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33e Mardi de contestation La marche d’Alger empêchée par la police

Photo : Samir Sid
Photo : Samir Sid
Pour la première fois depuis le début du mouvement populaire réclamant une rupture avec le système politique, la marche de mardi des étudiants à Alger, transformée, au fil des semaines, en marche populaire en raison de l’adhésion des citoyens, a été empêchée par les forces de l’ordre.
Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Dans la capitale, le mardi d’hier n’a pas été comme tous les précédents depuis le 22 février. La marche estudiantine, à laquelle se sont joints des centaines de citoyens, a été brutalement empêchée par les forces de l’ordre. Les rues d’Alger se sont transformées en véritables arènes, offrant les images affligeantes d’agents interpellant violemment des manifestants pacifiques. Un dispositif sécuritaire des plus impressionnants a été déployé dans la ville.
Tout a commencé à 9 heures du matin à la place des Martyrs, d’où les manifestants entamaient, depuis plusieurs semaines, les marches. Sur place, des dizaines de citoyens et d’étudiants, venus prendre part à la manifestation, ont été interpellés, non sans brutalité.
Surpris par ce comportement, un groupe de manifestants s’est faufilé à travers les ruelles de La Casbah. La procession prenait de l’ampleur en cours de route, débouchant sur la rue Ali-Boumendjel, pour reprendre l’itinéraire habituel menant vers la rue Larbi-Ben-M’hidi puis la Grande-Poste.
Les manifestants ont lancé des slogans contre le pouvoir , rejetant l’élection présidentielle du 12 décembre.
En arrivant devant la statue de l’émir Abdelkader, ils tombèrent sur un cordon sécuritaire. Après quelques hésitations, ils forceront le cordon, en criant « pouvoir assassin ».
A la fin de la rue Larbi-Ben-M’hidi, avant d’arriver à la Grande-Poste et entamer la rue Pasteur, un autre cordon, plus important, a été mis en place. Le pacifisme de la manifestation a eu le dernier mot. Une partie de la foule force un cordon bouclant une rue secondaire, avant de revenir à la rue Ben-M’hidi. Les manifestants sont, alors, encerclés par un imposant dispositif d’agents de l’ordre, avec leurs matraques et boucliers, entre la Grande-Poste et la place Emir-Abdelkader.
Des dizaines d’interpellations ont été opérées, créant un climat de terreur parmi les manifestants. En procédant à cette campagne d’arrestations massive et brutale, les policiers ne font aucune distinction entre les hommes et les femmes, les vieux et les jeunes. Même des journalistes ont été tabassés, insultés et interpellés. Le drapeau national a été arraché à ceux qui le portaient. Les pancartes aussi.
Des automobilistes ont été pris au piège, et certains ont eu leurs véhicules légèrement endommagés à cause des bousculades. Plusieurs blessés ont été enregistrés, a-t-on constaté sur place.
Surpris par cette violence policière, mais déterminés et engagés, les manifestants ont reculé à la place Emir-Abdelkader où ils ont tenu un rassemblement, relançant les slogans contre les élections et le pouvoir.
Mais les forces de l’ordre ne tardèrent pas à donner l’assaut, interpellant plusieurs autres personnes.
On croyait alors que la manifestation était étouffée et finie. C’était compter sans la détermination des étudiants qui ont regagné la Fac centrale, où un rassemblement a été tenu. A peine les premiers slogans lancés, que des citoyens les rejoignirent. Quelques minutes plus tard, une troupe d’agents arrive. Le rassemblement est dispersés par la force et quelques manifestants seront interpellés.
Ce n’était pas fini. Un autre groupe d’étudiants a improvisé un autre rassemblement sur la rue Didouche-Mourad et entamé une marche vers la place Maurétania. La police est très vite arrivé pour encercler et disperser le groupe. Ce climat tendu n’a cessé qu’en début d’après-midi, lorsque les forces de l’ordre se sont retirées.
La manifestation houleuse s’est terminée devant la Fac centrale avec les youyous de plusieurs femmes qui ont salué l’engagement des étudiants et des autres manifestants.
K. A.
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