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Visite officielle du président turc en Algérie L’économie et la crise libyenne au menu

Le Président turc Recep Tayyip Erdogan entame ce dimanche une visite officielle de deux jours en Algérie, sur invitation du chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune qui lui a été envoyée lors du passage à Alger du ministre des Affaires étrangères Mevlut Casuvoglu ,dans le cadre du dossier de la crise libyenne.
Le numéro un turc qui défraye la chronique actuellement fait ainsi le voyage d’Alger, après celui effectué en février 2018. Il sera accompagné dans cette visite de travail par une forte délégation de ministres et de chefs d’entreprises, ce qui fait ressortir tout l’intérêt de la partie turque au développement des relations économiques entre l’Algérie et la Turquie, appelées à connaître un nouvel élan.
En effet, les relations économiques algéro-turques sont jugées appréciables avec un volume de 3,5 milliards de dollars. De nouvelles perspectives s’ouvrent, d’autant que la Turquie est vue positivement par les entrepreneurs algériens et aussi les petits commerçants du cabas, par ailleurs nombreux. Les produits turcs (rapport qualité/prix) sont prisés en Algérie. Compte tenu de cet engouement, le Président turc, lors de sa dernière visite à Alger fin février 2018, avait plaidé pour porter la coopération entre les deux pays à 10 milliards de dollars.
A noter que la Turquie est le 6e client de l’Algérie et son 7e fournisseur. C’est dire que le marché algérien offre d’immenses opportunités d’affaires, et les entrepreneurs turcs le savent. La partie algérienne ne cache pas son souhait de les voir s’installer encore plus en Algérie dans une démarche « Win to Win », (gagnant-gagnant), quand bien même l’on recense à ce jour quelque 796 sociétés turques qui emploient, soit dit en passant, pas moins de 28 000 travailleurs. Le partenariat dans le domaine du textile, secteur où les Turcs sont très avancés, se taille la part du lion.
Dans les autres domaines : pharmaceutique, électronique, voire militaire, la Turquie peut se prévaloir de nombreux autres atouts avec le tourisme comme secteur phare à l’heure où les autorités algériennes prennent conscience de son importance en matière de création d’emplois et de source de revenus en devises. A cet égard, le modèle économique turc peut inspirer nos entrepreneurs dans les secteurs de pointe.
Les hauts responsables turcs auront toutefois, à l’occasion de la visite de Recep Tayyip Erdogan, à répondre à une question qui fâche et les hommes d’affaires et les touristes algériens nombreux qui transcendent et la distance et les frais, pour un séjour en terre turque. Ils ne comprennent pas l’octroi restrictif des visas et soupçonnent les Turcs de discrimination, se pliant aux pressions de l’Europe prise de panique par l’afflux de l’immigration clandestine.
Par ailleurs, c’est au plan politique que l’Algérie et la Turquie auront l’occasion, à la faveur de cette visite d’Etat, d’accorder leurs violons. La tâche est difficile mais les difficultés peuvent être aplanies si les intentions turques ne poussent pas aux tensions. Cela ravive les craintes d’un dérapage aux conséquences catastrophiques pour les populations sub-sahariennes. La Turquie en est l’exemple et cela complique encore plus la recherche d’une solution dans la guerre que se livrent les Libyens. Prendre parti pour l’un ou l’autre belligérant exacerbe davantage une situation devenue incontrôlable. De quels argumentsusera Abdelmadjid Tebboune pour convaincre son homologue Erdogan d’aller vers une solution pacifique, par un dialogue inter-libyen plutôt que de glisser vers une escalade armée dont ne sortira vainqueur ni Tripoli ni Tobrouk ?
Alger, les Turcs et leur hôte constateront l’impasse quand bien même la diplomatie algérienne ne s’avoue pas vaincue, d’autant que le Président Tebboune vient d’appeler les parties en conflit à se réunir à Alger, loin de toute ingérence. Comment alors sortir de cette situation sans issue, imposée par la position figée de l’un et de l’autre ? Erdogan appréciera. Désagréable impression de tourner en rond ! C’est pourquoi, dans certaines capitales, l’idée d’une solution de la crise libyenne qui exclurait les deux protagonistes commence à faire son chemin. Est-ce, là, le fin mot de l’histoire ?
Brahim Taouchichet
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