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La LFC 2020 entre en vigueur Le carburant coûte plus cher !

©Anis / PPAgency
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Les prix des carburants connaissent la quatrième hausse consécutive en cinq ans et le taux global de l’augmentation entre les prix appliqués avant 2015 et ceux appliqués aujourd’hui dépasse les 100%. De nombreux économistes et des partis politiques ont dénoncé cette hausse qui impactera directement le pouvoir d’achat des citoyens, déjà éreintés par la crise sanitaire et ses conséquences, avertissant contre une augmentation générale des tarifs de plusieurs produits et services liés aux produits pétroliers.
Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - La loi de finances complémentaire 2020 est entrée officiellement en vigueur ce jeudi, après sa signature par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune.
Élaboré dans un contexte de double crise économique et sanitaire, le texte a adopté un prix de référence du baril de pétrole revu à la baisse de 50 à 30 dollars et le prix de marché est passé de 60 à 35 dollars.
Le document prévoit la baisse des dépenses budgétaires à 7 372,7 mds DA contre 7 823,1 mds DA dans la loi de finances (LF) initiale et les recettes budgétaires devraient elles aussi baisser à 5.395,8 mds DA contre 6 289,7 mds DA dans la LF initiale.
Le déficit budgétaire devrait atteindre 1 976,9 mds DA (-10,4% du PIB) contre 1 533,4 mds DA dans la LF initiale (-7,2% du PIB).
L’une des dispositions les plus controversées de cette loi et la hausse des prix des carburants proposée par le gouvernement et adoptée par les parlementaires des deux Chambres qui n’ont, pourtant, pas hésité à la critiquer, expliquant qu’elle impactera le pouvoir d’achat des citoyens.
Ainsi, les produits pétroliers connaîtront une hausse allant de 3 à 5 dinars le litre pour l’essence et le gasoil.
Le prix de l’essence sans plomb sera officiellement de 44,62 dinars, contre 41,62 dinars avant l’adoption du texte, et celui du super passera de 41,97 dinars à 44,97 DA.
Les prix du gasoil connaîtront également une hausse et le litre du carburant des véhicules diesel passera à 28,06 DA, contre 23,06 avant, marquant ainsi une flambée de 5 dinars. Le prix du GPL (9 dinars) restera inchangé.
Ces hausses ont été dénoncées par plusieurs députés, des partis politiques et critiquées par des économistes qui ont expliqué que le gouvernement aurait pu augmenter les recettes autrement qu’en imposant une hausse des prix des carburants.
Ces derniers connaissent ainsi la quatrième hausse consécutive depuis 2015, dans le cadre des lois de finances de 2016, 2017, 2018 et 2020. Le taux de la hausse global dépasse largement les 100%, comme pour le cas de l’essence sans plomb.
Cette nouvelle hausse provoque le mécontentement des automobilistes qui devront débourser plus pour remplir les réservoirs de leurs véhicules.
«On s’attendait à la solidarité du gouvernement durant cette crise sanitaire qui a eu des impacts financiers dévastateurs sur des centaines de milliers de familles algériennes. Mais au lieu de cela, il nous impose la hausse des prix du carburant. Il faut juste savoir que les prix du carburant ne sont pas les seuls qui connaissent une augmentation. Dans les magasins d’alimentation générale, plusieurs produits ont enregistré des hausses parfois plus de 15 DA», s’indigne un transporteur de voyageurs, au chômage depuis plus de deux mois.
Notre interlocuteur prévoit la hausse des tarifs des transports dès la reprise, affirmant que «les transporteurs ne vont pas se taire».
Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a défendu cette nouvelle hausse, expliquant qu’elle va réduire leur gaspillage.
Il a soutenu que cette augmentation qui éprouvera les automobilistes réduira la surconsommation des produits pétroliers ainsi que la subvention de l’État à ces produits et poussera les consommateurs à se tourner vers l’utilisation du GPL. Si les prix de ces produits sont en hausse continue depuis des années, la consommation, elle aussi, a connu une forte augmentation ces 20 dernières années en Algérie. Selon le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, la consommation des carburants a explosé en 19 ans, passant de 5,6 millions de tonnes en 2 000 à 14,4 millions de tonnes en 2019, avec une croissance annuelle moyenne de 5,1%.
Cette hausse est le résultat de l’augmentation du parc automobile national, qui est passé de 2,9 millions de véhicules à plus de 6,4 millions de voitures en 2018.
K. A.

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