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El-Mouradia Fin des intrigues de palais ?

Le Président Abdelmadjid Tebboune a réuni ses principaux collaborateurs pour leur signifier ses nouvelles décisions concernant le fonctionnement en interne de la présidence de la République. C’est ce que nous révèle une source sûre affirmant que des instructions présidentielles fermes ont sanctionné cette réunion « et applicables sans délai », nous précise-t-on encore.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Il s’agit, en premier lieu, de « mettre fin aux super-privilégiés et à la discrimination qui a toujours existé au sein de l’institution entre les hauts cadres et les fonctionnaires de moindre importance dans la hiérarchie, sans parler des simples employés».
Notre source cite un exemple concret, celui de la restauration. Au niveau de la première institution du pays, qui compte une pléthore de hauts cadres, mais aussi une armée de fonctionnaires et de simples employés, il a toujours été question d’un traitement à deux vitesses : un service haut de gamme pour les cadres et une cantine collective des plus ordinaires pour le « reste du monde ». Selon notre source, « le Président avait ordonné, au cours de cette réunion, de mettre immédiatement fin à cette pratique et de loger tout le monde à la même enseigne. Tout le monde, du plus haut des responsables qui entourent le Président au plus modeste des employés, n’aura plus droit qu’au même repas. Mieux encore, cette prestation ne sera plus gratuite pour les cadres qui seront désormais tenus de payer leur repas ».
Tebboune aurait même qualifié ce système, à en croire notre source, de « dérive morale » et dont il tenait à son abolition immédiate comme mesure symbolique pour redorer le blason d’une institution auprès d’une opinion publique qui n’en retient, souvent, que l’image d’une tour réservée aux privilégiés de la République.
Une image d’autant plus ternie par des comportements détestables de certains hauts responsables, en interne comme en externe.
Ainsi, des collaborateurs de premier plan, comme le chef de la sécurité, le directeur du protocole ou le secrétaire particulier du Président ou encore quelques conseillers du premier cercle, dont la majorité d’anciens titulaires de la fonction, étaient perçus par l’opinion, parfois à raison d’ailleurs, comme de véritables nababs, ne devraient plus s’adonner à des pratiques d’abus de pouvoir. « Il est hors de question qu’un chef de sécurité, le chef du protocole, le secrétaire particulier ou quiconque d’ailleurs fassent la pluie et le beau temps à la présidence, encore moins utiliser sa position — et cela est valable pour tout le monde — pour prendre attache avec les autres institutions ou administrations pour régler des problèmes d’ordre privé », aurait encore ordonné Tebboune. Dans un pays non encore tout à fait remis d’une crise chronique de confiance entre le pouvoir et le citoyen, il était pour le moins temps de combattre des pratiques tiers-mondistes faites d’abus de pouvoir, d’abus de fonction, de favoritisme, de népotisme, etc. Des « signes extérieurs » d’abus d’autorité dont les dégâts sur l’image et la crédibilité de l’État sont énormes. Au point où rien, pas même une menace sanitaire planétaire, n’est pris au sérieux par des pans entiers de la société, qui ont fini par développer une méfiance quasi naturelle à tout ce qui émane du pouvoir !
Afficher de bonnes intentions reste, à ce titre insuffisant, tant que ces mesures présidentielles ne sont pas visibles sur le terrain, aussi bien au niveau central que local, c’est-à-dire tout le long de la hiérarchie institutionnelle. Des mesures qui doivent, en effet, être étendues aux autres centres de décision, du gouvernement aux daïras, en passant par les différents ministères, les wilayas…
K. A.

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