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Automobiles d’occasion Envolée spectaculaire des prix

L’acquisition d’un véhicule en période estivale, notamment, est devenue une tradition chez l’Algérien. Cela rime avec les départs en vacances et dans les meilleures conditions. Cependant, cette année encore, les conditions ne s’y prêtent plus, ce qui met à mal l’acheteur. Ce qui fait aussi que l’activité d’achat et de vente de véhicules automobiles décroît de jour en jour et en parallèle, les prix atteignent des cimes inimaginables.
En raison du gel de l’activité d’importation de véhicules neufs dans le pays, les acheteurs se tournent désormais vers le marché de la deuxième main. Les marchés d’occasion des plus connus en Algérie enregistrent actuellement une hausse de prix des voitures historique. Dans ces circonstances, les citoyens souhaitant se procurer une voiture doivent débourser une somme dépassant, parfois, toutes les prévisions. Les citoyens qui s’orientaient jadis vers le marché hebdomadaire automobile d’occasion, comme étant une échappatoire, retournent désormais bredouilles.
Il faut dire, que selon les témoignages recueillis auprès des citoyens, le prix de l’automobile d’occasion avoisine presque celui du véhicule neuf. La Hyundai Atos année 2005 ayant circulé plus de 300 000 km est proposée à pas moins de 100 millions de centimes.
Le même type d’automobile, série 2011, est cédé à plus de 150 millions de centimes. Le modèle Wolswagen Golf série 2, année 1988, dont le coût ne devrait pas dépasser les 45 millions, est proposé à plus de 70 millions, rapportent les fidèles des marchés de véhicules d’occasion. «Les prix ont explosé», se lamente un père de famille qui a projeté d’acquérir cet été un petit véhicule à la mesure de sa bourse, de l’ordre de 40 millions de centimes. «Les véhicules sont intouchables cette année au marché hebdomadaire de Bouguerra d’Alger, à voir une petite Marutti et de qualité modeste à plus de 60 millions», s’étonne-t-il.
Un autre exemple d’acheteur en pareille saison, mais cette fois-ci, il s’agit d’un propriétaire qui veut échanger son véhicule contre un autre plus neuf. «Une fois au marché hebdomadaire, j’ai vite changé d’avis», assure-t-il. Et pour cause ! Il devrait débourser le double du prix de son véhicule pour en acquérir un autre dont les années de circulation sont moindres. Chiffres à l’appui, s’il doit céder sa Clio Campus ancienne, de série 2006, qui devait lui rapporter 80 millions, il ne trouvera pas de meilleur véhicule à ce prix ou un peu plus. « Mais je dois débourser presque le double pour pouvoir me procurer une automobile, toutes marques confondues, plus récente », argumente notre interlocuteur. Selon les informations recueillies auprès des spécialistes, une Kia Picanto vieille de 10 années ou un peu plus, ayant subi quelques réparations, ne pourrait être cédée à moins de 150 millions.
Ce qu’il faut signaler, particulièrement cette année, c’est que le marché des automobiles d’occasion est paralysé, au grand désarroi des vendeurs et des acheteurs. Cela dit, le secteur automobile dans le pays manque d’importation et de construction de voitures. L’association des consommateurs avait suggéré l’application de la formule d’importation des véhicules de moins de 3 ans, mais la proposition n’a pas été retenue par les pouvoirs publics.
Selon son président, la formule pourrait apporter beaucoup de solutions aux problèmes posés, dont la vétusté du parc automobile en Algérie, en attendant l’instauration d’une industrie automobile.
A. B.

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