De notre envoyé spécial à Mascara, Abdelhalim Benyellès
Le début de la campagne s’annonce prometteur pour le candidat Abdelaziz Belaïd, puisqu’il a, encore une fois, fait salle pleine, à l’occasion de son meeting populaire à Mascara. Ses militants sont venus nombreux à la salle omnisports pour écouter son programme d’action une fois élu président de la République mais aussi pour le soutenir à l’accès à la magistrature suprême du pays.
La rue de Mascara ne donne pas l’impression d’accorder une importance particulière à l’acte d’aller voter le 12 décembre et les panneaux électoraux sont invisibles, alors que la population qui vaque à ses occupations ne semble exprimer aucun intérêt particulier pour les joutes électorales, du moins pour la majorité que nous avons questionnée. Parallèlement, la salle était bondée dont l’accès a été sévèrement filtré, tout comme d’ailleurs les abords du lieu du meeting, rendus déserts par un imposant cordon sécuritaire. Mais il faut bien dire que les organisateurs ont veillé au déplacement des populations des localités environnantes par bus afin de gonfler les rangs de la foule venant applaudir le candidat Abdelaziz Belaïd à l’intérieur de la salle de la Maison de la culture.
Le président du Front El Moustakbal, sûr de lui comme à l’accoutumée, a, encore une fois, tendu la main à tous les Algériens pour régler la crise que vit le pays par le dialogue et l’acceptation de l’autre, quelle que soit son obédience politique. «La crise multiforme que vit le pays doit être réglée par des initiatives politiques et le dialogue avec tous les Algériens», a-t-il formulé clairement.
L’opportunité de ce dialogue se présente avec la tenue de l’élection présidentielle du 12 décembre, «alors soyons au rendez-vous, a-t-il rappelé, «pour ne pas rater ce rendez-vous historique».
Les thèmes développés à l’occasion du rendez-vous de Mascara sont la crise que vit l’Algérie, le développement local, l’émigration et le dialogue. Pour ce dernier, le candidat y est revenu plusieurs fois comme à chacune de ses sorties, mais, pour cette fois-ci, il a insisté sur le dialogue « avec ceux qui sont contre les élections », afin de régler les problèmes de l’Algérie, car, «le système a laissé des mines partout» a-t-il dit ouvertement.
Concernant la crise économique, l’orateur a dit qu’il est possible «de s’en sortir, pour peu qu’on mette en place les instruments».
Abdelaziz Belaïd a accordé dans son discours une place privilégiée au développement local, considérant que l’APC est «le socle de la construction de l’Algérie».
Par ailleurs, il a appelé à choisir les hommes intègres. «Le système a mis le président d’APC dans une position d’instabilité, soit qu’il est soumis à la pression ou à la tentation», a-t-il expliqué. « Notre slogan dénote bien que c’est le peuple qui est à la source du changement», a-t-il rappelé à la fin, avant de s’exclamer ouvertement : «Je serai l’instrument du changement !»
A. B.
