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Procès de l’ancien DGSN, de sa femme et de ses enfants Hamel, ses biens immobiliers et ses... 25 comptes bancaires

Le procès de Abdelghani Hamel s’est ouvert hier en début d’après-midi au tribunal de Sidi-M’hamed. Il a tenté de justifier comme il le pouvait les incroyables biens immobiliers et terrains inscrits en son nom et ceux de ses deux fils qui comparaissaient avec lui.
La liste de ses biens est énumérée par la juge au fil de la longue série de questions-réponses qui s’est déroulée ce mercredi. Cette énumération est longue. Hamel doit expliquer la manière dont il a acquis : un terrain à Staouéli, deux terrains à Es-Senia, une villa à Bir-el-Djir, à Oran, acquise en 2006, et contre laquelle il a versé un montant de quinze millions, un logement acquis dans une coopérative militaire et acheté à 800 millions, une maison de 111 mètres carrés en bord de mer à Oran, et une autre de 318 mètres carrés à Douaouda et un logement à Tlemcen. Le tribunal lui demande également d’expliquer la raison pour laquelle il a décidé d’ouvrir… 25 comptes bancaires et l’objectif des ventes et achats de logements auxquels il s’adonnait.
Hamel est là face à la cour. Son visage ne laisse transparaître aucune émotion. Il s’écarte légèrement pour laisser passer son épouse et sa fille qui viennent de clamer leur innocence à la juge. Non loin de là, ses deux fils Ameyar et Mourad sont assis sur les bancs des accusés. Ils sont arrivés en début de matinée dans un fourgon cellulaire menottés tout comme Abdelghani Zaâlane et l’ex-wali de Tipasa Moussa Ghelaï. Abdelmalek Sellal est absent. On le dit très affaibli.
L’ancien Premier ministre a comparu neuf jours consécutifs à la cour d’Alger dans le procès en appel du dossier de l’automobile. Dans la salle se trouvent aussi vingt témoins. La séance commence par l’intervention des avocats de la famille. Ils remettent en cause les éléments contenus dans les rapports des enquêteurs et du juge d’instruction et demandent l’abandon des charges pour corruption et blanchiment d’argent en mettant en avant le fait que ni l’ancien patron de la DGSN ni la police ne détiennent des comptes à l’étranger.
Abdelghani Hamel entame ses réponses en tentant de sensibiliser la juge. «Vous êtes une juge chevronnée, une épouse et une mère, vous connaissez la valeur de la famille, c’est pour cela que je tiens à vous dire que nous sommes une famille victime d’injustice, l’amour de la patrie est une question sacrée pour nous, nous ne sommes pas des corrompus.»
Il tient également à revenir sur son parcours. «Mes longues années passées au sein de l’ANP, de la Gendarmerie nationale et de la police sont là pour prouver mon engagement pour la patrie, j’ai œuvré aussi pour l’Algérie dans le domaine de la coopération», dit-il en rappelant son passage à Afripol. «Je luttais contre la corruption dans cette organisation (Afripol) et aujourd’hui, on me juge pour corruption.» La juge le laisse terminer puis l’interroge sur la manière dont il a pu acquérir un terrain à Staouéli et une maison à Tlemcen. Le prévenu nie tous les faits qui lui sont reprochés et se défend surtout d’être corrompu.
Il affirme que le terrain de Staouéli ne lui appartient pas. «Je ne le connais pas, je n’y ai jamais mis les pieds», dit-il. Il ajoute : «Quant à la maison de Tlemcen que vous citez, je l’ai achetée en 1997 puis vendue en 2012 car j’avais besoin d’argent pour l’acquisition d’un autre logement, j’étais alors en poste à la Gendarmerie nationale.» Il est alors demandé à Hamel de révéler le montant de son salaire à cette époque. Réponse : «J’ai oublié, mais actuellement je perçois 48 millions.»
Une autre longue série de questions relatives aux biens que possède la famille s’ensuit. Hamel se défend : «Mon fils Mourad a acheté une maison de trois pièces chez Hasnaoui, la judiciaire a dit qu’il s’agissait de trois villas, c’est faux.» Ses réponses qui font suite à l’énumération de ses biens sont souvent courtes. Au sujet de la maison de 111 mètres carrés à Oran : «J’ai travaillé six ans dans cette wilaya, c’est tout ce que j’ai acquis, mais je l’ai revendue.» La villa de deux étages à Douaouda : «Mes fils l’ont achetée, Ameyar a versé le plus gros montant, à l’époque, c’était l’insécurité totale là-bas, ils l’ont revendue en 2015.» Il est ensuite interrogé au sujet des nombreuses ventes de ses biens immobiliers. «C’était dû à mon instabilité, après le décès de mes parents, nous avons quitté Tlemcen et tout vendu, ensuite mes enfants refusaient de rester à Oran pour des raisons d’ordre personnel...»
Lorsque la juge lui demande les raisons pour lesquelles il a ouvert 25 comptes, il répond : «Dites-moi où ils se trouvent (…) vous allez trouver beaucoup d’accusations pour lesquelles je ne suis pas coupable.» La réponse ne se fait pas tarder : «Plusieurs comptes à la BEA, à Rouiba, El-Mouradia, Chéraga, Bordj-el-Kiffan, Oran, Béjaïa, El-Attaf, plusieurs comptes à la Cnep, deux comptes CPA, un compte courant…» Hamel répond : «à El-Attaf, j’ai deux comptes CPA, l’un contient 8 millions de centimes et un autre compte en devises qui contient 5 000 dollars, ils devaient me servir pour un déplacement en Égypte et je devais m’y rendre avec ma famille (…) j’ai à peu près 15 milliards dans un compte à El-Mouradia, 12 milliards proviennent de la vente de la villa de Douaouda, le reste est un transfert du CCP à mon compte (…) j’ai transféré 5 millions de dinars à mes enfants pour leur anniversaire, c’est tout ce que je possède.»
Dans une nouvelle série de questions-réponses, il lui est demandé de fournir des précisions au sujet des biens détenus par sa famille. Il refuse. «C’est à eux de répondre», dit-il.
A. C.

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