Pas d’intention de réviser dans l’immédiat la règle du 51-49. Le ministre de l’Industrie assure qu’il ne s’agit néanmoins pas de Coran et que si les circonstances imposaient un changement, il ne serait pas exclu que le gouvernement décide d’y introduire des changements.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Le gouvernement n’a pas l’intention de remettre en cause la règle du 51-49 dans un avenir proche. Le ministre de l’Industrie expliquait hier que cette mesure n’était pas considérée comme des versets coraniques mais qu’elle avait été imposée à un moment pour, dit-il, «rectifier certaines dérives». Si sa révision n’est pas à l’ordre du jour, elle pourrait le devenir en fonction «des intérêts du pays».
Yousfi était hier l’invité du quotidien Echaâb où il a été interrogé, entre autres, au sujet des prix des voitures, le ministre de l’Industrie dira que c’est la compétitivité qui fera la différence, affirmant que l’Algérie ne reviendra jamais à l’ancienne situation qui avait vu des concessionnaires s’installer en Algérie pour ne faire que de la vente. Toutes les voitures vendues en Algérie doivent être montées sur place.
Le ministre de l’Industrie profitera de son passage pour faire un point de situation de son secteur. Le taux de mortalité des PME est en baisse, dit-il. Au total, elles sont plus d’un million de PME à être toujours en activité avec une prédominance des petites entreprises.
L’agroalimentaire occupe une place prépondérante puisqu’il se place en seconde position après les hydrocarbures en matière de création de richesses. Plus de 2,7 millions de personnes sont employées par le million de PME exerçant dans plusieurs secteurs d’activité. 60% de ces PME sont de petite taille avec une prédominance du secteur agroalimentaire.
Ce secteur prédomine avec pas moins de 23 00 entreprises, plaçant ce segment en seconde position après celui des hydrocarbures. Youcef yousfi se félicite de la diminution du taux de mortalité des entreprises. Il était hier l’invité du forum du quotidien Echaâb. L’occasion pour Youcef Yousfi de dresser un bilan chiffré de son secteur.
L’invité du forum dira que le climat des affaires s’était amélioré, avançant que plus 2 400 projets sur 4 000 enregistrés avaient été concrétisés pour un montant de 1 000 milliards de dinars et la prévision de création de 92 000 postes d’emploi.
Détaillant les performances de chaque segment d’activité, Yousfi dira qu’en matière de production du ciment, l’Algérie est passée d’importateur à exportateur en 2017 avec un volume exporté de 25 millions de dollars en 2018. En ce qui concerne le fer et l’acier, 4 millions de tonnes ont été produits contre 3, l’année dernière. Il est attendu une production de 12 millions de tonnes annuelle dès 2021 dès la finalisation d’une dizaine de projets qui sont en cours. En ce qui concerne les matériaux de construction, les exportations sont de l’ordre de 45 millions de dollars alors que le textile connaît une relance avec l’inauguration de l’usine de Relizane et la campagne de collecte des peaux des bêtes sacrifiées pendant les fêtes de l’Aïd.
En ce qui concerne le secteur de l’électronique, le taux d’intégration est de plus en plus élevé. Idem pour le secteur des mines.
N. I.
