Le deuxième semestre n’a toujours pas été validé dans les universités algériennes, c’est pour l’instant le seul élément clair dont on est sûrs après 3 mois de mobilisation générale, pour le départ du régime en place.
Depuis quelques semaines, c’est la confusion générale dans les Universités d’Oran, avec des tentatives de reprises de cours, comme à l’IGMO, à l’USTO, et à côté de cela, des assemblées générales par facultés votant pour la poursuite de la grève.
Nombre d’étudiants ont déploré lors de leur dernière marche à Oran, que les administrations et certains enseignants font pression pour une reprise des cours, alors que les anciens leaders d’organisations estudiantines tentent de perturber les assemblées générales hebdomadaires.
A l’IGMO, la reprise des cours est anarchique de même qu’à l’USTO, à l’exception de l’annexe IGCMO, puisque des enseignants ont décidé de faire cours parfois avec 3 étudiants ou 4 dans la salle. Cela pose problème, pour eux-mêmes puisque nous dit-on « lorsque les étudiants vont tous reprendre, il faudra refaire les cours et ça sera une double charge, de toute façon, il ne peut y avoir de validation pour 3 étudiants».
De plus, la période du Ramadhan est propice à l’absentéisme, ce qui fait dire à des étudiants de l’USTO et de l’Université d’Es Senia : «On ne sait pas vraiment comment cela va évoluer d’ici juin, des camarades ont voté pour la grève mais ils ne viennent plus alors qu’avec la grève, nous devons être présents pour s’organiser » et de rajouter « ceux qui ont voté majoritairement pour la reprise, au final, ne viennent pas ! ». Pour les administrations, le constat sur le terrain du gel des activités pédagogiques de facto va imposer une réorganisation de l’année, avec des cours qui devraient se tenir jusqu’au 11 juillet et une reprise en septembre pour parachever l’année en cours.
Mais tout cela étant à lier avec l’évolution politique du pays, d’autant que les étudiants n’abandonnent pas leur marche chaque mardi et leur mobilisation au côté de la population chaque vendredi.
F. M.
