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Abdelaziz Djerad nommé premier ministre La méthode Tebboune

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a procédé, hier samedi, à la nomination de son nouveau Premier ministre et, partant, a dévoilé un peu plus les contours de la gouvernance qu’il prévoit pour le pays et ce, à travers le profil même du patron choisi pour l’exécutif.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - A 65 ans, le nouveau Premier ministre, Abdelaziz Djerad, est d’abord un universitaire «actif», qui n’a jamais rompu avec l’enseignement jusqu’à sa nomination, hier, à la tête du gouvernement.
Spécialiste des relations internationales, le nouveau chef du gouvernement jouit également d’une grande expérience politique lui qui a eu à occuper d’importantes fonctions au cœur même de l’Etat, au niveau de la présidence de la République où il occupait le poste de conseiller diplomatique sous le défunt Ali Kafi, puis secrétaire général de la présidence sous Liamine Zeroual. Il a eu également à occuper le poste de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères de 2001 à 2003. Il prend la tête du gouvernement en qualité d’ancien cadre de l’Etat n’étant pas affilié à un parti politique.
Du moins, depuis 2003, depuis son exclusion du FLN et du ministère des Affaires étrangères par l’ex-ministre des Affaires étrangères et l’alors président du «mouvement de redressement du FLN», Abdelaziz Belkhadem, en guise de représailles au non-soutien au deuxième mandat de Bouteflika, préparé et mené à la hussarde dès début de cette année-là. Djerad a pour première mission de former le gouvernement et, à ce propos, l’on croit savoir que ce dernier sera annoncé d’ici jeudi, au plus tard. L’on croit savoir également que ce nouveau gouvernement sera une sorte d’exécutif «hybride» devant être composé et de partis politiques et de fonctionnaires et compétences issues du monde universitaire, de la haute administration et de la société civile. Abdelmadjid Tebboune devrait, en effet, tenir des engagements de campagne à travers la composante de son premier gouvernement, déjà. Une composante qui devrait aussi tenir compte d’un certain nombre d’équilibres.
L’homme ayant été, en effet, soutenu pour l’élection du 12 décembre dernier par des partis et des entités du mouvement associatif qui, en revanche, ne disposent d’aucune influence au sein de la toujours majorité parlementaire dominée par le FLN et le RND et qui reste incontournable, à commencer par l’adoption du programme du gouvernement. Ceci d’un côté. De l’autre, et à en croire nos sources, des négociations ont également eu lieu avec au moins deux partis dont les leaders avaient été candidats à la dernière présidentielle : El Binaa de Abdelkader Bengrina et El Mostaqbal de Abdelaziz Bélaïd. On parle ainsi de deux portefeuilles proposés pour le premier et d’un seul pour le second. Ceci du point de vue strictement «partisan». Pour le reste, Abdelmadjid Tebboune qui, pour rappel, accède au pouvoir affranchi de toute attache partisane, lui qui s’était présenté à la présidentielle en candidat libre et qui sera d’autant plus à l’aise que son parti, le FLN, préféra soutenir un autre candidat, prévoit, affirme-t-on, de procéder à des choix de profils identiques à ceux précédemment nommés à la présidence. A El-Mouradia, en effet, les deux postes clés, ceux de directeur de cabinet et de secrétaire général de la présidence, ont été confiés à des cadres ayant cumulé une très grande expérience dans la gestion des grands dossiers de l’Etat, en l’occurrence Nourredine Ayadi et Mohamed Amine Messaïd, respectivement.
Idem pour l’exécutif donc où l’on prévoit, affirme-t-on, un gouvernement constitué de grands ministères qui seront confiés à des ministres expérimentés et qui seraient assistés par des secrétaires d’Etat plus jeunes.
Il s’agit bien sûr des grands ministères régaliens comme les Affaires étrangères que garderait Sabri Boukadoum, de la Justice, que garderait également Belkacem Zeghmati, des ministères de l’Education, de l’Enseignement supérieur, de l’Energie, des Finances, de l’Intérieur, auxquels on adjoindrait, selon des indiscrétions, un grand ministère de l’Economie. L’on sait, d’ores et déjà, que, comme annoncé par Tebboune lui-même, qu’il y aura un nouveau ministère de créé, celui des Start-up. De même que, et comme annoncé dans le communiqué de la présidence de la République faisant état du décès du défunt chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah, le président de la République est ministre de la Défense nationale.
Par ailleurs, et en plus de l’appareil exécutif, le Président Tebboune compte adosser sa politique, affirment plusieurs indiscrétions, sur des conseils jusque-là complètement désactivés par son prédécesseur, comme le Conseil économique et social (Cnes), le Conseil national de l’énergie, le Haut Conseil à la jeunesse. Des structures qui seront appelées à jouer leur rôle dans la nouvelle configuration générale de ce qui sera l’édifice institutionnel sous Abdelmadjid Tebboune.
K. A.

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