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Dr Bekkat Berkani, membre du comité de suivi : «L’urgence sanitaire abolit toute forme de liberté individuelle»

Près de quatre mois après l’apparition du premier cas de Covid-19 en Algérie, la stratégie de riposte évolue peu. Elle reste basée sur un confinement très peu respecté avec des ajustements réguliers. Les derniers en date interviennent au  moment où la cadence des contaminations repart à la hausse. Seront-ils en mesure de susciter un début d’espoir  pour  une sortie de crise ? Oui, répond le Dr Bekkat Berkani, mais à des conditions.
 Nawal Imés - Alger (Le Soir) - Au début de la pandémie de Covid-19, beaucoup d’hypothèses ont circulé. Celle ayant suscité le plus d’espoir mais autant de déception est certainement celle selon laquelle la circulation du virus diminuerait avec l’arrivée des grosses chaleurs. Force est de constater qu’il ne s’agissait que d’affirmations non basées sur des vérités scientifiques.
Le bilan quotidien en constante hausse depuis quelques jours déjà en est la preuve implacable. Très inquiétant pour le corps médical, tout juste préoccupant pour le gouvernement, il n’en reste pas moins qu’il a imposé, une fois de plus, un réajustement des mesures censées circonscrire la pandémie. Pas beaucoup de changements dans la stratégie : le confinement demeure le fer de lance de la stratégie adoptée.
À cela s’ajoutent des mesures barrières  imposées, à l’image du port du masque. Cela sera-t-il suffisant pour faire enfin sortir le pays de la situation épidémiologique dans laquelle il se trouve depuis de longs mois ? La réponse du Dr Bekkat Berkani, membre du Comité scientifique, ne souffre aucune ambiguïté : il est possible d’en sortir mais pas sans certaines conditions.
Dans la stratégie de lutte contre la pandémie, le Dr Bekkat identifie trois maillons : les autorités sanitaires, le gouvernement et la population. Si l’exécutif, dit-il, est à l’écoute des autorités sanitaires, ce n’est pas le cas de la grande majorité de la population qui constitue le maillon faible de la chaîne. A ce stade, estime le président de l’Ordre des médecins, il n’est plus question de discuter des décisions prises mais de les appliquer à la lettre. L’urgence sanitaire, dit-il, abolit toute forme de liberté individuelle qui mettrait la santé des autres en danger. Or, déplore-t-il, « nous ne sommes même pas en situation d’avertissement des contrevenants». Une situation qui, dit-il, doit absolument évoluer si on veut sortir de l’actuel schéma.  Le Dr Bekkat considère que l’implication des autorités locales peut faire la différence car «l’exécutif édicte des décisions mais l’application laisse à désirer. Les walis et les présidents d’APC ont désormais la responsabilité de faire appliquer la loi.  
Le port du masque est obligatoire par décret, donc c’est à eux de le faire appliquer et  de s’assurer que tout le monde porte le masque», ajoutant que, désormais, «il y a possibilité de serrer le confinement lorsque dans une commune il y a une augmentation des cas pour existence de clusters familiaux, et de fermer les lieux de regroupement comme les marchés, notamment ceux de gros où le virus circule». Idem pour l’interdiction de la célébration des mariages.
Pour le Dr Bekkat Berkani, il ne suffit pas de prendre des mesures, il s’agit surtout de les faire appliquer. Seront-elles en mesure de faire inverser la tendance haussière ? Oui, dit-il, si elles sont appliquées avec rigueur et sévérité. «Nous avons espoir qu’avec la sévérité des autorités locales et la réorientation de la stratégie de prise en charge des patients  avec la diminution du nombre de jours d’hospitalisation, nous puissions sortir de cette situation».
N. I.

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