président français aujourd'hui, sauf surprise...
A. C.

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