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FACE À LA DÉGRADATION DE LA SITUATION SANITAIRE Flambée des prix des tests anticovid

Alors que le variant Delta progresse et que le recours aux tests de dépistage dévient nécessaire, les laboratoires d’analyses médicales ne trouvent rien de mieux que d’augmenter les tarifs. Sous d’autres cieux, les pouvoirs publics prennent en charge les tests anti-Covid-19 pour permettre l’efficacité de la lutte contre le virus. 
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Au moment où le sens de la solidarité est appelé à se consolider et à s’intensifier, il se trouve malheureusement des personnes sans foi ni loi qui saisissent cette situation pour fructifier leurs gains aux dépens des malades et de la collectivité nationale. En effet, la recrudescence des cas de contamination au virus Sars-CoV-2, qui a repris de plus belle ces derniers jours, a été l’occasion pour les laboratoires d’analyses médicales de faire des affaires. Sans aucun scrupule ni éthique professionnelle, ils n’ont pas hésité à majorer leurs tarifs.
Mis devant le fait accompli, les malades, eux, n’ont pas le choix. Sans riposte, ils se plient aux prix exercés par ces labos qui sont loin de chômer ces derniers temps. Outre les cas suspectés d’être atteints de Covid-19, nombre de patients sont également orientés par les professionnels de la santé vers les tests de dépistage, particulièrement le test antigénique. Il est question de s’assurer que ces personnes ne sont pas porteuses du virus pour pouvoir se faire vacciner.
Constatant des symptômes similaires à ceux du coronavirus, Malia n’a pas trop traîné pour aller se faire dépister. «Dès que j’ai ressenti les premiers symptômes, je me suis dirigée vers le laboratoire du quartier. Il était rempli de monde et j’ai dû aller dans un autre labo situé non loin. Ici, c’était presque vide et j’ai pu effectuer le test antigénique», raconte sereinement cette jeune employée dans une entreprise privée.
Mais au moment de payer, elle a été surprise par le prix de cette prestation médicale. «J’ai présenté 2 500 dinars mais le caissier m’a fait savoir que le test était à 3 000 dinars. Pourtant, il y a quelques semaines, il faisait 2 000 dinars, voire moins», dit-elle.
Se remémorant la salle d’attente du tout premier laboratoire bondée de monde, Malia déduit que ce rush est probablement dû aux tarifs des tests. «Je suis certaine que le premier laboratoire visité offrait des prix moindres que ceux du second labo où j’ai effectué mon test», assure-t-elle.
Tout comme Malia, Samira, la quarantaine, n’a pas hésité à aller se faire dépister au premier symptôme de Covid-19. À 8 000 dinars le test PCR, elle a effectué dans un laboratoire d’analyses médicales à Dely-Ibrahim, à l’ouest d’Alger, un premier puis un second qui se sont révélés négatifs. Face aux symptômes qui persistaient, elle a encore réitéré l’expérience pour la troisième fois. 
Cette fois-ci, la preuve tranchante est là. «C’est au bout du troisième PCR que le résultat a été positif», note-t-elle.  
Pour cette mère de famille, confirmer sa contamination au Sars-CoV-2 a été un long périple qui lui a d’ailleurs coûté très cher. «Le test PCR est cher mais pas autant que dans certaines wilayas. À Akbou, ma mère a dû payer 12 mille dinars pour un seul test PCR», témoigne-t-elle.  
Après une semaine de traitement et d’isolement, Samira a été soumise à un autre test de dépistage. «J’ai fait un test antigénique pour savoir si je suis complètement rétablie et les résultats attestent que je suis encore positive au virus. J’ai déboursé 3 500 dinars pour ce test qui est un geste anodin. Dieu merci je n’ai pas de problèmes financiers mais je compatis avec tous les malades qui n’ont pas de quoi payer tous ces tests», dit-elle.
Ry. N.

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