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Chems-Eddine Chitour : «L’Université algérienne doit repenser son futur»

Selon le ministre de l’Enseignement supérieur, l’Université algérienne n’est pas en phase avec la modernité. «L’Université algérienne a raté le train de la modernité», fait observer Chems-Eddine Chitour. S’exprimant hier lundi, à la Radio nationale Chaîne 3, il a plaidé pour la modernisation du secteur, en rompant «de façon graduelle» avec les méthodes de l’université traditionnelle.
Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Celle-ci n’a, d’après lui, pas su « faire émerger les compétences et les fulgurances qui sommeillent en chaque étudiant algérien ». Il aura fallu, précise-t-il, que le Covid-19 apparaisse pour « qu’on s’aperçoive enfin que nous avons un cerveau ».
Jugeant l’Université algérienne trop « classique », et par conséquent en retrait du reste du monde, il appuie que pour rattraper son grand retard, « l’Université doit changer de cursus », tout en étant en phase avec les nouvelles technologies. Chems-Eddine Chitour considère aujourd’hui que beaucoup de nos cursus ne correspondent plus « à certains métiers». Il tient à préciser que l’Université algérienne crée «350 000 diplômés chaque année», mais que malheureusement «on n’en fait pas bon usage ». Le phénomène de la fuite des cerveaux doit cesser, insiste-t-il, en affirmant que « seule une vision adaptée au monde réel permettra de rattraper le temps perdu et de faire rester les jeunes diplômés dans leur pays ». Il soutient que la priorité est de « conforter pédagogiquement l’université traditionnelle ». Et ce, en faisant en sorte qu’il n’y ait plus d’interférence entre « le pédagogique et l’administratif », et de ce fait , gagner en « transparence».
Parlant des initiatives lancées dans le sens de moderniser le secteur, il attirera l’attention sur le campus de Sidi-Abdellah qu’il pense être « une chance pour le pays ».
Relevant que celui-ci n’est pas encore « opérationnel », il assure que son département ambitionne « d’y implanter de grandes écoles capables de redonner de la visibilité à l’Université algérienne ».
Il énumérera, à cet effet, l’Ecole de mathématiques, de physique, de technologie artificielle, informatique et bien d’autres… Il souligne que l’objectif est non seulement de revaloriser l’Université algérienne mais aussi «de préserver nos compétences». Toutefois, Chems-Eddine Chitour estime que l’État ne devrait abandonner ce campus en aucun cas.
À propos de la rentrée scolaire, le premier responsable du secteur a affirmé encore une fois qu’il n’y aura pas d’année blanche étant donné le fait que les cours se sont déroulés normalement jusqu’au mois de mars. Il fait savoir par conséquent que la rentrée scolaire aura lieu à la troisième semaine du mois de septembre.
S’agissant des étudiants en dernière année, il a indiqué que son département fera en sorte qu’ils puissent faire leur soutenance aux mois de juin et de septembre. Ce dernier assure que le retard causé par le coronavirus sera rattrapé si tout va bien dès la prochaine rentrée.
Par ailleurs, il invite dans ce contexte les étudiants ainsi que tous les enseignants à réfléchir à de nouvelles méthodes d’enseignement à distance. Mais surtout qu’il faudra s’y habituer.
M. Z.
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