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Ali Ghediri à propos de l’arrestation de militaires et d’hommes d’affaires : «Il faut commencer par Saïd Bouteflika»

Le général à la retraite défie le Commandement de l’armée qui a appelé la justice à accélérer les enquêtes sur les affaires de corruption. Il lui demande de commencer par celui qui a exercé le pouvoir politique de manière illégale.
Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Invité hier au forum d’El Moudjahid, Ali Ghediri a réagi aux annonces d’arrestation d’anciens responsables militaires et d’hommes d’affaires.
«Les arrestations et l’ouverture d’enquêtes sur les dossiers de corruption doivent se faire. Il faut demander des comptes à ceux qui ont pris des milliards», a-t-il déclaré.
Et de poursuivre, en allusion à Saïd Bouteflika qu’il ne cite pas nommément : «Mais il faut commencer par le chef de la bande car celui qui a volé un milliard n’est rien devant celui qui a volé le cachet de la présidence de la République. Il faut donc commencer par ceux qui ont confisqué le pouvoir politique illégalement.»
A l’adresse du Commandement de l’armée, il lance ce défi : «Ramenez-le et je vous tire chapeau !» Dans le cadre des enquêtes sur la corruption, l’ancien commandant de la 2e Région militaire, Bey Saïd, a été placé sous mandat de dépôt et l’ancien commandant de la 1re RM, Chentouf Habib, est objet d’un mandat d’arrêt émis par la Cour d’appel militaire de Blida pour «dissipation et recel d’armes et de munitions de guerre et infraction aux consignes de l’armée».
Les frères Kouninef ont été arrêtés alors que Ali Haddad est sous mandat de dépôt depuis quelques semaines.
Toutes ces annonces ne sont pas suffisantes pour Ali Ghediri qui veut que le chef de la bande soit arrêté. Si l’ancien général partage avec le peuple les slogans «Vous avez dévoré le pays, espèce de voleurs» et «Vous allez tous rendre des comptes», il s’oppose à l’opposition du peuple à la gestion de la transition par les figures du système politique. Ali Ghediri est, en effet, pour l’organisation de l’élection présidentielle du 4 juillet malgré l’opposition du peuple, des élus et des magistrats.Il a affirmé qu’il est toujours candidat à l’élection, exigeant que son dossier déposé au niveau du Conseil constitutionnel ne soit pas renouvelé. Le conférencier, qui a exprimé son attachement à la Constitution actuelle, plusieurs fois violée par le clan présidentiel et qui n’a plus aucune valeur puisque le peuple la conteste dans son écrasante majorité, a réitéré sa conviction qu’il faut une rupture avec le système, tout en précisant qu’il n’a pas été invité à la conférence d’hier organisée par Abdelkader Bensalah.
Interrogé sur la forte présence du drapeau amazigh dans les marches, Ali Ghediri a emboîté le pas à ceux qui tentent, en vain, de diviser le peuple algérien en disant que l’Algérie a un seul drapeau.
«Nous avons libéré le pays sous un seul drapeau et personne n’a le monopole de l’identité nationale. Nous sommes arabes, amazighs, musulmans et africains», a-t-il dit.
Pourtant, le peuple n’a vu aucune contradiction dans le fait que les drapeaux algérien et amazigh flottent l’un à côté de l’autre.
«L'emblème national actuel est le symbole de la libération du pays à laquelle nous avons tant donné, le drapeau amazigh est celui de notre profondeur historique, de notre réelle identité mais aussi celui de l'unité nord-africaine. Un jour ou l'autre viendra la construction d'un État supranational: les États-Unis nord-africains», selon le détenu du Printemps berbère de 1980 et militant de la cause, Mouloud Lounaouci, qui a appelé à traduire cette nouvelle tradition dans la prochaine Constitution.
K. A.

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