«Malgré la conjoncture animée que le peuple algérien vit aujourd’hui, la crise actuelle sera inéluctablement réglée, grâce à l’unité du peuple qu’on encourage vivement à aller aux urnes le 12 décembre. » C’est ce qu’ont affirmé les organisateurs d’une rencontre tenue à cet effet, hier samedi, à l’hôtel Ryadh de Sidi Fredj à Alger.
Ghazi Boucharef - Alger (Le Soir) - En hommage à ce triste évènement du 5 Octobre 1988, «l’Initiative nationale populaire pour la paix et la fraternité» a organisé une conférence où plusieurs intervenants, dont des professeurs de droit et des chouyoukhs, ont, tour à tour, discouru, afin d’encourager les Algériens à aller voter le moment venu. L’idée générale des allocutions des huit intervenants a été d’encourager, non sans insistance, les Algériens, plus particulièrement les jeunes citoyens, à se diriger vers les urnes, le jour du 12 décembre.
Un membre de la Ligue de la fraternité et de la paix a jugé bon de déclarer que ce sera grâce à l’amour que portent femmes et hommes à leur pays que les élections auront lieu. «C’est à la société civile de construire le pays, car tout Algérien est concerné», a-t-il ajouté.
«Le devoir électoral qui est une obligation civique doit être réalisé au niveau de tout le territoire national», ajoutera le même orateur.
Ces incessantes répétitions formulées par chaque intervenant comprenaient ou des encouragements envers le public, en vue d’aller voter le 12 décembre, ou la mise en avant de la souveraineté et la grandeur de l’Algérie, en réponse aux propos du Parlement européen.
Par ailleurs, des solutions ont été proposées pour sortir de la crise vécue par l’Algérie. Des théories ont été avancées, tel un nettoyage exhaustif du pays, le débarrassant ainsi de tout malfaisant corrompu, ou de ne pas se laisser manipuler par ces trolls des réseaux sociaux, coupables de manipuler et de pousser les Algériens à sortir dans la rue pour crier leur besoin de changer de régime. Ainsi, l’un des conférenciers a affirmé que si le peuple appliquait ces sages conseils, ses maintes hésitations vis-à-vis du vote du 12 décembre disparaîtraient. Un des grands chouyoukhs du pays a comparé ledit vote à celui de 1995 où les Algériens s’étaient dirigés en masse vers les urnes pour se débarrasser du terrorisme.
L’Initiative nationale populaire pour la paix et la fraternité a, d’un autre côté, salué le rôle de l’armée, soulignant que celle-ci était la colonne vertébrale du pays. C’est pour cela, selon l’un des membre de la Ligue de la fraternité et de la paix , que l’exemple de nos soldats se sacrifiant au niveau de toutes les frontières à grands risques, devrait pousser tout Algérien à aller voter, pour que le pays puisse assurer sa sécurité à tous les niveaux.
Un professeur en droit de la wilaya de Naâma a énuméré quatre points, d’après lui, cruciaux pour la stabilité du pays : être en faveur des élections, soutenir l’ANP, «être indifférent aux propos de l’Union européenne et que tout citoyen réalise son devoir civique.»
«Les liens de paix et de fraternité sont indispensables. Marcher main dans la main est la clé pour arriver à des solutions à tous les secteurs, notamment politique, économique, culturel…», a affirmé le professeur en droit Halimi Saleh. «Une désunion du peuple mènerait directement vers une incursion de l’ennemi qui aggraverait plus l’état dans lequel se trouve le pays.»
L’un des intervenants a conclu en décrivant le rôle de cette conférence comme étant une façon de sensibiliser les Algériens aux prochaines élections, ajoutant que la sagesse et la conscience étaient les meilleures armes contre les ennemis du pays.
G. B.
