Alger se prépare activement à abriter le prochain Sommet arabe fixé aux 1er et 2 novembre prochain. Des émissaires parcourent le monde arabe pour convier présidents et souverains à cet évènement.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Cette phase des préparatifs occupe donc les devants de l’actualité aujourd’hui, il s’agit d’une étape importante, celle qui devra offrir les premiers éléments permettant d’entrevoir à quel niveau se fera la représentativité des membres de la Ligue arabe. Il se dégage en fait un aperçu très positif qui laisse présager de développements tout aussi positifs pour au moins deux raisons. Il y a d’abord l’atmosphère très détendue, très fraternelle, dans laquelle se déroule la mission des missionnaires de l’Algérie, et c’est là un indicateur important de l’état des relations qu’entretient le pays avec le monde arabe et ses représentants. En d’autres termes, ces derniers se présentent dans des pays avec lesquels Alger entretient des liens stables qui s’expriment même de façon chaleureuse parfois, puisque l’on a vu plusieurs d’entre ces États parler de volonté d’affiner, développer ces relations au cours du périple arabe de Ramtane Lamamra et des déplacements du chef de l’État. Il faut dire aussi que cette offensive diplomatique a grandement permis d’effacer l’image d’une Algérie décalée du monde arabe, et ce dernier a en fait très favorablement accueilli toutes les démarches devant amener à un rapprochement bilatéral et multilatéral.
La seconde raison qui laisse présager de développements positifs en ce qui concerne le Sommet arabe est liée aux réactions enregistrées auprès des invités de l’Algérie. Le président de l’Autorité palestinienne est naturellement classé parmi les premières personnalités à avoir confirmé sa participation, ce qui est tout à fait normal du moment que la question palestinienne est au centre de l’ordre du jour du prochain sommet. Le chef de l’État égyptien s’est, lui aussi, exprimé de façon à laisser prévoir sa participation. Le 6 septembre dernier, le ministère algérien des Affaires étrangères a en effet publié un communiqué dans lequel il annonçait que Abd El Fattah Al Sissi avait fait part de sa volonté de s’investir « personnellement pour la réussite et la participation au Sommet arabe ».
Cette annonce n’a été suivie d’aucune autre déclaration égyptienne ou autre remettant en cause cette affirmation. L’émir du Qatar et le président des Émirats arabes unis ont eux officiellement confirmé leur présence au terme des audiences accordées aux émissaires d’Alger et le président tunisien pourrait être l’un des tout prochains chefs d’État à confirmer sa présence compte tenu des relations d’excellence existant entre Alger et Tunis. Il pourrait en être probablement de même pour le président mauritanien.
L’Émir du Koweït a, quant à lui, été l’un des premiers à exprimer son enthousiasme pour une représentation au plus haut niveau mais son état de santé laisse planer le doute sur sa participation personnelle.
Ce que l’on constate, d’autre part, est que jusqu’à l’heure, aucun président ou roi arabe qui s’est prononcé n’a annoncé qu’il ne prendrait pas part à l’évènement, et c’est là encore un point important dans ce contexte chargé de signaux positifs qui devraient permettre des réponses à la hauteur de l’évènement attendu.
Les invitations se sont poursuivies tout au long de ce week-end. Au cours de ces trois derniers jours, l’Algérie a officiellement convié les rois de Jordanie et de Bahreïn, le président du Conseil présidentiel libyen et le chef d’État libanais. Les réponses sont annoncées progressivement par l’Algérie et elles seront, pour la plupart, connues au cours des tout prochains jours. Elles ont toutes leur importance, mais celle du prince héritier de l’Arabie Saoudite fait partie de celles qui sont très attendues à court terme en raison de la position qu’occupe l’Arabie Saoudite.
Les jours à venir seront plus riches en informations sur le sujet, mais il se dessine, d’ores et déjà, un sommet à très haute représentativité. On en saura aussi un peu plus au sujet de la représentativité marocaine à ce sommet.
Alger a fait savoir en temps opportun qu’il y avait différence entre des relations bilatérales et évènement multilatéral et c’est le garde des Sceaux algérien qui a été mandaté pour transmettre l’invitation.
A. C.
Belani officiellement installé SG du MAE
Amar Belani occupe officiellement la fonction de nouveau secrétaire général du ministère des Affaires étrangères depuis jeudi.
La passation de consignes entre son prédécesseur, Chakib Rachid Kaïd, s'est déroulée en présence des autres cadres de l'institution. Par ailleurs, Amar Belani cumulera les fonctions de SG du MAE et d'envoyé spécial chargé du Sahara Occidental et des pays du Maghreb.
A. C.
