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Des mesures diversement appréciées par les syndicats

Des syndicalistes émettent quelques réserves sur la décision de maintien de l’examen du BEM qui sera organisé au mois de septembre prochain.
Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Le sort de l’année scolaire est enfin fixé ! Le Conseil des ministres a approuvé, dimanche dernier, une série de mesures ayant trait à l’organisation des examens de fin d’année ainsi qu’aux conditions de passage d’un niveau à un autre.
Naturellement, les réactions des partenaires sociaux n’ont pas tardé à se manifester. Si dans l’ensemble, les principaux représentants syndicaux valident une bonne partie de ces dispositions, des «points noirs» ont néanmoins été soulevés par ces derniers. La décision de maintenir l’examen du brevet d’enseignement moyen (BEM), qui se déroulera au mois de septembre, sera donc le sujet de la discorde, tant il a suscité chez quelques syndicalistes de l’éducation un certain étonnement. «Nous avons des réserves sur l'examen du BEM qui devait être annulé car il n'est pas important», soutient Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef). Il souligne qu’«il y a une rupture des enseignements de six mois (de mars à septembre) et les élèves ont décroché pendant cette période».
Boualem Amoura se dit inquiet des répercussions que cela pourrait avoir sur les résultats de cet examen. «Ils n'auront même pas le droit à une remise à niveau», explique-t-il. Pour lui, c’est tout simplement «inacceptable» considérant que c’est «au gouvernement de prendre ses responsabilités».
En ce qui concerne les moyennes de passage, le SG du Satef est
catégorique : «Nous sommes contre le passage avec des moyennes inférieures à 10/20 (collège et lycée) et 5/10 au primaire car nous ne respectons pas les normes internationales », déplorant que « nos responsables encouragent la médiocrité».
Boualem Amoura estime qu’il aurait été plus judicieux d’organiser «des rattrapages au mois de septembre», vu que le BEM est maintenu pour ce même mois. Sur cette même ligne, le syndicaliste Nabil Ferguenis ne cache pas sa surprise face au maintien de l’examen du BEM. Il parle lui d’une «décision immature et irréfléchie».
Rappelant que l’accès au cycle se fait en réalité en deux voies «le contrôle continu (qui reflète réellement l'effort de l’enfant) et la note du BEM», il se demande «pourquoi choisir la voie la plus compliquée techniquement, la plus coûteuse et la plus lourde psychiquement».
Nabil Ferguenis expliquera encore combien il est difficile d’organiser un examen en sachant tout ce que cela implique, à savoir «la mobilisation préalable des enseignants et de l’administration durant la période estivale». Par conséquent, il s’interroge : «A quels cours doivent s'arrêter les révisions ? Et pour toutes les matières y compris secondaires.» Mais encore : «Qui encadre les révisions par cette conjoncture de confinement ? Est-ce que tous les parents peuvent suivre leurs enfants ?» se demande-t-il.
Réagissant à son tour à cette même décision, le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest ), Meziane Meriane, se montre plus partagé. Il relativise en affirmant dans un communiqué que le maintien du BEM offre les mêmes chances de réussite pour tous les élèves. «En effet, si on tient compte de la moyenne du passage même réduite à 9/20 des élèves avec 8,75/20 qui risquent l’exclusion si leur âge dépasse les 16 ans, et ceci conformément à la législation scolaire, le fait de leur accorder une chance de passer l’examen leur donne aussi la chance de réussir», a-t-il écrit.
Toutefois, Meziane Meriane observe que «le point noir» de la décision est «comment meubler le vide pédagogique du 12 mars jusqu’à septembre ?», estimant qu’il sera difficile pour l’élève de «ne pas décrocher». Il pense dans ce registre qu’une commission «doit être installée pour réfléchir comment maintenir l’enfant dans le bain pédagogique jusqu’ à septembre». Aussi «de réfléchir sur l’échec scolaire qui engendre la déperdition de plus de 400 000 élèves». D’après lui, c’est l’occasion «de se pencher sur le problème de la pédagogie d’une manière générale».
M. Z.

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