Le secrétaire général du parti du Front de libération
nationale est officiellement candidat à la présidence de l’Assemblée
populaire nationale. Mohamed Djemaï, qui ne fait pas consensus au sein
de son groupe parlementaire, sera opposé à quatre autres candidats, dont
un du Rassemblement national démocratique.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Mohamed Djemaï a fini par imposer sa volonté malgré les réticences d’un nombre important de députés du FLN. Sa décision de se porter candidat à la présidence de l’APN est perçue comme un caprice d’adolescent. Après le revers subi lundi, Djemaï a tenté, hier mardi, de rassembler un maximum d’élus au siège du parti. Second échec. Seule une trentaine de députés ont répondu présents. Qu’à cela ne tienne. Il fait lire une déclaration pour formaliser officiellement sa candidature. Il a, ensuite, tenté de prendre attache avec les présidents des autres groupes parlementaires dans l’espoir d’obtenir leur soutien. Peine perdue. Ils se sont tous dérobés.
Hier après-midi, Djemaï a déposé sa déclaration de candidature auprès de l’administration de l’Assemblée populaire nationale.
Son coup de force pourrait s’avérer très dangereux pour le FLN car le mode de scrutin sera en sa défaveur. «Conformément à l'article 114 de la Constitution et l'article 11 de la loi organique fixant l'organisation et le fonctionnement de l'Assemblée populaire nationale et du Conseil de la Nation, ainsi que les relations fonctionnelles entre les chambres du Parlement et le gouvernement, le président de l'Assemblée populaire nationale est élu au scrutin secret en cas de pluralité de candidats», précise le règlement intérieur de l’APN.
Loin de faire l’unanimité au sein de sa famille politique, il risque d’être sanctionné par ses propres députés qui pourraient être tentés de voter pour d’autres candidats. Hier, aux environs de 17h, en plus de Djemaï, deux autres députés avaient déposé leurs candidatures. Il s’agit de Noureddine Belmeddah, député de l’Alliance nationale républicaine et représentant l’Europe du Sud. Ancien élu FLN, il a été le directeur de campagne de Bouteflika pour les élections présidentielles de 2004, 2009 et 2014.
Le troisième candidat est Houari Benaouda, député du Mouvement de l’entente nationale. Rencontré hier à l’APN, il a indiqué que sa candidature a été mûrement réfléchie. «Je sais que je suis un outsider et que mon action peut paraître symbolique. Mais je tiens à marquer ma présence dans ce scrutin car dans l’Algérie d’aujourd’hui tout est possible.»
La grande surprise devrait venir du Rassemblement national démocratique. Pour la première fois depuis 1997, ce parti présentera son propre candidat. Hier, les députés du RND étaient en conclave durant tout l’après-midi pour choisir celui qui les représentera aujourd’hui. «Il y a plusieurs prétendants, nous sommes en train de sélectionner un candidat consensuel et qui a des chances de remporter l’élection. Notre candidat devrait être connu dans la soirée», souligne un élu RND.
Le parti du Front de libération nationale préside l’Assemblée depuis mai 2002. Mais la «première force politique» du pays pourrait perdre l’Assemblée sur un simple coup de poker.
T. H.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Mohamed Djemaï a fini par imposer sa volonté malgré les réticences d’un nombre important de députés du FLN. Sa décision de se porter candidat à la présidence de l’APN est perçue comme un caprice d’adolescent. Après le revers subi lundi, Djemaï a tenté, hier mardi, de rassembler un maximum d’élus au siège du parti. Second échec. Seule une trentaine de députés ont répondu présents. Qu’à cela ne tienne. Il fait lire une déclaration pour formaliser officiellement sa candidature. Il a, ensuite, tenté de prendre attache avec les présidents des autres groupes parlementaires dans l’espoir d’obtenir leur soutien. Peine perdue. Ils se sont tous dérobés.
Hier après-midi, Djemaï a déposé sa déclaration de candidature auprès de l’administration de l’Assemblée populaire nationale.
Son coup de force pourrait s’avérer très dangereux pour le FLN car le mode de scrutin sera en sa défaveur. «Conformément à l'article 114 de la Constitution et l'article 11 de la loi organique fixant l'organisation et le fonctionnement de l'Assemblée populaire nationale et du Conseil de la Nation, ainsi que les relations fonctionnelles entre les chambres du Parlement et le gouvernement, le président de l'Assemblée populaire nationale est élu au scrutin secret en cas de pluralité de candidats», précise le règlement intérieur de l’APN.
Loin de faire l’unanimité au sein de sa famille politique, il risque d’être sanctionné par ses propres députés qui pourraient être tentés de voter pour d’autres candidats. Hier, aux environs de 17h, en plus de Djemaï, deux autres députés avaient déposé leurs candidatures. Il s’agit de Noureddine Belmeddah, député de l’Alliance nationale républicaine et représentant l’Europe du Sud. Ancien élu FLN, il a été le directeur de campagne de Bouteflika pour les élections présidentielles de 2004, 2009 et 2014.
Le troisième candidat est Houari Benaouda, député du Mouvement de l’entente nationale. Rencontré hier à l’APN, il a indiqué que sa candidature a été mûrement réfléchie. «Je sais que je suis un outsider et que mon action peut paraître symbolique. Mais je tiens à marquer ma présence dans ce scrutin car dans l’Algérie d’aujourd’hui tout est possible.»
La grande surprise devrait venir du Rassemblement national démocratique. Pour la première fois depuis 1997, ce parti présentera son propre candidat. Hier, les députés du RND étaient en conclave durant tout l’après-midi pour choisir celui qui les représentera aujourd’hui. «Il y a plusieurs prétendants, nous sommes en train de sélectionner un candidat consensuel et qui a des chances de remporter l’élection. Notre candidat devrait être connu dans la soirée», souligne un élu RND.
Le parti du Front de libération nationale préside l’Assemblée depuis mai 2002. Mais la «première force politique» du pays pourrait perdre l’Assemblée sur un simple coup de poker.
T. H.
