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Vacances en Tunisie De moins en moins d’Algériens cet été

©Mohamed Ali /  New Press
©Mohamed Ali / New Press

La destination Tunisie ne fait plus recette auprès des Algériens. Ces vacanciers semblent bouder les sites touristiques de ce pays voisin. À l’origine : la baisse de leur pouvoir d’achat, la dévaluation du dinar mais surtout la flambée des prix des prestations hôtelières en Tunisie. Explications.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Tant attendue par les vacanciers algériens, l’ouverture des frontières terrestres entre l’Algérie et la Tunisie, le 15 juillet dernier, n’a pas finalement suscité un grand engouement. Cette destination phare des Algériens, qui, habituellement, attire des milliers d’entre eux durant la saison estivale, semble être boudée par nos compatriotes. Pourtant, les autorités tunisiennes ont facilité toutes les procédures pour attirer les touristes algériens.
Une situation que confirment nombre d'agences de voyages, notamment «Jektis Voyages», une agence de voyages et de tourisme spécialisée dans l'organisation des séjours en Tunisie depuis 2009.
«Dans les années 2017 et 2018, notre agence envoyait au minimum 5 bus pleins par semaine à destination de la Tunisie et ce, sans compter les personnes qui optent pour le voyage avec leur propre véhicule. En moyenne, nous enregistrions entre 200 et 250 clients par semaine. Aujourd'hui, ces chiffres ont beaucoup chuté. La preuve, seuls cinq clients sont partis en Tunisie samedi dernier», précise Smaïl A., directeur commercial et marketing de Jektis Voyages.
Selon lui, il y a quelques jours, 17 agences de voyages réunies n'ont pas pu remplir deux bus. Une image qui démontre à quel point la destination Tunisie n'a plus la cote chez les touristes algériens.
Cet agent de voyages évoque à cet effet plusieurs facteurs qui ont conduit à cette situation. Outre le pouvoir d’achat des Algériens qui a énormément chuté, il cite la dépréciation du dinar algérien, l'inflation qui a frappé de plein fouet ce pays voisin, ainsi que les prix de l’hébergement et des prestations touristiques qui ont considérablement augmenté. «Tous les prix ont augmenté en Tunisie. Certains hôtels ont carrément doublé leurs tarifs», souligne-t-il.
Fermés depuis près de deux ans à cause de la crise sanitaire de Covid-19, les établissements hôteliers tunisiens tentent, tant bien que mal, de rattraper les pertes engendrées et n'hésitent pas à recourir à certaines pratiques de restriction et de rationalisation afin de maîtriser les coûts.
«Des clients se sont plaints des coupures d'eau dans les hôtels. Certains établissements hôteliers recyclent les repas et proposent les plats préparés au déjeuner le soir au dîner», explique le directeur commercial et marketing de Jektis Voyages. De ce fait, poursuit-il, «la qualité des prestations proposées ne va pas du tout avec la flambée de leurs prix».
Il évoque en outre l'examen de PCR imposé au début de la reprise des vols à l'entrée de la Tunisie mais aussi à la sortie. «Les autorités algériennes exigent au retour un test PCR qui revient à 170 dinars tunisiens, soit l'équivalent de 12 000 dinars algériens. Une dépense supplémentaire qui a énormément impacté le budget des Algériens qui, souvent, partent passer les vacances en Tunisie en famille», conclut-il.
Rym N.

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