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Des pays n’ont pas tenu leurs engagements L’accord Opep + respecté à 74%

Avec respectivement 38% et 18% de réduction dans leur production, le Nigeria et l’Irak sont loin de se conformer aux termes de l’accord conclu entre les pays membres de l’Opep et leurs alliés menés par la Russie sur une coupe globale de 9,7 millions de barils par jour pour permettre aux prix de repartir. Mais au bout, et malgré ces manquements, la production de l’Opep est tombée à un niveau tel que cela ne s’est pas vu depuis 18 ans, nous apprenait une enquête de Reuters, hier.
Malgré les quelques membres qui n'ont pas réduit leur production aussi bas que stipulé dans l’accord du 12 avril, la production globale de l'Opep en mai était la plus faible depuis 2002, selon Reuters dont l’enquête a révélé que les signataires de la promesse de réduction de la production n'avaient coupé en fait que 5,91 millions de barils/jour (b/j) par rapport au niveau d'avril, produisant 24,77 millions de b/j, ce qui représente 4,48 millions de b/j de la réduction promise, soit 74% de conformité à l’accord.
Selon certains analystes, comme le rapportait hier le site spécialisé Oil Price, la raison pour laquelle l'Opep n'a pas ramené la production aux niveaux promis est due aux obligations contractuelles avec les acheteurs, étant donné le court laps de temps entre la date de la conclusion de l'accord et sa mise en œuvre. Soulignant tout de même au passage que «l'Irak a des antécédents de non-respect des quotas de production».
Un état de fait qui met les signataires de l’accord encore loin de «l’objectif primordial consistant à réaliser un taux de conformité supérieur à 100% pour tous les pays», comme le déclarait Mohamed Arkab, le ministre algérien de l’Énergie et président en exercice de la Conférence de l’Opep, lorsqu’il annonçait, il y a deux semaines, que l’Algérie avait rempli sa partie du contrat.
En tous les cas, ce sont des tergiversations de la part de pays membres qui ne sont pas faites pour rassurer les marchés plus que jamais susceptibles de vaciller au moindre fait qu’il soit endogène ou exogène, d’autant qu’en ce moment, le bras-de-fer sino-américain est en train de faire couler des sueurs froides aux investisseurs très modérément remis des coups subis en mars et avril derniers. Si l’on suit l’enquête de Reuters, malgré la baisse de production de l'Opep+ et la baisse «collatérale» de la production en Amérique du Nord, ajoutées à un lent retour de la demande, les prix du pétrole, au bout de cette année, ne devraient pas être en moyenne beaucoup plus élevés que les prix actuels en raison de nouvelles tensions américano-chinoises, a appris Reuters auprès de nombreux analystes des questions pétrolières. Selon une quarantaine de ces derniers, l’indice de référence de pétrole américain, le baril de WTI, atteindra en moyenne 32,78 dollars, soit dans sa fourchette de prix depuis deux semaines, alors que le prix moyen du Brent, selon la même analyse, devrait accrocher les 37,58 dollars le baril. Il y a quelques jours, la banque Morgan Stanley annonçait un prix moyen du Brent de 40 dollars d’ici la fin de l’année grâce à la reprise de la demande, qui a décollé plus rapidement que la banque elle-même ne l'avait prévu.
Les autorités algériennes, doit-on le rappeler, ont fixé à 30 dollars le prix de référence du baril de Brent pour établir la loi de finances complémentaire en passe d’être adoptée par l’Assemblée nationale. En fait, comme le recommandent beaucoup d’analystes, il est encore «trop tôt pour avoir des attentes concernant les prix du pétrole, car la volatilité du marché reste extrêmement élevée».
Azedine Maktour

 

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