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Prix des véhicules assemblés localement La responsabilité du gouvernement reste entière

Une semaine après le «fuitage» organisé des prix sortie d’usine des véhicules assemblés en Algérie, la situation est, on ne plus, confuse. L’événement continue d’alimenter les discussions et de susciter des réactions diverses et souvent enflammées sur les réseaux sociaux avec une initiative largement partagée de boycott des produits «made in bladi». Chez les concessionnaires, après le choc de la publication, totalement inattendue, le temps est à la réflexion et à l’attente d’éventuelles décisions de la part du gouvernement, d’autant que le ministre du Commerce a laissé dernièrement la voie ouverte à de nouvelles dispositions pour le contrôle de ces prix.
Cette publication des prix sortie d’usine a suscité aussi plusieurs interrogations. A quoi obéit réellement une telle décision ? Est-ce que le gouvernement a besoin d’une telle pirouette pour exiger de la part de ces assembleurs en herbe, du reste, largement soutenus, des grilles tarifaires raisonnables et conformes aux coûts réels de l’investissement ? Est-ce un baroud d’honneur de la part d’un ministre qui ne souhaiterait pas remuer encore davantage le guêpier ? Ira-t-il jusqu’au bout de sa démarche de contrôle des prix et d’un secteur qui suscite de plus en plus de convoitises ?
En tout état de cause, cette décision, semble refléter une incohérence, plusieurs fois constatée dans la gestion du dossier de l’industrie automobile en Algérie, depuis sa prise en main par le ministère de l’Industrie dès l’année 2014.
En décidant de jeter à la vindicte populaire, les assembleurs de véhicules locaux, le gouvernement espérait se dédouaner d’une situation inédite de flambée des prix et de raréfaction des produits. Une tentative pour montrer du doigt les principaux responsables de cette surenchère dont la seule victime reste le client lambda à la recherche d’un véhicule.
Certes, les différents ministres qui se sont relayés à la tête des départements de l’industrie et du commerce, n’ont cessé de souligner que dans un marché ouvert, seule l’offre et la demande sauront régenter la question des prix, il reste évident aujourd’hui que le marché est loin d’être ouvert. L’Etat a décidé d’y intervenir et de réguler les flux des importations, à travers des licences d’importation pour certains produits et le recours à une production locale émergente pour d’autres. La règle sacro-sainte de l’offre et la demande n’est, de fait, plus de mise.
Mieux encore, une situation de monopole vient d’être créée pour le secteur de l’automobile notamment. Le gouvernement a offert sur un plateau d’argent, un marché de 430 000 véhicules/an à un quarteron de concessionnaires qui ont pris une longueur d’avance sur les opérateurs de la seconde chance et qui tentent d’apprendre sur le tard les rudiments de l’industrie automobile. Un apprentissage qui coûte, hélas, cher, très cher au trésor public.
Les prix indécents affichés par ces assembleurs dès leur entrée en production et qui sont en totale contradiction avec les nombreux avantages fiscaux et para fiscaux qui leur sont accordées, ne sont que la partie visible d’une bien plus grande campagne de redistribution de la rente et dont le montant prévisionnel pour l’échéance fixée par les pouvoirs publics vers 2020 à plus de 7 milliards de dollars.
En étant de ce fait le principal pourvoyeur de fonds de cette nouvelle industrie automobile nationale, le gouvernement se doit alors de veiller d’abord au respect de ses propres textes réglementaires et de faire prévaloir ensuite un droit de préemption sur la détermination des prix de vente des véhicules aux clients. Cela évitera sans aucun doute à ces derniers de subir le dictat des concessionnaires et de leurs réseaux parallèles de revendeurs.
B. Bellil

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