Placeholder

Rubrique Actualités

Rattachement de l’Agence du médicament au ministère de l’industrie pharmaceutique Large satisfaction des professionnels

Alors que le Snapo s’oppose au rattachement de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP) au ministère de l’Industrie pharmaceutique, le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens et le Syndicat national des pharmaciens algériens agréés (SNPAA) saluent la décision du gouvernement et appellent l’ensemble des pharmaciens à «se démarquer des tentatives de manipulation et de désinformation orchestrées par des parties soucieuses de préserver leurs intérêts».
À peine l’annonce «non encore officielle» du rattachement de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP) au ministère de l’Industrie pharmaceutique s’est faite que la polémique entre les différents acteurs s’installe et enfle. Les communiqués et les lettres ouvertes fusent, et c’est au tour du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens présidé par Abdelkrim Touahria et représentant l’ensemble des pharmaciens d’Algérie toutes catégories confondues, pharmaciens d’officine, pharmaciens biologistes, pharmaciens hospitaliers et hospitalo-universitaires, pharmaciens distributeurs et de l’industrie, de faire une déclaration où il «condamne fermement les manœuvres, déclarations, publications visant à contrecarrer les réformes engagées par le gouvernement algérien pour le développement de notre pays et notamment du secteur pharmaceutique».
Selon le président de l’Ordre, «l’ensemble des acteurs du secteur ont salué la création d’un ministère délégué, puis d’un ministère de l’Industrie pharmaceutique. En quelques mois l’Agence nationale des produits pharmaceutiques, en léthargie depuis des années, a été enfin dotée de moyens, d’un siège, permettant aux nombreux producteurs locaux d’espérer enfin une prise en charge de leurs problématiques administratives et réglementaires qui, au seul profit de l’importation, retardaient ,voire compromettaient leurs projets de production».
Pour le Conseil de l’Ordre, «le ministère de l’Industrie pharmaceutique prendra en charge la régulation des activités relevant des établissements pharmaceutiques, fabrication, importation, exploitation, distribution et exportation, ainsi que toutes les prérogatives liées au produit pharmaceutique et au dispositif médical, étant entendu que toutes les activités liées aux exercices médicaux et pharmaceutiques intégrées dans la carte sanitaire, l’officine, le laboratoire d’analyse, la pharmacie hospitalière, la PCH, l’IPA relèveront bien évidemment du ministère de la Santé». Et à cet effet, il salue «ce nouveau dispositif qui permettra au ministère de la Santé de se consacrer pleinement à la qualité de la prise en charge des soins médicaux et pharmaceutiques et au ministère de l’Industrie pharmaceutique de prendre en charge un secteur qui vivait une crise constante depuis plus d’une décennie, faute de cohérence réglementaire et économique».
Face aux appels de «certaines parties» qui crient au scandale, le Conseil de l’Ordre invite «l’ensemble de nos consœurs et confrères à se démarquer des tentatives de manipulation et de désinformation orchestrées par des parties soucieuses de préserver leurs intérêts ou leurs positions sans se soucier de l’avenir de la profession et du pays».
Le même avis est partagé par le Syndicat national des pharmaciens algériens agréés (SNPAA) présidé par Bentouila Toufik, qui a saisi le Premier ministre Abdelaziz Djerad sur le dossier de la gestion du médicament, rappelant la lourde facture dont 45% sont consacrés à l’importation du médicament et précisant par la même occasion que «la majorité des producteurs en Algérie sont eux-mêmes des importateurs». Pour cela, le syndicat se dit satisfait que le dossier du médicament et tout ce qui gravite autour «soit confié au ministère de l’Industrie pharmaceutique et à l’ANPP, dont le rôle est de réguler le marché et trouver les équilibres entre la production et l’importation».
Ilhem Tir

Kerrar Abdelwahid, président de l’UNOP :
«L’Agence du médicament doit être forte et performante pour accompagner efficacement les producteurs»

Le président de l’Union nationale des opérateurs en pharmacie (Unop), le Dr Kerrar Abdelwahid, qui a appelé à ce que l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP) devienne très rapidement opérationnelle, n’a pas manqué de saluer la décision faisant du ministère de l’Industrie pharmaceutique le seul interlocuteur des unités de fabrication.
Dans une déclaration au Soir d’Algérie, le Dr Kerrar a tenu à rappeler que «l’Unop a été la première organisation à appeler à la création d’une Agence nationale des produits pharmaceutiques, dont la création a été décidée en 2008» et d’ajouter qu’après sa mise en place, «l’Unop n’a pas cessé de rappeler la nécessité de sa mise en place effective». Selon lui, «depuis 2016, année à laquelle elle a été installée, sans ressources, l’Unop a continué à demander régulièrement que cette agence soit opérationnelle et dotée de tous les moyens humains, matériels et financiers, au regard des importantes responsabilités de santé publique qui lui sont confiées».
Estimant que «le gouvernement a décidé de marquer l’importance qu’il accorde au développement de l’industrie pharmaceutique en lui dédiant un ministère pour résoudre les contraintes qui existent depuis plusieurs années et qui empêchent notre secteur d’exprimer tout son potentiel, l’Union des opérateurs considère qu’il n’est pas de ses prérogatives statutaires de commenter les questions liées à l’organisation du gouvernement et de ses institutions et pense qu’il ne faut pas s’éloigner de l’objectif de se doter d’une Agence nationale des produits pharmaceutiques, forte et performante, qui puisse accompagner efficacement les producteurs et rattraper le retard cumulé de ces deux dernières années à l’enregistrement de centaines de produits fabriqués par nos adhérents et qui, en attendant, sont importés».
I. T.

Placeholder

Multimédia

Plus

Placeholder