Placeholder

Rubrique Actualités

Situation sanitaire et maintien des activités économiques La difficile équation

©Samir Sid
©Samir Sid

Le casse-tête est de taille : comment concilier maîtrise de la situation épidémiologique et maintien d’un minimum d’activités commerciales et de vie sociale ? La question est visiblement tranchée. D’emblée, le gouvernement écarte un retour à un confinement total, impliquant la suspension de beaucoup d’activités, privilégiant une autre piste : vivre avec le virus. Cela est-il possible ? Éléments de réponses.
Nawal Imés - Alger (Le Soir) - Face à la crise sanitaire, les pouvoirs publics se retrouvent confrontés à la difficile équation du maintien d’un minimum d’activités économiques et sociales.
Si la piste du retour au confinement total n’est plus d’actualité, la réflexion est désormais axée sur la nécessité de cohabiter intelligemment avec le virus. Cela est-il possible?
Le Pr Nafti, spécialiste en pneumologie, estime que concilier les deux problématiques suppose un plus grand respect des mesures déjà prises, voire des actions plus contraignantes pour obliger l’ensemble de la population à respecter les mesures barrières.

Manque flagrant de moyens !
Il estime, en effet, qu’il est important que les marchés soient approvisionnés, que les boulangers restent ouverts pour assurer le minimum vital mais que cela ne peut que s’accompagner du strict respect des consignes. Indigné, il s’interroge : «Est-ce que les gens respectent les mesures barrières ? Il y a moins de 20% qui portent les bavettes et ceux qui le font la portent mal : on voit les gens continuer à s’attabler sans respect de la distance, à se regrouper !» Quelles solutions imagine t-il ? Il faut sévir ! Donner des avertissements dans un premier temps avant de passer aux amendes mais qui va le faire ? Le policier ? Le gendarme ? La police municipale ? A-t-on les moyens de faire respecter les consignes ? Je ne le pense pas !»
S’il estime nécessaire de renforcer obligatoirement les mesures, il déplore que «nous n’avons pas su discipliner notre population, et c’est le plus gros échec qui va nous coûter cher». Pour le spécialiste en pneumologie, «en pleine montée de l’épidémie, la circulation du virus est très importante et on doit limiter les déplacements et les regroupements. Les images de ce vendredi, avec des rassemblements au moment de la prière de vendredi donnent froid dans le dos». Appelant à plus de rationalité, le Pr Nafti explique que «si les écoles sont ouvertes, les mosquées, les restaurants et les cafés, qu’est-ce qui peut se passer ? Le virus va circuler plus et l’épidémie va flamber. La seule arme, c’est le confinement ! Je ne dis pas qu’il faut tout fermer ou un couvre-feu de 24 heures mais que les activités qui ne sont pas indispensables puissent être suspendues. Ça c’est le travail des spécialistes en économie ou en problématique sociétale qui peuvent dire ce qui est faisable». Des mesures qui ne devraient pas tarder puisque la situation sur le terrain devient de plus en plus compliquée. «Les chiffres qui sont annoncés ne reflètent pas la réalité du terrain : on ne fait pas assez de tests, actuellement, il semble qu’il y ait des soucis en matière d’approvisionnement en tests et en réactifs pour permettre de faire un dépistage plus grand, sans aller au dépistage de masse. Il faudrait que tous les cas contacts d’un cas testé positif puissent passer le test quand on sait qu’un cas contaminé peut infecter trois personnes par jour, le calcul est vite fait.»
Du côté des pouvoirs publics, les premières mesures sont tombées hier. L’approche se veut ciblée géographiquement. Les walis sont appelés à prendre des décisions localement en fonction de l’évolution de la situation. L’équation gestion de l’épidémie et maintien des activités s’annonce difficile à résoudre.
N. I.

Placeholder

Multimédia

Plus

Les + populaires de la semaine

(*) Période 7 derniers jours

  1. Affaire USM Alger - RS Berkane La décision de la CAF tombe !

  2. Alger 22 blessés dans une explosion de gaz survenue dans un logement à El-Malha

  3. Économie algérienne 400 milliards USD de PIB dans quelques années

  4. Coupe de la CAF, RS Berkane compte jouer avec le maillot de la "honte" Vers le forfait de l'USM Alger

  5. Coupe de la CAF, demi-finale retour L'USM Alger quitte le stade sans jouer

  6. Alger Démantèlement d'un réseau international de trafic de drogues dures

Placeholder