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Tripoli au secours de Rabat Grosses manœuvres contre l'Algérie

Des informations sensibles se bousculent depuis dimanche soir au sujet du retrait de la candidature de la Libye du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA). Une manœuvre dangereuse liée de près aux desseins hostiles contre l’Algérie.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Tout part d’une information diffusée dimanche soir par des médias proches du palais royal marocain qui livrent le compte-rendu du contenu d’entretiens téléphoniques entre la ministre libyenne des Affaires étrangères et son homologue marocain. Selon ces mêmes sources, Najla El Magouch aurait informé son interlocuteur de la décision de son pays de retirer sa candidature à la présidence du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) (2022-2025) au profit du Maroc. Ces éléments prennent toute leur importance dans le contexte tendu actuel.
Le CPS, organe décisionnel permanent de l'Union africaine chargé de la prévention, la gestion et le règlement des conflits, joue un rôle décisif au sein de l’organisation africaine. Sa prise en main par le Maroc, et immanquablement Israël, suggère un risque immense pour de nombreux dossiers dont le principal demeure celui du Sahara Occidental. « Rejoindre le CPS était notre objectif principal depuis un an », déclarait à ce sujet le MAE marocain, au retour du Maroc à l'UA après de longues années d’absence, « c’est fondamental, car c’est là que sont traitées les questions importantes pour le Maroc, notamment au sujet du Sahara Occidental », ajoutait-il.
La diffusion de l’information relative au retrait libyen a donné lieu à une certaine confusion avant que la ministre libyenne des Affaires étrangères vienne confirmer les faits au cours de cette même soirée. Dans un tweet, elle confirme le retrait de la candidature de son pays au CPS et annonce de surcroît le « soutien de la Libye à la candidature marocaine ».
Le gouvernement de Tripoli reste silencieux sur le sujet, aucun démenti ne suit. Qui ne dit mot consent, dit l’adage. Ce silence reste une confirmation sauf changement imprévu. Pourquoi cette attitude libyenne ? « Des faits de ce genre sont déjà arrivés dans ce dossier, analysent des diplomates arabes qui suivent de près l’évolution de ce dossier. En décembre 2015, les Libyens avaient choisi de signer à Skhirat (au Maroc), des accords que l’Algérie avait obtenus péniblement au terme de longs mois de travail et de négociations. C’était très difficile à admettre, mais l’Algérie à ce moment a préféré placer les intérêts de cette région avant ses propres intérêts ou son ego, mais cet événement malheureux a quand même eu lieu. S’il se répète aujourd’hui, c’est en raison de l’action des nouvelles forces agissantes dans la région .» Reste le pourquoi, l’enjeu d’une telle décision. Les premiers éléments d'analyse se dirigent nécessairement vers l’importante échéance attendue en Libye. Le 24 décembre, ce pays, déchiré depuis la chute de Kaddafi, devrait organiser son premier scrutin pour élire un président de la République. L’événement se prépare alors que les tensions demeurent vives entre les principaux personnages du gouvernement de Tripoli et Khalifa Haftar.
L’homme qui a échoué dans la prise de Tripoli par les armes est candidat à la présidentielle, et tente, depuis un moment déjà, de s’assurer de soutiens internationaux. Ses protagonistes, eux, craignent fortement son arrivée à la tête du pays par le biais de ces alliances, ce qui les incite visiblement à jeter eux aussi leurs pions et pêcher dans les mêmes eaux que Haftar, Israël représenté par le Maroc ici. Un jeu dangereux, malsain, même s’il demeure tactique en raison des conséquences fâcheuses que provoquera inévitablement l’accession du Maroc à la tête du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.
Ce qu’il faut retenir est que cette nouvelle donne confirme, si besoin est, les jeux qui se dessinent dans la région et les menaces de plus en plus concrètes sur l’Algérie.
A. C.

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