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15e acte de la mobilisation contre le système Le dialogue avec les «bandes» rejeté

Photo : Samir Sid
Photo : Samir Sid

Les Algériens, sortis hier par millions dans les différentes wilayas du pays, n’envisagent aucune sortie de crise à laquelle les figures décriées du système politique participent. A travers des slogans unanimes, ils ont réitéré leur détermination à poursuivre le mouvement jusqu’à l’aboutissement de ses principales revendications. Ils ont exprimé leur rejet du dialogue avec les responsables actuels. Le message est très clair : aucune élection, aucun dialogue ne sera accepté tant que le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, et celui du gouvernement, Noureddine Bedoui, sont en place. Les marches d’hier étaient également un moment d’hommage à Kamel-Eddine Fekhar, décédé mercredi alors qu’il était en prison pour ses opinions politiques.
Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Comme partout ailleurs, la mobilisation à Alger n’a pas faibli. Au 15e vendredi de mobilisation nationale contre le système politique, 4e et dernier vendredi de ce mois de Ramadhan, les marées humaines étaient au rendez-vous.
Le centre d’Alger était plein comme un œuf. Une foule nombreuse s’est dirigée vers la nouvelle place choisie par les manifestants après la fermeture du périmètre de la Grande-Poste. Il s’agit de la place des Martyrs.
Le rejet du dialogue auquel a appelé le chef de l’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, tant que les figures décriées du système sont en place, et le décès du militant mozabite, Kamel-Eddine Fekhar en détention, ont marqué la manifestation d’hier à Alger. Des intimidations policières ont été signalées. La police a arraché des pancartes à plusieurs manifestants. Dès le départ, les manifestants ont donné le ton.
« Makach el hiwar maâ el aissabat » (y a pas de dialogue avec les bandes ) et « y a pas de dialogue avec les voleurs », ont-ils scandé dans les différentes places de la capitale, conditionnant ainsi l’acceptation du dialogue avec le départ notamment de Bensalah et Bedoui.
Le chef d’état-major de l’ANP en a eu pour son grade et les slogans « Djeïch chaâb khawa khawa, Gaïd Salah maâ el khawana (l’armée et le peuple sont des frères, Gaïd Salah est avec les traîtres » et « Gaid Salah dégage » ont fusé de partout.
Pour les manifestants, l’armée, en tant que centre du pouvoir réel, doit répondre sans tergiverser aux revendications des populations.
Les slogans « Pour un Etat civil et non militaire », « Le peuple ne veut pas d’un pouvoir militaire à nouveau », « Algérie libre et démocratique » ont été réitérés par les manifestants très en colère contre les manœuvres du système qui veut détourner les revendications populaires et faire avorter le mouvement.
Mais il semble que les manifestants ont compris, à l’échelle individuelle et collective, que l’échec du mouvement en cours sera très coûteux pour le peuple qui ne s’en remettra peut-être jamais. Ainsi, le slogan « Y a pas de dialogue avec les bandes » a remplacé celui de « Y a pas d’élections avec les bandes » dès que la présidentielle du 4 juillet a été abandonnée.
Depuis le 22 février, les slogans ont évolué en tenant compte des nouvelles situations politiques. Pour le président de l’association RAJ, Abdelouahab Fersaoui, en maintenant sa mobilisation, le peuple a montré que rien ne pourra arrêter sa marche vers sa souveraineté. Saïd Salhi, vice-président de la LADDH, a salué, pour sa part, la forte mobilisation et détermination du peuple algérien malgré les tentatives du système d'empêcher ses marches pacifiques, tout en dénonçant « la mauvaise volonté du système d'aller à la solution politique en phase avec les revendications de la rue ».

Hommage national à Fekhar
La particularité des marches d’hier était l’hommage national rendu par les manifestants, partout, au militant des droits de l’Homme, Kamel-Eddine Fekhar.
Une minute de silence a été observée à sa mémoire au niveau de plusieurs points de rassemblement à Alger.
Les manifestants ont accusé le pouvoir de l’avoir tué, en scandant « Pouvoir assassin » et demandé que justice soit faite. Ils ont appelé au jugement des responsables de cet acte criminel qui a provoqué la mort d’un défenseur des droits de l’Homme alors qu’il était emprisonné pour ses opinions politiques.
De nombreux Mozabites, qu’on distinguait grâce à leur habit traditionnel, ont participé aux manifestations de la capitale.
K. A.

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