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MOUVEMENT DANS LE CORPS DES AMBASSADEURS ET CONSULS Diplomates dans l’expectative

Photo : Samir Sid
Photo : Samir Sid

Le retard enregistré dans la mise en place d’un mouvement diplomatique a fini par induire une situation inédite et porteuse de bien d’interrogations tant à l’échelle nationale qu’internationale. Plusieurs représentations algériennes à l’étranger sont aujourd’hui dépourvues de chefs de poste et rien ne semble indiquer, jusqu’à l’heure, que la situation puisse évoluer dans le sens souhaité.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Dans la grande famille des diplomates, une lueur d’espoir avait pourtant percé au cours de l’été dernier lorsque se sont échappées des informations faisant état du rappel de certains ambassadeurs. Les premières annoncent le retour du représentant du MAE à Rome. Agé de plus de 70 ans, ce dernier a fait l’objet de mesure disciplinaire. Son rappel, font savoir des sources non démenties, émane des plus hautes autorités de l’Etat mécontent des rapports qui lui sont fournis au sujet du comportement du mis en cause. A la même époque, on apprend que le ministre des Affaires étrangères a déclenché une opération visant à assainir le corps diplomatique. Une liste de noms est soumise au premier responsable du pays. Trois ambassadeurs qui y figurent sont sommés de rentrer au pays avant la fin de leur mission. Parmi eux, les ambassadeurs algériens à la Haye et dans deux autres pays africains. Pour mettre fin aux commentaires qui s’enchaînent, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères intervient en déclarant qu’il s’agit là du début d’un mouvement partiel. La situation demeure au même stade des semaines durant. Il y a près de dix jours, une autre information est dévoilée. Cinq consuls, également concernés par des mesures disciplinaires, ont été destinataires de rappels. Metz, Istanbul et Nantes sont concernés. Les jours passent, les postes demeurent dégarnis. Ils viennent allonger une liste plus longue de représentations algériennes sans ambassadeur et d’autres sans consuls. Un autre espoir est déçu. Il avait été suscité par les changements récemment opérés dans le corps des walis puisque cette mesure est généralement suivie d’un mouvement diplomatique. Les interrogations s’accentuent depuis : des représentations aussi importantes que Rome, La Haye, ou dans des pays africains où se joue une rude concurrence, connaîtront-elles le sort de Paris ? A la fin de l’année 2016, Amar Bendjemaâ, alors ambassadeur d’Algérie à Rome, avait été rappelé dans des conditions qui demeurent à ce jour obscures, et il n’a été procédé à son remplacement que neuf mois plus tard. Le retard mis à arrêter un nouveau nom avait alors été mis sur le compte de la sensibilité du poste, généralement octroyé à des diplomates chevronnés. Les plus avertis y ont cependant perçu une certaine confirmation d’un ralentissement certain dans les nominations à l’étranger, ou tout au moins celle d’une gestion bien différente du dossier de la diplomatie algérienne. Depuis près d’une dizaine d’années, l’Algérie a en effet rompu avec les habituels mouvements diplomatiques de grande ampleur et consistant notamment à effectuer des changements tous les quatre ans. Le pays a préféré à cela procéder à des mouvements partiels. Certains ambassadeurs, rappelés il y a près de dix ans, n’ont pas eu droit à de nouvelles nominations et perçoivent le fait comme une entrave à l’évolution de leur carrière. Au mois d’août dernier, des informations non démenties faisaient état d’une liste présentée par le ministre des Affaires étrangères auprès de la présidence de la République ; elle est toujours en attente de validation.
A. C.

 

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